Chapitre 1

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«L'amour peut faire changer une personne du jour au lendemain, quand on aime on fais des choses qu'on aurait pas fais en temps normal. Parce que aimer nous fais perdre la tête, on es dans un monde différent. Dans un monde plus beau, sûrement. On es heureux tout bêtement, un rien nous fais sourire. Parfois quand on aime, on réagit drôlement.C'est même un peu ridicule parfois, mais c'est pas grave: parce qu'on es amoureux.»





Chapitre 1:





Ça fait un petit moment déjà que je le côtoie. Et j'en suis vraiment très heureuse. Il as su sécher mes larmes, il as su me résonner quand il le fallait, il as su quoi me dire quand j'étais triste ou bien même en colère. Il as su être là, quand rien n'allait. Quand je lui crie dessus, sans même savoir pourquoi, il ne m'en veut pas.Il comprends, il attends que je me calme puis il finit toujours par me pardonner. Mais je sais qu'un jour ou l'autre, il cessera. Parce que je suis invivable, tout simplement.

Je travaille dans un hôpital psychiatrique, et c'est là-bas qu'il m'as abordé. Au début je pensais que c'était un employé, comme moi. Mais ça ne l'étais pas... Rayan est un patient.

Ça fait maintenant 1 an et demi, qu'on se voit chaque jour, qu'on passe des moments ensemble. Mais jamais en dehors du centre, parce qu'il n'est pas libre... Pas autant que moi du moins.

Ce matin, et comme chaque matin d'ailleurs, je suis allée à la boulangerie. J'ai pris quelques viennoiseries pour aller déjeuner avec Rayan.

C'est notre petit rituel à nous, on déjeune ensemble avant que je prenne mon service.


Porte 71, je toque.


«Entrez! Oh! Kate c'est toi!

-Oui,je t'apporte le petit dej'. Dis-je en souriant

-Merci, j'avoue que les croissants ici sont vraiment dégueulasse. Heureusement que tu m'apportes les tiens.

-Enfin plutôt ceux de la boulangerie... Riais-je.

-Oui mais bon dans tous les cas c'est meilleur... Tout est meilleur quand ça viens de toi. Dit-il»


Ça fait presque qu'une heure qu'on parle, maintenant il es l'heure de prendre mon service. Je me leva doucement du lit, et dit à Rayan que je dois y aller.


«Quoi? Déjà!

-T'inquiète pas je repasse à ma pause et ce soir avant de partir.

-Tu peux pas rester dormir ici ce soir? S'il te plaît.

Je pris un instant pour évaluer la question

-Je vais demander si il reste de la place au dortoir. Je te promets rien.Céda-je

-Non mais je veux dire... Ici, dans ma chambre. Tu sais, je suis pas bien gros et toi non plus alors le lit est assez grand. Dit-il en riant.

-Rayan...Tu sais bien que c'est interdit...

-Donc, si ça ne serait pas interdit tu aurais dis oui!

-Je n'ai pas dit ça.

-Pourtant ça veux bien dire ça.

-Je ne voulais pas dire ça!

-Pourtant tu l'as dit.»


Son regard sur moi, son sourire accroché à son visage... Il me fait chaviré.

Je me retourne puis je pars. Sans même lui dire quoi que ce soit. J'aurais fini par céder. Et mon emploi aussi.

Je fis le tour des chambres, pour donner le petit déjeuner, et changer les draps. Je discute toujours un peu avec les patients. Ils aiment bien ça. Parce que je les juges pas, quelques uns m'ont dit pourquoi ils étaient là. Mais Rayan ne m'as jamais rien dit. Je ne force personne à me parler, ils se livrent d'eux mêmes. Ça me fait plaisir de savoir qu'ils me font confiance. Ils me donnent l'impression d'être quelqu'un de bien. C'est beau, ça me donne un peu confiance en moi. Ma mère m'as souvent dit que je devrais faire psychologue pour mon écoute auprès des gens, mais à presque 20 ans, je ne me voit pas du tout dans un cabinet à faire payer les gens une blinde juste pour être à leurs écoutes. Pour moi c'est totalement normal d'aider les autres. Mais bon, on ne voit pas tous le monde de la même manière.

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