Chapitre 02

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Les cours passèrent lentement, trop lentement comme chaque jour. Quand ils finirent je rangeais mes affaires et je partis au centre commercial de la ville. Ce lieu où les gens se rassemblaient pour diverses raisons shopping, courses, seul ou avec des amis, pour se restaurer et autres... Je reconnaissais des visages familiers qui eux ne devaient sans doute n'avoir aucune idées de mon existence. Quelque fois j'avais vraiment l'impression de n'être qu'une ombre vagabonde ayant pour seul compagnie la solitude. Assise sur un banc je regardais les passants sans grande attention. Il n'y avait pas eu de grands changements depuis la veille quand soudainement quelque chose sorti du lot ou plutôt quelqu'un pour être exacte. Une personne avec une chevelure noir comme le plumage du corbeau, et je crus apercevoir ce regard d'un gris électrisant que j'avais vu tant de fois. Malgré mon incertitude je voulais lui parler mais avant que je n'eus le temps de l'interpeller il avait déjà disparu dans la foule. Intriguée au plus haut point je m'élançais à sa poursuite. Sortant du magasin persuadé qu'il s'était dirigé vers la sortie je regardais de gauche à droite. Je cru le voir pénétrer dans une ruelle et je me dépêchais d'y entrer à mon tour. Malheureusement le lieu était désert et mon esprit avait semblé me jouer une mauvaise farce. Je poussais un long soupir de déception. J'étais pourtant certaine que ce n'était pas une illusion. Perdue dans mes pensées j'avançais la lumière devenant plus faible. Soudain je sentis que l'on m'agrippait fermement l'épaule. Je sursautais et poussait par la même occasion un petit cri en me retournant. Se tenait devant moi l'homme que j'avais aperçu juste avant. Etant plus près je vis qu'il était beaucoup plus grand que moi et que sa ressemblance avec la personne de mon rêve était flagrante. Est-ce que finalement je ne m'étais pas trompé, je restais bouche bée puis je posais alors une question d'une petite voix :
« _Qui êtes-vous... ?
J'attendis sa réponse devant son air blasé. Il me répondit d'une voix posé.
_ C'est plutôt moi qui devrais te poser cette question vu que tu me suivais... Alors qui es-tu ?
Il insista bien sur ces derniers mots. Je réfléchis un instant puis demandait.
_ Faîtes-vous des rêves étranges ?
Contrairement à la question précédente celle-ci le fit réagir, son regard eu une lueur surprise mais ça ne dura l'instant qu'une seconde.
_Réponds à ma question qui es-tu ? demanda-t-il d'une voix ferme.
Je me disais que son expression voulait dire qu'il était aussi perdu que moi alors je répondis.
_Je.. Je m'appelle Alice et toi ?
Je me permis de le tutoyer et il ne dit rien pendant quelques minutes rendant le silence pesant avant de répondre.
_ Hum... Rika... Juste Rika... »
Ne sachant que faire je lui proposais d'aller discuter ailleurs encore méfiante à son sujet. Je sentis une réticence de sa part mais au final on choisit un petit café non loin de là. Je ne savais pas par où commencer, trop de questions se bousculaient dans ma tête. Nous marchâmes silencieusement ce qui me rendait mal à l'aise. Je me demandais si lui aussi l'était car son visage inexpressif m'empêchait d'en avoir une idée. Nous arrivâmes après encore quelques minutes de marche et partîmes nous asseoir dans un coin tranquille au fond de la salle. Un serveur arriva et on passait commande, pour moi un coca et pour lui un verre d'eau. Je lui demandais brisant le silence instauré :
« _Hum... A-Alors à propos... de tes rêves tu as une idée d'où ils proviennent... ?
Il sembla me dévisageait et répondit
_Non aucune... Mais si tu demandes je suppose que toi non plus.
Je riais faiblement gênée.
_ Eh bien oui... on peut dire ça... »
Avant que l'un de nous puisses dire quelque chose d'autre, un bruit de fracas ce fit entendre. Rika se retourna puis m'attrapa fermement le bras.
_On y va ! »
Il courut pour rejoindre une autre sortie. Il avait un air agacé et courait rapidement passant par de petites ruelles. Je tentais tant bien que mal de suivre son rythme jusqu'à ce que l'on débouche à l'entrée d'une des montagnes où les arbres imposants dissimulaient les rayons du soleil en faisant un lieu tamiser.

Rêve Ou Réalité...?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant