Up There (FR)

-Chapitre 1- (partie IV)

Alors qu'ils étaient tous en train de copier leur leçon, un bruit retentît dans les tympans de Cassie, puis peu de temps après, dans ceux de Tay. Un bruit long. Sourd. Aiguë ou grave ils ne savaient pas trop. Mais surtout un bruit insupportable. Ce son sorti de nulle part ne semblait être perçu que par eux. Comme un sort qu'on leur jetait.

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Les mains sur les oreilles, le visage crispé et les larmes sortant des yeux, ils étaient tous les deux recroquevillés à même le sol. Et des "stop" incessants se jetaient hors de leur bouche à chaque fois que le bruit augmentait son volume. Ils ne pouvaient rien faire. Rien contrôler. Prisonniers de ce qui leur arrivait. Souffrant chaque seconde un peu plus. C'était inexplicable, et pourtant, ça se passait bel et bien.

Impuissants, les élèves autours ne pouvaient rien faire à moins de les soutenir. Ils voyaient la peine dans les yeux de Cassie et dans ceux de Tay, mais ils ne pouvaient les sauver. Ils ne pouvaient lutter contre cette force inhumaine. C'était comme essayer d'éviter la mort à un condamné. Comme faire revivre un être-vivant après son dernier souffle.

La scène aurait pu paraitre absurde, deux adolescents criant de douleur, au milieu d'une classe, en même temps, au même moment sans qu'on ne sache pourquoi. Pourtant ils y croyaient. Une lueur dans leurs yeux clos une fois sur deux leur prouvait que cette situation anormale était bel et bien réelle.

Bien sûr, en plus d'avoir l'ouïe inutilisable, leur vision se brouillait, elle devenait un coup sombre, un coup lumineuse. Il leur semblait être alternativement à quelques kilomètres du soleil, et la fois d'après enterrés profondément dans le sol. Cela leur provoquait des difficultés à respirer et la terreur ne faisait qu'augmenter leur suffoquement.

De la sueur s'aglutinait sur leur peau pourtant gelée. Et leur état ne faisait que s'empirer au fil des secondes qui défilaient comme des heures. A bout de forces, il leur semblait mourir, ils ne cherchaient pas d'explications, de toutes façons leur cerveau n'était pas apte à travailler, ils se contentaient de lutter tant bien que mal. Eux-seuls pouvaient se sauver, autours on ne pouvait rien. D'ailleurs "autours", pour eux, ça n'existait plus.

Ils émirent ensemble, exactement au même moment, ce qui ressemblait à leur dernier souffle. Allaient-ils sombrer? Ils en avaient décidé l'inverse. Et avant de s'évanouir, une dernière scène s'immisça, l'objet aérien, de plus proche, détaillé et surtout habité que voyait Cassie depuis toute petite.

C'était comme un film qui se déroulait image par image dans leur esprit. Un film qui leur semblait familier, alors que c'était la première fois qu'ils voyaient une telle chose. Ils n'avaient plus mal, plus peur, et vivaient séparément la même chose, au même moment. Étrangement un état de sérénité les envahit. Le calme et puis le silence, il n'y avait que cela pour accompagner cette scène. Jusqu'à que, toujours très doucement, ils pénétrèrent dans l'engin, toujours conscients de leur corps quasiment inanimé au milieu de la salle de classe. À l'intérieur de ce qui avait tout l'air d'être une station spatiale, des Hommes vinrent à leur rencontre.

Des personnes comme eux, des humains. Ils étaient juste vêtu différemment, des sortes de combinaisons moulantes leur servaient de tenue, et étaient équipées de pleins de petites poches et de trous à des endroits stratégiques, sûrement des arrivées de tuyaux. Ils avaient aussi de longs cheveux, plus longs que ceux de Cassie. Et les adolescents remarquèrent même un tatooage en couleur que chacun portait dans la nuque. Ils semblaient fades, dépourvus de gaîté, pourtant ils souriaient tous, sans exception.

Le lieu dans lequel ils étaient était tout aussi triste. Des parois arrondies étaient recouvertes de métal terne et cabossé à certains endroits. Et des plaques manquaient deçà delà, dévoilant des fils électriques de couleur et emmêlés. Le sol dépareillait avec le reste, il était blanc, parfaitement lisse et très brillant. Il reflétait la lumière qui venait de nul part, puisqu'aucune ampoule était apparente. Cet endroit avait tout l'air d'être un vaisseau spatial, ultra moderne, vu sa grandeur, et surtout futuriste.

Tay et Cassie relevèrent aussi que ces personnes marchaient sur le sol, comme ils marcheraient sur terre, ils n'étaient étrangement pas en impesanteur. À ce moment même, beaucoup de choses restaient floues, beaucoup trop pour réussir à tout expliquer et comprendre. Tentant de réfléchir tant bien que mal, ils furent coupés en pleine concentration par une voix derrière eux. Un autre groupe de personne, qu'on qualifierait d'humains se trouvait là aussi, ne laissant aucun passage pour la fuite au cas où. Ils portaient le même sourire, les mêmes cheveux excessivement longs et la même tenue triste.

"On vous attendait jeunes-gens" articula un veil homme ridé aux cheveux blancs. Il était susceptible d'être le chef car il se tenait devant, de dos au reste de son "peuple". Cassie et Tay, qui semblaient flotter dans ce monde onirique se demandèrent très fort pourquoi. Pourquoi les attendait-on. Malheureusement dans les rêves, on ne pouvait décider quand prendre la parole et quoi dire, alors cette interrogation resta bloquée dans leur cerveau. Mais le vieil homme leur répondit avec un sourire encore plus grand. comme si il venait de mentaliser les deux enfants. "Pourquoi ? Pour que vous les prévenez."

Puis un écran noir et une chute longue vers nulle-part, qui clôturait leur moment de souffrance, puis leur moment suspendu dans le temps qu'ils venaient de vivre, là-haut, à bord de cet engin.

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NDA :

Indice pour l'énigme du prénom de M.Powers (parce que ça nous titille de pas savoir hein) :

16 1 19 18 16 11 5 9 4 18 = 5 16 18 15 23 13 1 5 18 14 19

Bonne chance les enfants :)

PS :
Si vous trouvez, mettez juste "trouvé", comme ça tout le monde peut chercher, merci:)

R.