Six mois ce n'est pas grand chose, c'est vrai, après tout ca passe très vite. Mais quand la personne que vous aimez est à des milliers de kilomètres de vous et que vous ne pouvez rien faire pour la voir, ces six mois deviennent longs, très longs et durs à supporter.
Heureusement pour ces deux garçons, ces six mois étaient fini, ils allaient enfin pouvoir se retrouver.
En ce beau samedi après-midi, Harry attendait son ami à la gare, il stressait et était à la fois surexcité de le revoir après tant de temps. Louis, quant à lui, n'en pouvait plus d'être assis dans ce train, il voulait le revoir, il en avait besoin. Amis de longues date, ces deux jeunes garçons de dix-neuf et vingt ans étaient les meilleurs amis qu'il puisse exister, ou du moins à leurs yeux, car pour les autres, ils étaient bien plus que ça. Le train du mécheux arriva, pour eux, après une éternité mais les retrouvailles n'en étaient que plus belles.
- Harry ! il cria en courrant vers le bouclé.
- Louis !! il le prit dans ses bras et le serra fort contre lui en inspirant l'odeur qui se dégageait de son petit mécheux.
Pour ne pas s'attarder à la gare, ils partirent le plus rapidement possible après des câlins qui auraient pu redonner la vie à quelqu'un. Arrivés chez le bouclé, ils se laissèrent tout les deux tomber sur le lit, face à face, dans un long silence. Malgré ce temps loin l'un de l'autre, ils n'avaient pas besoin de parler, seul leurs regards suffisaient, alors ils restèrent comme ça un moment.
- Tu m'as manqué.
C'était le bouclé qui avait parlé. Le mécheux ne répondit pas immédiatement et détaillait son visage, il finit par se rapprocher et posa délicatement mais chastement ses lèvres au coin de celles du bouclé. Il se recula rapidement et le regarda.
- Désolé..
Il finit par bafouiller en baissant les yeux. Le bouclé, lui, avait du mal à réaliser ce qu'il venait de se passer. Mais au bout d'un moment, il rapprocha à nouveau son visage pour timidement poser ses lèvres sur celles du mécheux. Aucun d'eux n'osaient bouger, les lèvres collées, la main du plus vieux sur la joue du bouclé, ils ne bougeaient plus.
- Pourquoi ?
Le bouclé s'était reculé et le regardait droir dans les yeux.
- Toi aussi.. tu m'as manqué.
Ils avaient tout les deux un sourire gêné et se regardaient fixement dans les yeux, puis, sans savoir qui a fait le premier pas, leurs lèvres étaient à nouveau réunies mais cette fois ils les mouvaient doucement et timidement. Un sentiment de plénitude et de bien-être total les emporta, leur baiser devint plus profond, plus intense et moins, beaucoup moins timide. Au bout de quelques instants, ils se reculèrent, le sourire aux lèvres et l'esprit léger. Ils n'avaient définitivement pas besoin de parler car leurs yeux et leurs sourires voulaient tout simplement tout dire.
Ils avaient l'air de deux imbéciles à se sourire et se regarder comme ils le faisaient mais bordel qu'est-ce qu'ils étaient bien.