Lettre du 2 juillet 1937

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[Hello! Comme la dernière lettre date du 10 mars j'ai jugé que ça serait pas mal de vous remettre en tête quelques éléments :) Bref pour faire cours: Louise a été prise dans une expédition, Sean n'était pas content, il a pété un câble et puis il c'est rendu compte que son amant avait du ressentir la même chose donc il était triste, fin de la lettre]


2 juillet 1937.

My love.

T'écrire cette lettre est un peu idiot car je serais certainement déjà de retour chez nous lorsque tu la recevras. Mais qu'importe, cela fait quinze jours que je ne t'ai pas écrit et cela me manque.

Les examens se sont terminés hier et je pense ne pas me tromper en affirmant les avoir réussit avec succès. Avec mes amis nous avons longuement comparés nos réponses, au grand dam de Louise qui trouvait ce sujet très ennuyeux, et elles sont très semblables alors je ne devrais pas avoir à m'en faire.

D'ailleurs j'ai arrêté de lui en vouloir et pour cela je te remercie. Car sans ta lettre je n'aurais sans doute jamais réussit à chasser ce sentiment. Ta réponse était embrouillée, on aurait presque dis que tes mots bafouillaient mais elle était si touchante. Tu ne veux pas me le dire clairement car tu ne veux pas me faire souffrir mais j'ai compris que tu avais ressenti la même chose que moi lorsque je t'avais apprit mon désir de partir. Mais j'ai aussi compris que désormais tu arrives sincèrement à te réjouir pour moi et c'est ce qui m'a donné la force d'accepter le départ de Louise.

Merci.

Par contre je suis assez curieux de savoir pourquoi diable as-tu raturé ainsi une bonne partie de ta lettre. Je suis prêt à parié que tu t'étais laissé allé à quelques phrases romantiques mais qu'en te relisant tu as décidé qu'elles étaient ridicules et que je ne devais surtout pas les voir.

C'est ce que tu avais fait lors de notre première année ensemble te souviens tu? J'étais parti quelques jours chez une tante et tu m'avais remis dix lettres, une par nombre de jour où je serais absent. Sur plusieurs d'entre elle il y avait des ratures et tu m'avais expliqué lorsque je fus rentré que c'était parce que tu avais écrit des idioties romantiques que je ne devais surtout pas lire. Lorsque tu me l'avais avoué nous étions dans la grange et tu avais eut l'air si embarrassé que tu avais semblé sur le point de t'enfouir sous le foin.

Tu étais adorable.

Et si les ratures dans cette lettre ont la même cause que dans celles dont je viens de parler alors tu l'es toujours autant.

Tu aimerais certainement que je te parle plus longuement de mes souvenirs, je sais que tu aimes lorsque je me perds dans notre passé, mais il me faut me détourner de ce sujet pour en aborder un autre qui, j'en suis sûr, va te plaire.

Le professeur et Louise sont amoureux.

Je me suis rendu compte des sentiments du premier il y environ une dizaine de jours lors d'une soirée mondaine organisée dans le cadre de l'Exposition. Il y avait été invité et nous avait proposé de nous joindre à lui.

Nous acceptâmes et alors que le soir même je proposais à Louise de lui prêter un de mes costumes un peu plus habillé elle refusa et me demanda d'une toute petite voix si je pensais possible qu'elle y aille en robe. Je n'aurais jamais pensé qu'elle me demanderait une chose pareil, j'étais tellement habitué à la voir vêtue comme un homme que l'idée ne m'avait jamais effleuré l'esprit qu'elle pouvait peut être désiré s'habiller autrement.

Nous avons donc parcouru les boutiques de la capitale à la recherche d'une robe lui plaisant et, après en avoir exclu plusieurs contenant beaucoup trop de zéro pour son porte-monnaie, elle est enfin tombée sur ce qu'elle voulait.

Hymne à nos masquesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant