Chapitre 6

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J'étais assise aux côtés de Bokuto qui pensait, son menton posé sur ses mains entremêlées. Nous étions dans le café de notre rencontre depuis une bonne dizaine de minutes, attendant que la serveuse nous amène nos boissons chaudes. Bokuto et moi n'avions pas vraiment parler depuis notre arrivée, et je n'osais pas commencer la discussion par peur de me faire réprimander. Il leva les yeux vers moi en prenant une grande inspiration, posant son épaule contre le mur sur lequel était accrochée notre table en hauteur.
- Je suis désolé Ayame, pour ce qu'il s'est passé hier soir. S'il te plait, oublies tout ça.
Bokuto attendait une réponse de ma part, alors je plongeais mes yeux dans les siens pour lui prouver ma compassion.
- Je ne peux pas oublier ce qu'il a sous-entendu..., soufflais-je.
- Je comprends. Si tu as des questions, n'hésites pas, sourit-il.
Son sourire.
- Eh bien..., commençais-je hésitante.
La serveuse me coupa dans mon élan, arrivant avec un air faussement joyeux. Elle déposa le café de Bokuto et mon chocolat sur la table avec deux serviettes.
- Et voilà pour vous, dit-elle le sourire aux lèvres.
Elle se retourna et repartit servir les autres clients, nous laissant seuls dans le coin calme du café. La main de Bokuto se posa sur ma jambe en remontant doucement vers ma cuisse lorsqu'il eut fini la première gorgée de son café. Je savais pertinemment que mes joues commençaient à rougir, vraiment mal à l'aise. Bokuto me souriait d'un air narquois en remontant sa main qui se trouvait à présent entre mes cuisses. Je félicitais intérieurement mon cerveau d'avoir enfilé un jeans ce matin tandis que je maudissais mon cœur d'avoir accepté ce rendez-vous.
- Le café va bientôt fermer ! la voix du barman résonnait dans la salle.
Bokuto retira sa main en se levant, tout souriant. J'étais immobile sur ma chaise haute, incapable de parler ou de bouger.
- On va chez nous ?
Il me regardait intensément, tandis que je baissais les yeux sur mon chocolat à peine bu.
- Oui, on va chez toi, dis-je en sentant ma gorge se nouer.
- Je préfère dire que c'est notre maison..., souffla-t-il. Aller, viens, il faut régler quelques trucs avant que je te dépose chez tes parents.

Nous arrivons devant une grande villa après un long trajet silencieux. Le quartier était des plus chics et sa rue était calme, éloignée du centre-ville où grouillaient les hommes et les femmes d'affaires. L'immense portail noir, orné d'un majestueux hibou, s'ouvrit en détectant la voiture de Bokuto. L'entrée du jardin était sophistiquée, une herbe verdoyante, une grande place de gravier, puis un car port abritant deux autres véhicules.
- Nous voici arrivés, déclara Bokuto en se garant près de la porte d'entrée.
Mon dominant me laissa marcher devant lui, montant les escaliers du perron en marbre blanc, pour atteindre la porte de la villa. Le vestibule était plutôt accueillant, le sol étant en parquet cela réchauffait l'ambiance glaciale entre nous.
- Pends ta veste ici et suis-moi, m'ordonna-t-il en pointant une penderie sur le côté.
Je fis ce qu'il me dit et rejoignis mon dominant dans le hall d'entrée. Bokuto me conduit directement à la salle à manger, ouverte sur le salon, m'incitant à m'assoir à la grande table en verre. Je m'assise silencieusement puis Bokuto fit de même en s'installant en bout de table. La place du chef.
- Tu as les documents que tu devais me rendre hier soir ? me demanda-t-il en croisant ses doigts.
- Oui.
Je donnais l'enveloppe en papier kraft que j'avais signé et approuvé un minimum, et les papiers à propos de ma santé que mes parents m'avaient rendus. Bokuto me regarda malicieusement, ce qui me fit rapidement rougir et baisser les yeux.
- Tu as l'enveloppe rouge ?
- N- Enfin oui, mais je ne l'ai pas encore ouverte, bafouais-je timidement.
- Ne t'en fais pas. On peut la remplir ensemble, si tu veux, me proposa-t-il.
- Hm, hm.
- Regardes-moi dans les yeux, même lorsque tu es gênée. C'est important pour moi, dit-il sérieusement.
- D'accord B-Bokuto, dis-je en m'efforçant de garder ce contact visuel.
Mon dominant me fit signe d'ouvrir l'enveloppe rouge, sortant les papiers d'un geste lent. Je devinais un questionnaire en vue de l'espace laissé sur les fiches. Mon estomac eut une crampe. Je ne voulais pas répondre aux questions crues de Bokuto, et encore moins devant lui-même.
- Lis à haute voix, m'ordonna-t-il.
- Oui.

Bokuto est un dominant - Haikyū!!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant