Le concert commence comme tous les autres concerts, Wawad fait la première partie, Luc annonce l'arrivée des frérots en jouant de plus en plus vite, la voix parle et Flo débarque dans la salle. Je regarde Flo chanter son couplet, accompagnée d'un faible sourire quand il me regarde. Vient au tour d'Oli, les larmes montent rien qu'au son de sa voix. Je le regarde mais mon sourire a disparu, qui aurait pensé qu'encore ce matin j'étais enthousiaste pour les revoir sur scène. J'évite son regard, bien qu'il ne me regarde que peu de fois. Il passe son temps à regarder la fille qui est un peu derrière moi, nommée Émilie. Au moment de "Raccroche" les deux rappeurs demandent au public une fille et un garçon qui s'était fait quitté par sa copine. Je peux lever la main mais j'en ai aucune envie. Rien qu'être à côté d'Oli me déstabiliserait. Tandis que plus d'une dizaine de filles se battent, Olivio me fait signe de venir, j'hoches la tête de gauche à droite pour lui dire que je n'en ai pas envie mais il descend de scène et me force à monter sur la scène. Je vois les têtes déçues des visionnaires, alors que j'aurais tout fait pour être à leur place. Flo commence donc à chanter "Je sais qu'tu l'aimes, je sais qu't'es amoureux.." Je le regarde chanter quand j'entend Oli qui me chuchote à l'oreille "Je suis désolée.." "Je regrette.. je suis avec Émilie, mais j'arrive pas à t'oublier" Je l'ignore, après tout je ne vois pas pourquoi je le pardonnerais aussi facilement. Je ne vois pas pourquoi je le pardonnerais tout court. Après le refrain, c'est au tour d'Oli, les larmes montent à mes yeux sans que je ne puisse les retenir. " J'vois qu'tu boudes y'a encore son odeur sur les draps j'sais jamais trop quoi dire à part sourire et t'ouvrir mes bras. Puis viens, on trinque déjà au prochain, moi j'suis ton grand pote lui c'était juste un petit copain."
Suite à ces vers, je m'effondre comme ma bougies, me lève, retourne dans le public et me crée un chemin afin de sortir. La musique s'est arrêtée, tous les regards sont tournés vers moi. Une fois sortie, je me dirige vers un petit coin tranquille où je m'assois. Je peux rester là pendant des heures, sans aucun bruit, juste moi. Il est maintenant 22h30, j'entend quelqu'un venir vers moi, je sors ma tête de mes genoux et aperçoit Yanis.
Yanis: Léa.. Te laisse pas mourir pour un gars.
Léa: J'me laisse pas mourir, ça faisait peut être juste un peu plus de deux mois qu'on était ensemble mais faut savoir que je l'aime comme une folle. J'pensais que c'était réciproque mais bon, les paroles ne veulent rien dire apparemment.
Il me regarde maintenant avec de la pitié, il ne sais pas trop quoi dire à part sourire et m'ouvrir ses bras. Faut que j'arrête de tout ramener à lui.
Léa: T'inquiète pas pour moi. Je rentre demain, je prends mes affaires et je retournerai à Nice, vivre chez ma mère.
C'est vrai que je n'ai pas encore parlé de ma mère, mais elle est moi étions très proche avant que je parte. On s'appelle de temps en temps pour prendre des nouvelles, mais il n'y a pas de choses importantes pour que vous mentionne tous ces appels. Et oui, avant d'être à Strasbourg, j'habitais à Nice. Comment je suis arrivée à Strasbourg? C'est compliqué.Flash-back
J'ai 16 ans, bientôt 17 et je vis à Nice chez mes parents. Enfin plutôt chez ma mère, je n'ai jamais connue mon père, il est partie quand il a su que ma mère était enceinte, donc je ne l'ai jamais connu.
Je suis dans ma chambre, je fais mes devoirs quand ma mère entre dans la chambre. Je vois quelques larmes couler sur ses joues, je l'interroge sans avoir tout de suite une réponse. Elle me fait signe de m'asseoir sur mon lit.
Maman: Je n'ai plus aucun moyen de te garder.. Financièrement je suis dans le rouge.. Je t'ai trouvé un appartement à Strasbourg où jusqu'à ta majorité une vieille dame t'hébergera, elle a les moyens pour et puis elle est vraiment gentille.
Moi: Mais c'est loin Strasbourg.. Je ne pourrais plus te voir!
Maman: Mais si..Retour au temps réel
Voilà comment je mettais retrouvé à Strasbourg.
Le concert est terminé, tout le monde sort de la salle pour attendre les dédicaces. Je vois Lou me chercher du regard, en me trouvant elle court et se jète sur moi.
Lou: Je suis désolée de ne pas t'avoir rejoins, je pensais que tu avais besoin d'être un peu seule.
Moi: C'est pas grave, et tu avais raison, fallait que je sois seule.
Lou: Qu'est ce que tu vas faire?
Moi: Je vais retourner à Nice, vivre chez ma mère.
Lou: Mais pourquoi tu ne viendrai pas vivre chez moi?
Moi: Je ne veux pas déranger.
Lou: Tu dérangera pas, je suis seule dans mon appartement, trop seule. Ok ça fait deux jours qu'on se connait, mais on s'entend tellement bien, j'ai l'impression qu'on se connait depuis toujours.
Moi *sourie*: C'est d'accord. Je vais voir Flo dans les loges et prévient tout le monde.
Une fois arrivé devant les loges, je toque et entre. Ils sont en train de parler de parler fifa. Jérôme est là, bizarrement et me sourie quand il me voit.
Moi *raclement de gorge*: Bon les gars, c'est qui qui a les clés du tourbus? Je vais récupérer mes affaires et je pars.
Flo: Qu'est ce que tu vas faire maintenant?
Moi: Je vais vivre chez Lou, à Nantes. Pour le loyer vous n'avez qu'à le diviser par 3.
Flo baisse les yeux, on dirait qu'il va pleurer. Je m'approche et le prend dans mes bras, je lui glisse à l'oreille "on se reverra, et puis tu as mon numéro" Je lui sourie avant de partir avec Lou et Jérôme qui a les clés. Je passe dans la chambre de Flo et Oli pour prendre mes affaires éparpillés un peu partout. Je les rassemble dans mon sac puis sors de leur chambre. Je regarde le salon d'un air nostalgique, une larme coule sur ma joue droite avant de sortir.
Moi: Voilà. Le plus dur est à faire.
Lou: Comment on rentre sur Toulouse?
Moi: En train, vient.
On marche jusqu'à la gare qui n'est qu'à 15 minutes à pied puis nous regardons les horaires des trains. Il y a un train Genève - Toulouse dans un peu moins d'une demi-heure, le prochain est dans deux heures donc autant ne pas le louper. On se dépêche de prendre les billets et allons sur le quai 9, direction Toulouse. Dernière fois qu'on me parle de cette ville. Le train est là, on monte et prenons une table de 4 avec des tables. C'est plus confortable. Nous parlons jusqu'à ce que le train démarre, je m'endors par la suite.