Je suis tombée dans un cercle vicieux - TOME 2

Chapitre 11 : Luciana Pazoni

J'ai été préoccupée le reste du week-end par cette lettre de ma soi-disant soeur. Je n'aurais jamais cru que cela pouvait m'arriver. Je peux me réjouir d'avoir une soeur mais il faut que je comprenne toute l'histoire.

"June ?"

"Oui ?"

"Tu as l'air ailleurs... ça va ?" me questionnait David.

"Tu connais Luciana ?"

"Luciana Panzoni ? Heu oui elle est dans ma classe de seconde... et elle a le même nom que toi aussi..."

"Pourquoi tu me l'as pas dit avant ?!" demandais-je outrée.

"Les homonymes existent... et tu crois que en début d'année nous étions en bon terme ?"

"Hm hm hm... Je te rappelle que tu m'as fait une crise de jalousie et tu as pas arrêté de me regarder très perversement et de me coller... alors tu aurais pu m'en glisser un souffle..."

"Je pourrais te souffler ce que tu veux maintenant..." disait-il d'une voix assez sensuelle.

"Évidemment... j'espère bien... bon conduis... je te déconcentre..."

"Tu me déconcentres tout le temps June... si tu savais..." souriait-il.

"Si je savais quoi ?" questionnait sensuellement.

"Mon désir pour toi est si expressif que je me contiens tous les jours..."

"Ça ne t'arrange pas de ne pas me voir le soir en semaine toi..."

"Effectivement..."

J'attrapais son bras droit pour m'accoler à celui-ci. Je pouvais sentir son bras finement musclé. Ce n'est pas Bruce Willis mais de toute façon je n'aime pas les hommes trop musclé. Et puis entre nous David est bien comme il est. Après cette réflexion très peu philosophique, je caressais sa main pendant qu'il passait les vitesses. Je prenais la peine de passer ma main sous les manches de sa chemise pour lui faire une sorte de massage. J'aurais dû être esthéticienne.

"Tu peux pas savoir à quel point je t'aime David..." m'esclaffais-je.

"Si... la preuve... tu me tiens... tu me serres..." rirait-il.

*

10h, récréation

Étant donné que ma classe et celle de David étaient à côté -pour une fois- je décidais d'aller le voir pendant la pause. Mais quand j'arrivais une fille aux cheveux d'or et aux yeux bleus était en train discuter avec lui.

"Oh tiens ! June ! Voici ton homonyme Luciana..." souriait-il.

"Bonjour..." me souriait-elle.

"Enchanté ! Tu as enfin réalisé qu'il y avait deux Pazoni ici..." ricanais-je.

"Écoute chacun son rythme... j'ai juste oublié... oups... j'ai dit oublié ? Mais nan je n'ai jamais dit ça..." s'interloquait-il.

"Arrêtez Monsieur Lacore vous faites peur à votre élève..."

"J'ai l'habitude..." s'exprimait Luciana.

Un blanc prônait la pièce jusqu'à ce que Luciana décidait de nous saluer et de partir. Je ne savais pas quoi faire, cette situation est bizarre. Puis, je prenais l'initiative de l'interpeller en lui disant : "Si tu sais où j'habite viens me voir vers 18h..." lui chuchotais-je presque. Elle acquiesçait d'un mouvement de tête.