Chapitre 5

535 47 20
                                    

- C'est ici ? demandais-je en regardant, avec des yeux pleins d'étoiles, le palace qui éblouissait ma vue.
Nous nous dirigeons vers l'entrée du grand bâtiment qui attiraient les regards de tous les passants. Un tapis rouge était posé sur le sol, allant de l'immense portail à l'accueil de la soirée. Plusieurs personnes se trouvaient dehors, notamment des couples qui discutaient entre eux, une coupe de champagne à la main. D'autres personnes se trouvaient près de l'entrée, buvant leur verre seul, riant aux éclats visiblement bourrés. Nous arrivons à l'entrée et une douce chaleur m'envahit à l'instant. Deux hommes qui semblaient être de la sécurité se tenaient devant une grande double porte ouverte sur la salle de fête de l'intérieur.
- Oui, c'est ici, déclara Akaashi en avançant d'un pas assuré.
Nous passons le seuil de la porte, et une forte odeur d'alcool enivra mes narines. L'énorme pièce était bondée de monde, des serveurs défilaient entre les gens, leur proposant à chacun un verre en plus ou un apéritif. Toutes les personnes présentes rigolaient, discutaient et mangeaient assis à une table joliment nappée. Mais aucun d'entre eux ne s'embrassaient de façon intime, comme je m'attendais à le voir. Cet endroit rempli de personnes, qui n'aiment probablement pas s'afficher en public, ne faisaient que prendre du bon temps entre amis.
- Je te laisse, Ayame, la voix d'Akaashi retentit dans mes oreilles.
- Ne me laisse pas seule ! m'agrippais-je maladroitement à la manche de son manteau.
- Ne t'en fais pas, Bokuto ne vas pas tarder à arriver. Heureux de t'avoir rencontré, sourit-il, on se voit une prochaine fois ?
Avant que je ne puisse protester, il s'était volatilisé dans la foule. Je regardais autour de moi, à la recherche de Kiyoko. Peut-être se trouvait-elle à cette soirée de bienvenue ? Malheureusement, je ne la voyais pas parmi tous ces gens qui m'entouraient. Quelques hommes et femmes me regardaient, sûrement ces dominants sans soumis dont m'avait parler Akaashi. Il faut dire que je n'ai pas encore mon tatouage, alors personne ne peut savoir mon rang.

- Mademoiselle, je vois que vous cherchez quelqu'un. Je peux peut-être vous aider ?
Je tournais la tête en direction de l'homme qui venait de m'aborder. Il était grand, mais pas plus que Bokuto. J'approchais sa taille à l'aide de mes escarpins, mais sa carrure me donnait d'horribles frissons. Je n'arrivais pas à savoir s'il s'agissait d'un dominant, sa main droite était volontairement couverte d'un gant de cuir noir.
- Oui, mais il ne va pas tarder à me rejoindre, dis-je d'une voix nonchalante.
- Je peux attendre cette personne avec vous ? demanda-t-il en tirant sa langue entre ses dents, me révélant son piercing à la langue.
- Non. Vous pouvez partir, dis-je sur la défensive.
- Mais c'est qu'elle n'est pas facile celle-ci.
- Qu'est-ce que vous me voulez ? Demandais-je en haussant la voix.
- Du calme..., souffla-t-il. Tu es la soumise de Kōtarō ?
- Qui est Kōtarō ?
- Oh, je vois, Monsieur Bokuto ne t'autorise pas encore à l'appeler par son prénom, gloussa-t-il.
- Pourquoi serais-je sa soumise ?
- Oh, je me demandais juste.
- On ne demande pas quelque chose d'aussi précis par hasard, dis-je en serrant les dents.
- C'est juste.
- Pour la deuxième fois, qu'est-ce que vous me voulez ? demandais-je agacée.
Il s'approche dangereusement de moi, passant son bras autour de ma taille.
- Toi, bien entendu.
- C-Comment ça ? bégayais-je.
- Si je t'offrais une coupe de champagne, pour commencer ? On pourrait monter à l'étage, il y a des chambres juste pour ça..., murmura-t-il.
Je voyais très bien ce à quoi il faisait allusion, et je n'avais pas l'intention de coucher avec ce prétentieux. L'idée me donnait la nausée. J'enlevais sa main posée autour de ma taille, en me décalant un peu de lui. Je trouvais que nous étions beaucoup trop proches.
- Allez, regardes-moi dans les yeux, susurra-t-il. Ton dominant n'est pas là, alors amuses-toi un peu !
- J-Je vais y aller, bafouillais-je.
Je marchais vers la sortie quand ses mains m'agrippèrent la taille. Je pouvais sentir son souffle dans mon cou lorsqu'il me ramena à lui, qui me dérangeait au plus haut point.
- Laissez-moi partir, chuchotais-je doucement, trop terrifiée pour m'imposer plus.
- Lâchez-moi ! hurlais-je en prenant mon courage à deux mains.
Je le poussais le plus fort possible et il me lâcha en levant les yeux au ciel, un air blasé accroché à son visage amaigri. Je m'écartais de ce garçon, pour être le plus loin possible. Personne ne semblait se préoccuper de mon altercation avec lui. Je déteste me faire remarquer, mais cette fois-ci j'avais besoin d'aide. Je me faufilais dans la foule pour essayer de lui échapper pendant que sa voix chantonnait quelques surnoms cochons derrière moi.
- Reviens, je n'en ai pas terminé avec toi.
J'avançais sans regarder les gens autour de moi. Je voulais être le plus loin possible de ce jeune homme trop entreprenant. Quand je cognais un torse musclé, j'en perdus presque l'équilibre.
- Ayame ? la voix de Bokuto faisait écho dans mes oreilles, soulagée de l'avoir trouvé.
Je m'agrippais à son torse dû mieux que je le pouvais, cherchant du regard le garçon dragueur.
- Est-ce que ça va ? me questionna-t-il en comprenant soudain mon affolement.
- Je ne sais pas. C'est ce mec, là... Je crois qu'il joue avec moi.
- Où est Akaashi ?
- Il est parti et m'a dit que tu n'allais pas tarder à arriver. C'est ce type bizarre qui me tourne autour, maintenant.
- Je ne comprends vraiment rien à ce que tu me racontes, Ayame.
Je me tournais à la recherche de l'homme qui m'avait terrorisé. Je le trouvais au milieu de la foule. Le garçon blond regardait Bokuto puis moi, tour à tour.
- C'est lui, dis-je en le pointant du doigt sans gêne.
Bokuto me regarda un instant, puis suivis la direction de mon bras. Lorsque son regard doré croisa celui du garçon, il fronça les sourcils.
- Atsumu, souffla Bokuto.
Mon dominant me prit le bras de façon brusque, me forçant à suivre le mouvement. Bokuto se dirigeait vers lui.
- Non, dis-je fermement en retirant mon bras.
- Je le connais Ayame, tu n'as rien à craindre, me sourit-il.
- Qu'est-ce que tu racontes Bokuto ?
- Un dominant veille sur sa soumise, alors n'aies pas peur, murmura-t-il.
- D'accord, dis-je en le suivant silencieusement.
Bokuto glissa doucement sa main dans la mienne, tout en avançant vers cet Atsumu. Le blond me lança un regard plein de mépris, lorsque j'arrivais à sa hauteur, ce que je fins d'ignorer totalement.
- Bokuto, quelle belle surprise, chantonna-t-il joyeusement.
- Atsumu, qu'est-ce que tu fais ici ?
- Je profite de la fête organisée par le Conseil, bien-sûr ! ria le blond.
- Profites-en loin de ma soumise, lâcha Bokuto.
Le blond ria jaune, sûrement agacé par la situation.
- Ta soumise, hm ? C'est plutôt drôle de te savoir aussi indécis, cracha-t-il.
- Si tu as un problème, je peux régler ça. Seulement, tu patienteras, parce que je profite ce soir, sourit faussement Bokuto.
- Profites du temps qu'il te reste, Kōtarō, dit-il en le provoquant.
- Ferme ta gueule, tu veux ? Que je sache, la fête de ce soir est réservée aux habitants de Tokyo, alors fais toi petit.
Quelques regards se tournaient déjà vers notre direction. Quelques chuchotements faisaient écho à mon sujet.
- Viens, Ayame. Je te ramène chez toi.
Ce fut les derniers mots qu'il me dit avant que je ne me retrouve devant le portillon de ma maison. J'ai loupé quelque chose ? Évidemment.

Bokuto est un dominant - Haikyū!!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant