Une nouvelle vie Tome I (BWS) [TERMINÉE]

~ Chapitre 10 ~

Mais dans ce monde, rien n'arrive par hasard.

Un jour ou l'autre, on finit toujours par récolter ce que l'on sème.
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Nous sommes mercredi, déjà deux mois que je suis arrivée ici.

Malheureusement, même ces deux mois n'ont pas suffit à arranger ma situation avec Bradley. Mon corps résiste de moins en moins à ses coups qui deviennent de plus en plus forts. Je me sens terriblement seule, bien que j'aie désormais des amis.

En cette période, quelques flocons de neige tombent mais les températures ne sont pas glaciales pour un mois de décembre.

Je ferme la porte de chez moi à clé et pars, comme à mon habitude maintenant, vers le lycée. J'enlève mes écouteurs de mes oreilles en arrivant devant l'immense grille bleue et rentre sans prêter attention aux gens qui me regardent.

Ma classe se trouve à deux couloirs d'où je suis actuellement. Au loin, j'aperçois une silhouette marcher, la tête baissée. Je l'ignore et continue ma route.
Mon regard se lève sur la silhouette qui se rapproche de plus en plus de moi jusqu'à ce que je remarque la tête de celle-ci. Mon ventre se noue de peur et mon cœur s'affole. Il relève la tête vers moi et mes doutes se confirment. Bradley.

Un sourire apparait au coin de ses lèvres, n'annonçant rien de bon pour moi. Comme si je connaissais la chanson, il me pousse violemment contre le mur dur et froid, comme il le fait depuis maintenant deux mois.

- Tu pensais m'échapper aujourd'hui Miller ?

Je suis terrifiée. Il est si près de moi.

- Réponds-moi quand je te parle !

- C'est quoi ton problème à me faire vivre un enfer comme ça ?

- Si je veux te frapper, je le fais. Tu n'as toujours pas compris ?

- Je ne suis pas ton punching-ball Simpson.

- Écoute-moi bien Miller. Dit-il en serrant ma mâchoire avec l'une de ses mains. Je te parle de la façon dont je le veux, je n'ai aucun compte à te rendre.

Il ressert encore plus fort sa prise sur moi.

En un rien de temps, je suis projetée au sol, mes bras essayant de protéger au mieux ma tête et mon corps de ses coups.

***

L'infirmière m'examine un petit moment. J'ai mal partout. Elle m'a laissé me reposer une petite heure pour reprendre mes esprits avant de me laisser partir en sport.

Cela ne va donc jamais s'arrêter ? Je suis condamnée à me faire battre jusqu'à la fin de l'année ?

J'aurais pu continuer à me plaindre mais la sonnerie m'indique qu'il est l'heure pour moi d'aller à mon prochain cours.

Aujourd'hui est notre dernière séance de chorégraphie. J'aime vraiment danser, c'est quelque chose qui me permet de me libérer.

Ma mère aussi adorait danser. Elle avait pris des cours pendant des années. « Tu dansais avant même de savoir marcher » disait maman.
Je tiens sûrement ça d'elle, cette envie et ce besoin de bouger, danser pour extérioriser tout ce que je contiens au fond de moi. Certains vont courir, d'autres jouent d'un instrument. Moi, je danse.
Et j'espère ne jamais perdre cette merveilleuse sensation.
J'espère garder ce petit repère que m'a donné un jour ma mère.

***

Mon poing finit sur sa joue, pour ma plus grande surprise ainsi que celle de toutes les personnes nous regardant.

- Alors toi !

Kally me donne une gifle. Vient-elle vraiment de me gifler ?

J'aurai pu rester calme et m'en aller. J'aurai pu crier et lui cracher des insultes. Mais la fatigue que je ressens ne me permet pas de garder mon sang froid. J'éclate.

J'attrape ses cheveux et les tire violemment avant de lui donner un coup de genou dans le menton. Mes cheveux sont eux aussi tirés et je sens des ongles transpercer ma peau.

Personne ne viendra m'aider. Personne. Comme à chaque fois.

Tout d'un coup, je sens quelqu'un attraper ma taille avant de me tirer en arrière. J'essaie de continuer, de me débattre mais ça ne sert à rien, cette personne est beaucoup plus forte que moi. Elle me sert encore plus fort contre elle. Je respire lentement pour essayer de me calmer, ce qui, à mon plus grand étonnement, fonctionne.

Quand je me retourne, j'ai la surprise de trouver Bradley collé à moi.

Vient-il vraiment de m'aider ?

- Lâche-moi Simpson, je n'ai pas besoin de ton aide.

Je m'extirpe violemment de sa prise avant de partir, observée par la foule, stupéfaite.