Dieu, ce que je m'en veux de t'avoir adressé la parole. Ma vie serait diamétralement différente aujourd'hui. Je n'aurais pas connu cette putain de douleur. Quelque part, je suppose qu'elle me rendra plus forte, qu'elle me fera grandir... mais pour l'instant, je me noie dans la souffrance au point d'avoir l'impression de ne plus pouvoir m'en sortir, alors mon seul espoir reste qu'une marée retire le surplus d'émotions qui m'entraîne vers le fond et tente de m'attirer dans la mort.
Darling, avant toi je n'avais jamais imaginé que l'amour pouvait faire mal. Ma seule histoire d'amour avait été totalement positive, et c'était moi qui y avais mis fin d'un commun accord avec le garçon. Je savais que les gens rompaient, que certains divorçaient et que forcément c'était douloureux. Mais souffrir sans être dans l'une ou l'autre des situations, je n'y avais même pas pensé. Enfin, souffrir à ce point-là, je veux dire.
On ne parle pas assez des côtés négatifs de l'amour, je crois. Comme si tout les sentiments qui m'habitent n'avaient pas lieu d'être. Seulement, je les ressens, et ça va de pair avec l'amour. La colère, la haine, la tristesse. Et le plus douloureux de tous, ce qui te consume jusqu'à ce qu'il ne reste de toi que des cendres qui continuent de brûler de souffrance : le manque.
J'ai même plus envie de parler de toi, j'ai juste envie que tu disparaisses. Parce que plus je parle de toi, plus je m'attache à toi, et je crois même que je m'attache à une version idéalisée de ta personne. Il faut que j'arrête. Il faut que ça cesse. Il faut que tu te taises, que tu laisses enfin mon esprit en repos. Il faut que je cesse de vérifier chaque jour si par hasard tu ne m'aurais pas écrit.
C'est malsain. C'est malsain et le pire c'est que je le sais. Je le sais, seulement je ne parviens pas à m'en empêcher. Allez. Demain. Demain. Demain, je jure de ne pas regarder. Mais je suis sûre qu'avec toute la bonne volonté du monde, j'oublierai ou alors je ne supporterai pas de tenir cette promesse.
Oublions cela. Je voulais te le dire, pour la premiere et la dernière fois, avant que je n'en aie plus le courage ; je t'aime. C'est beau à entendre, ces deux mots-là. C'est beau à écrire, aussi. Et pourtant je ne saurai jamais te les envoyer. J'espère que tu ne m'en veux pas. Quelque part, je pense que tu te doutes que c'est le cas. Peut-être que tu m'en veux de ne pas te le dire clairement.
Peut-être est-ce pour cela que tu me réponds lentement. Parce que tu ne veux pas que je croie que mon amour est réciproque. Tu sais, si c'est juste pour ça, darling, je crois que je l'ai bien compris. Je n'ai jamais cru que ce pourrait être réciproque, même si — bien sûr ! — je l'ai toujours espéré. Je ne veux rien de plus de toi. J'ai juste besoin de tes mots.
Je suis pathétique, à mendier des messages. Mais bon.. l'amour est un carburant comme un autre. J'en ai besoin pour avancer. J'en ai besoin pour vivre. Existe-t-il un remplacement ? Parce que moi, sans tes messages, je suis vide d'énergie. Et que suis-je supposée faire de tout l'amour pour toi que j'ai en stock ? C'est pas le genre de choses qui se revend, ni qu'on brade. Ça ressemble plus à une maladie, qui reste avec nous jusqu'au jour où une part de ce qu'on était meurt.
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HARD TO LOVE BUT LOVING SO HARD
RandomT'as apparu dans ma vie comme une étoile filante dans le ciel, et t'étais déjà parti que je réalisais enfin ce que toi comme l'étoile vous étiez : trop rapides, trop éclatants, trop beaux pour être approchés. Brûlants d'un feu qui me consume aujourd...