Prédiction

5 heures

4 février 2018, 14h00.

Mon nom est Olivier Morin. J'est 33 ans et je suis agriculteur en plein milieu de l'île de Ré, au Sud-Ouest de la France. J'habite dans une assez grande maison, que j'ai en réalité beaucoup aménagé par moi-même, ce qui donne un lieu qui me correspond mais dont les poutres ont du mal à tenir. Pour vous donnez une idée, la maison en elle-même ne faisait que 43 m² avant mon arrivée, elle en fait désormais 114, une grosse amélioration, qui a certes réduit le terrain de terre qui l'entourait mais que me permet d'y vivre avec ma femme, Hortense Morin, que j'ai rencontré il y a 3 ans, en plein centre-ville. Une file d'attente chez un boucher, des rendez-vous, et finalement le mariage à peine 4 mois plus tard. Admirez la vitesse des flèches de Cupidon!

J'ai fini de m'occuper de la parcelle de terre dont je suis chargé. Il fait relativement bon pour un temps de février, bien que quelques gouttes viennent quelque fois me rendre visite. Selon mes habitudes, une fois le travail fini, je vais chercher le courrier. Ensuite, je me pose tranquillement sur le canapé, je lis s'il y a à lire, et sinon, j'allume la télévision, en attendant le retour d'Hortense qui travaille dans une épicerie en centre-ville.

Aujourd'hui, au milieu des habituels tracts publicitaires se trouve une enveloppe dorée, assez belle. L'écriture dessus est assez fine, et, à la soupeser, je remarque qu'elle est assez lourde. Intrigué, je me dirige vers mon salon pour l'ouvrir.

A l'intérieur, il y a 2 choses: un petit mot, et un bouton relié à un chronomètre. Je trouve cela plutôt étrange.

Appuie sur le bouton, est-il écrit sur le message. Après un petit instant de réflexion, je décide d'obtempérer et de presser le petit bouton, qui, aussitôt, fait démarrer un chronomètre de 5 heures. De plus en plus étrange. Ce qui est encore plus étrange, c'est que mon téléphone, le fixe qui est à côté de la télévision, s'est mit à sonner pile au moment où j'ai appuyé. Je vais décrocher. La voix au bout du fil est grave, à glacer le sang.

"Bonjour Olivier. J'ai une bonne, et une mauvaise nouvelle. Par laquelle je commence?"

Je ne connais pas cette personne, et pourtant elle semble me connaître. De plus en plus bizarre.

"Commencez par la mauvaise. Comme ça, c'est fait, dis-je.

- Très bien. Tu vas mourir dans 5 heures."

Mais qu'est-ce qu'il raconte ? Il est totalement fou ou il est sérieux ?

- Quant à la bonne nouvelle, reprit-il, c'est qu'il te reste encore 5 heures. Profite bien. Et regarde ton chronomètre..."