L'année des Maraudeurs 1976

Chapitre trois - Le début

Sirius et James manquaient à l'appel lors du cours de potion. Remus et Peter ne savait même pas où leurs amis étaient. Sûrement encore au dortoir... Ils allaient tout de même les couvrir, en disant au professeur Slugohrn qu'ils étaient incapables de bouger de leur lit tant ils étaient malades. C'était léger comme excuse mais Remus n'avait pas trouvé mieux. Et on ne pouvait pas compter sur Queudver pour réfléchir... Severus aussi avait remarqué l'absence des deux garçons. Et ça ne le dérangeait absolument pas, au contraire, il était presque heureux. Lorsque son regard croisa celui de Lily, on put voir une grimace sur son visage qui ressemblait à un sourire. Elle avait le coeur bon, elle lui adressa un signe de tête, avant de se remettre dans son cours. Elle se demandait bien où pouvait être cet énergumène de James Potter... En effet, elle ne croyait absolument pas à cette histoire de maladie.

Sous la cape d'invisibilité, Sirius et James s'étaient faufilés dans les cachots pour atteindre la salle commune des Serpentards et par conséquent : les dortoirs. À cette heure-ci, c'était désert. Ils allaient donc bien en profiter. Arrivés dans le sous-sol de l'école, tout était sombre et l'ambiance n'était pas rassurante... Devant l'immense porte, Black détourna ses yeux gris vers son ami. L'expression de son visage en disait long sur le fond de sa pensée. Disons plutôt que Potter lisait en Sirius comme dans un livre ouvert. Depuis le temps qu'ils se côtoyaient, ils étaient comme des frères, plus aucune cachoterie n'était possible entre les deux jeunes garçons.
Cornedrue se contenta de lui répondre par un simple sourire qui se voulait des plus réconfortant.
Sirius, lui, lâcha un petit soupir pour s'ôter cette anxiété. C'est vrai, il n'avait rien à craindre après tout. Et ce n'était pas dans ses habitudes d'avoir peur. Au contraire, il était toujours le premier à se fourrer dans les coups tordus et à entraîner les autres. 

Des pas se firent entendre... Cela devait sûrement être Rusard. Ce n'était donc plus le moment d'hésiter, ils pénétrèrent dans les cachots, marchant jusqu'à une impasse : l'entrée aux dortoirs des Serpentards.

- C'est malin, James, comment veux-tu qu'on entre sans le mot de passe ?

- Patmol, Patmol, Patmol... Ne me prends pas pour un débutant., souffla Potter, un demi sourire au coin des lèvres. Il se tourna face au mur sans perdre son sang-froid, Scorpius Repere Serpere.

Sans plus attendre, les pierres s'écartèrent laissant place à la salle commune des verts et argents... Devant eux, s'étalait une longue pièce aux murs et au plafond de pierre brute, un immense tapis aux couleurs de la maison se trouvait au milieu de la salle. Les lampes étaient suspendues à des chaînes comme si elles étaient prisonnières des lieux, une lumière verdâtre émanait d'elles. En s'avançant un peu plus, alors que le passage se refermait derrière eux, les deux jeunes garçons vinrent s'asseoir sur les canapés en cuir noir qui comblaient le vide de la pièce. Ils se retrouvèrent face à une cheminée ornée de gravures représentant sûrement des serpents, elles étaient subtiles. L'aspect de cette salle commune, contrairement aux autres, était peu chaleureux. Comme quoi, même de par la décoration ceux-là se démarquaient.

- Woaw ! Sirius ! Regarde à la fenêtre ! On est sous le lac !, lança James, émerveillé
- On a pas de temps à perdre, tu viendras contempler les poissons un autre jour., répondit le jeune garçon

Finalement Cornedrue et Patmol se levèrent, en direction des escaliers. Étrangement, un portrait de Slugorhn était affiché...

- C'est aussi glauque que ma cousine Bellatrix..., siffla Sirius, légèrement dégoûté par les lieux.

- Tu peux rajouter Sevilus, Avery, Mulciber... Le gang des fous., répliqua Potter, avant de reprendre son sérieux, Montons.

Les deux maraudeurs empruntèrent les escaliers pour arriver au dortoir des garçons de Serpentard. Tout comme dans les dortoirs de Gryffondor, des lits à baldaquin sont disposés dans la pièce. Or, eux étaient faits de soie verte et les dessus de lit étaient brodés d'argent. Contrairement à la salle commune, ce sont des tapisseries médiévales qui recouvraient les murs. Dessus on pouvait y voir Salazar Serpentard, et d'autres grandes figures de la maison. James se demanda même s'il n'avait pas aperçu Tom Jedusor... Des frissons vinrent parcourir son corps. La température avait même l'air d'avoir baissé, il devenait pâle... Sirius, en voyant son ami mal en point vint tout de suite glisser son bras autour des épaules de ce dernier.

- T'es sûr que ça va, James ?, demanda t-il presque inquiet.

- Oui... Juste la vue de ce dortoir qui n'est pas à mon goût.

Rapidement, il reprit ses esprits et ne prit même plus la peine de regarder les tapisseries, se concentrant sur les valises qui se trouvaient en bout de chaque lit. Enfin, il trouva celle avec les initiales S.R. James lança un alohomora et la valise se déverrouilla. Pour les sorts, il était drôlement doué. À l'intérieur de celle-ci, il y avait un livre, quelques habits et un parchemin semblable à une lettre. Des excuses et même une déclaration d'amour. Cornedrue se demandait à qui cet imbécile pouvait écrire... Pour Lily Evans. Tout ceci venant de Rogue. À vomir. Lily était trop bien pour lui, selon le jeune sorcier.

Dans une main la lettre, dans l'autre sa baguette. James hésitait. C'était quelqu'un de bien, il ne voulait pas, il ne devait pas faire ça. Mais il se sentait obligé.
Incendio.
Le morceau de papier brulait entre ses doigts, tandis que Sirius fouillait dans les affaires de Regulus. Il trouvait de vielles choses, qui lui appartenait avant que ses parents ne le rejette à cause de son refus de la suprématie du sang-pur... Sa chevalière en or fut la seule chose qu'il récupéra parmi les affaires qui lui appartenait à l'intérieur de cette valise aux initiales de R.A.B. Doucement, il se redressa en glissant la bague à l'intérieur de sa poche et son regard gris se porta sur son meilleur ami.

- Tu vas mettre le feu au dortoir ! s'exclama Sirius, choqué en apercevant la lettre en train de se consumer entre les mains de son ami, Tu es fou ! Je suppose que ça concernait encore Lily ?

- Pas du tout ! Laisse-moi faire., répondit James, complètement détaché et concentré sur la lettre, Juste quelques secondes...

- Tu sais, tu es mon meilleur ami. Tu es comme un frère pour moi mais tu es un désastre quand tu t'y mets !

Soudainement, un bout de parchemin en feu tomba sur un des pulls de cet imbécile de Severus. Il commençait lui aussi à se consumer... Le regard apeuré de James se posa sur son meilleur ami, qui lui, levait les yeux au ciel en se retenant d'insulter son homologue. Le feu se propageait doucement tandis que les deux ados faisaient tout pour l'éteindre. La valise était presque totalement brûlé, énormément de fumée s'échappait. Il ne leur restait pas longtemps avant qu'un professeur ou Rusard ne se ramène.
Une fois le feu éteint, ils se mirent à courir comme si leur vie en dépendait et malheureusement ils entendirent des voix provenir de l'entrée. Il ne leur restait qu'une seule solution : se cacher dans les armoires contenant les grimoires.

- Alors, comme je te disais, M, le mage noir réclame ses troupes. Nous devons le rejoindre. Ma marque des ténèbres ne cesse de s'affoler., murmura la première voix.

- Si on sort nous risquons de nous faire repérer. Dans le château, nous pouvons déjà signaler au maître les nombreux sangs de bourbes. D'ailleurs à Gryffondor, il y en a plein. Tiens, la rouquine par exemple... Evans ! Ou son ami, le blondinet, Artus ! Quand on ramènera tous les noms, il fera de nous ses plus fidèles alliés.. Pense à la gloire !, Répondit la seconde voix. 

- Certes, certes... Tu as sûrement raison. Mais faisons-nous discret et tentons de rallier certains à notre cause. Nous savons les repérer. 

- Oui. Maintenant, ne tardons pas...

Sirius tenait James de toutes ses forces. Oui, car le Gryffondor n'avait qu'une envie : les tuer. D'une part car c'était des traitres, des saletés de mangemorts. D'autre part car ils comptaient s'en prendre à la fille qui comptait le plus à ses yeux : Lily Evans.
Lorsque les deux garçons entendirent les deux mangemorts s'éloigner, ils sortirent de leur cachette. Cornedrue maintenait sa colère tandis que Black tentait de le résonner en tenant fermement son bras. Finalement, ils partirent en courant dans les couloirs du château pour prévenir... Prévenir qui ? Personne. Ils ne pouvaient en parler à personne. Comme s'ils n'avaient pas assez de problèmes comme ça, puis, qui pourrait les croire ? Aucun professeur ne leur faisait réellement confiance... Ils ne pouvaient compter que sur eux-même : les maraudeurs.