Chapitre 01

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Nuit après nuit, jour après jour la même pensée tourmentait mon esprit. Celle d'un jeune homme assis en face de moi en pleine forêt. Ses yeux d'un gris semblable à la pierre me fixaient avec une sorte de mélancolie. Ses cheveux couleurs ébène retombaient en mèches sur son front parfois portés par une légère brise apportant un semblant de fraîcheur au lieu. Sa fine bouche rosée semblait me parler mais aucun son ne me parvenait. Sans que je ne sache pourquoi mon rêve se terminaient au moment où ses lèvres se closaient laissant place aux ténèbres de ma chambre. Enfin par chambre je parlais de la cave de la maison seulement aménagé d'un lit et d'une lampe éclairant la pièce. Ne pouvant plus fermés l'œil j'allumais la lumière m'emparant par la suite d'un crayon et de mon carnet à dessins. Prenant une nouvelle page blanche je commençais à le dessiner plus en détails que les fois précédentes. Chaque fois qu'il m'apparaissait son visage devenait plus clairs et tous se préciser. Les coups de crayon ne cessèrent que lorsque je n'eus plus rien à rajouter. Je rangeais mon carnet dans mon sac de cours et montait en haut jusqu'à la salle de bains. Je me déshabillais et alluma les robinets d'eau en réglant la température puis je me mis sous la pomme de douche laissant l'eau ruisseler sur mon corps. Je me savonnais soigneusement puis me rinça et arrêta l'eau attrapant une serviette pour me sécher. Je récupérais mon uniforme scolaire accroché sur le porte-serviette par un cintre et l'enfila. Ne prenant pas la peine de déjeuner.

_À ce soir! M'exclamais je en sortant.

Je suis maintenant ici depuis cinq ans, à la maison nous sommes sept moi y compris. Il y a mes deux parents adoptifs Kuro et Hitori puis Saki l'ainé de 19 ans, Nanami la plus petite âgée de 10 ans, Kyoru et Megumi, les jumeaux. J'arrivais devant le lycée, je retirais mes écouteurs et montais les escaliers jusqu'à ma classe. Je remarquais que j'étais la première arrivée. Lâchant un léger soupir je m'assis au fond de la pièce du côté fenêtre, la place me permettant d'admirer le paysage. Lorsque je m'ennuyais, je me perdais dans mes pensées les yeux rivés sur les montagnes verdoyantes ce qui avait le don de m'apaiser... Et inlassablement je me rappelais le visage de cet inconnu qui s'était instauré dans la routine de mon quotidien.

Rêve Ou Réalité...?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant