Sex VS The World : Chroniques Sexuelles d'une personne d'aujourd'hui

26. Le Fétichiste du Caleçon

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Oui, alors, pour être honnête, c'est la première fois que j'entendais parler d'un tel fétichisme. Pour vous résumer, les personnes sont excitées par l'énorme bosse que forme votre entrejambe à travers votre sous-vêtement, plutôt que par l'engin en lui-même. J'avoue, c'est bizarre, mais pas autant que cette situation là.

Un soir, une envie. Je trouve quelqu'un, sauf qu'il me gonfle dès le départ. Pourquoi ? Monsieur est dominateur et aime donner des ordres. Alors qu'il est passif. On appelle ça un passif dominateur. Oui, ça existe. Sauf que voilà... Moi, j'ai horreur qu'on me donne des ordres. Je suis plus un adepte du plan tranquille et cool, sans prise de tête. Donc, au final, ça tourne court.

Quelques jours plus tard, je reprends contact, en grande partie parce que j'ai pu constater qu'on avait quelques points communs dans sa Story. Sauf qu'à peine commencé, ça recommence. Et c'est là qu'il me sort qu'une bosse sous un boxer l'excite... Voire deux boxers enfilés l'un sur l'autre aussi... En fait, même après être tombé sous tous les fétichismes possibles, celui là me paraît encore et toujours le plus étrange. Ben là, je suis en famille, donc, ça attendra. Le soir venu, on se fait plaisir et ça se passe bien.

Quelques jours après, j'apprends qu'il a un copain, et qu'il ne peut plus se permettre ce genre de plans, mais que ça ne le dérange pas de rester en contact. Pourquoi pas après tout ? Sauf que j'ai beau prendre l'initiative de lui parler, aucune réponse. Bon, salut alors. Ah, si, tiens, ça répond. Comme par hasard. Ah, tiens, j'apprends que monsieur n'a plus de copain. Pourquoi ? Parce qu'apparemment, il est trop démonstratif. Tiens, ça me rappelle quelque chose. Bon, je ne vais pas être méchant, ce n'est pas le bon moment, et je lui dis que s'il veut parler, je suis là. Quelle connerie je n'ai pas faite... Chassez le naturel, il revient au galop : les ordres recommencent. Et un bien particulier : monsieur m'ordonne carrément de m'acheter des boxers blancs. Parce que oui, les miens sont tous noirs. J'ai eu ma période couleurs, mais ça m'a vite lassé, et je suis passé à quelque chose de plus classique. Je prends sur moi, je suis calme, et je lui dis que je verrais ça. Ça va de soi que je n'avais pas l'intention d'accéder à sa requête, mais comme il a un sale caractère et qu'il prend mal tout ce que je lui dis, autant éviter de faire une connerie. Et là, il me sort un truc énorme :

Il est amoureux. Oui, de moi.

Bon, alors... NON. Juste NON. J'ai été clair dès le départ : c'était que du cul et pas autre chose. Je n'ai pas le même genre de sentiments pour toi. C'est toi qui a voulu garder contact, et j'ai accepté pour être sympa, mais excuse moi, à ta place, je tombe pas amoureux d'une personne que je connais très peu, à qui j'ai très peu parlé, et avec qui je me suis vidé seulement une fois. Tu ne sais rien de moi, de ma vie, donc, je ne vois pas comment tu peux tomber amoureux aussi vite. J'ai beau rester calme, lui dire que non, qu'il ne se passera rien, que je ne changerai pas d'avis, il insiste lourdement, essaie de me prendre en pitié, en me disant qu'on peut quand même essayer... Là, c'est bon, j'en ai marre. Au revoir. Et il n'a pas apprécié que je lui résiste, vu que quelques jours après, quand je suis revenu lui parler, histoire de voir s'il avait réfléchi (oui, je ne suis vraiment pas rancunier), il m'envoie carrément bouler, en disant que je l'avais traité comme une merde... C'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité. Il voulait le dernier mot ? Je ne lui ai même pas laissé le temps : j'ai conclu en lui disant que j'en avais marre de ses caprices de diva, et qu'il se remette en cause une bonne fois pour toutes avant de le bloquer. Ah si, j'ai aussi dit que je comprenais mieux pourquoi son ex l'avait largué (Oui, il ne faut vraiment pas m'emmerder). Physiquement, tu es peut être mignon, mais mentalement, tu es trop démonstratif, dominateur, possessif et borné pour moi.

On me demande souvent pourquoi je me contente du virtuel. Il y a deux raisons. La première, c'est qu'avec mon boulot, et bien que ça ne me dérangerait pas une fois de temps en temps, j'ai très peu de temps pour du réel. Ensuite... Parce que je ne veux prendre aucun risque si une situation dégénère. Et quand je vois celle là, je me dis que ça aurait pu être le cas.