Jeudi 30 Novembre

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"Quelqu'un m'a un jour dit, que les choses les plus importantes sont aussi les plus difficiles à dire ..."

2 heures de maths.... 2 heures d'histoire.... 1 heure de philo et sport....

Voilà un aperçu de la journée, je vous passe les remarques cinglantes de certains de mes camarades.

J'ai beau me faire très discrète, les fouines traînent et trépassent...

Certains s'interrogent sur mes dispenses sportives à répétition, d'autres ne se gênent pas pour essayer de s'immiscer dans ma vie, me parlant de Jonas, et de ma bande de pote "trop sexy"...  Les filles donneraient tout pour s'en rapprocher, allant même jusqu'à m'utiliser comme une mule pour leur transmettre leurs numéros. Technique qui faisait rire les garçons mais qui m'agaçait plus que fortement!

L'intégration n'a jamais était facile et Michael constituait à lui seul le lien qui m'unissait avec les autres. Nous étions vraiment proche, limite siamois jusqu'à ce que ma mère le mette à la porte décrétant que "son fils ne lui aurait jamais causé un tel déshonneur", nous étions en 2017, les temps avaient changés, chacun avait le droit d'aimer qui il voulait...

-Léana, au tableau!

La professeure de maths Madame Scrita, me scrutait de ses yeux pervenche, me jaugeant et surtout me testant. Je me leva sans sommation et pris la craie de ses mains.

Au tableau, l'exercice qui était à faire pour aujourd'hui, un sujet type bac puisqu'elle ne jurait que par cela. A première vue l'énoncé paraissait compliqué mélangeant une multitude de chapitres et de rappels que nous étions censés connaître.

Je m'accrochais à mon cahier et commençais à résoudre l'exercice que j'avais fait la veille avec l'aide de mon père. Je n'avais pas beaucoup dormi cette nuit, depuis quelques jours je n'arrivais plus à manger, je m'étais tout sur le dos de mes règles prochaines.

Et quand je me sentie partir, je compris vite que ce n'étais pas le cas, les symptômes étaient revenus, je n'eus pas le temps d'y penser que j'étais déjà partie....

Lorsque j'ouvris l'œil, ce sont les murs blanchâtres de l'infirmerie qui m'accueillirent, je tourna la tête pour apercevoir Cynthia, une de mes camarade. Celle-ci semblait inquiète

-Ta tension était trop haute-m'expliqua t-elle faiblement

J'acquiesa et lui demanda la raison de sa présence

-Je suis déléguée, je suis censée accompagner les gens à l'infirmerie...

Je récupérai donc mon téléphone dans ma poche, il était 11 heure, j'avais raté une bonne heure d'histoire mais je me sentais prête à y retourner.

Quand je commença à me lever, la fille partit chercher l'infirmière du lycée, qui devait signer mon autorisation pour retourner en cours.

Quand elles revinrent, cette dernière m'expliqua que  c'était qu'un simple malaise vagale et que je devais manger et dormir plus. Après ses recommandations, j'avala un morceau de sucre, je récupéra mon sac et alla directement dans la salle d'histoire.

A notre rentrée, les regards étaient tous tournés vers moi, et encore une fois je partie m'asseoir en silence dans le fond de la classe, je devait être aussi discrète qu'une mouche, c'était comme ça que l'on survivait au lycée.

Lorsque midi sonna je partie rejoindre la sortie, j'avais décidée de sécher le cours de philo, et c'étais Pach qui devait me récupérer, ses horaires à la fac étaient tellement souple qu'il nous arrivait de temps en temps de se faire des petites après-midi,  entre la plage et les boutiques, il m'arrivait de traîner Pach pendant des heures.

Le journal d'une condamnée ( Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant