[Dernier morceau du chapitre 1 x33 N'hésitez pas à laisser vos commentaires avec les impressions de ce premier chapitre ! ]
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Avant même que tout le monde ne soit installé, Madame Walter commence déjà à raconter une de ses histoires à dormir debout sans aucun intérêt apparent. Elle parle tellement que maman et son client ont du mal à discuter. Clara et moi sommes toujours gênées dans des moments comme celui là.
Une assiette de brochettes est disposée au centre de la table. Les brochettes cuites laissent échapper des petits filaments de fumée chaleureuse ainsi qu'une odeur mielleuse. Tout le monde se sert, ignorant le moulin à parole.
Au bout d'un quart d'heure, alors que tout le monde entame sa 5ème brochette, Mme Walter finit à peine sa deuxième. Une fois l'assiette de brochettes vide, je me lève – que dis-je, me précipite ! – pour aller en chercher une autre dans la cuisine – enfin, pour fuir, vous m'avez comprise ! – heureuse d'échapper quelques minutes aux plaintes de Mme Walter.
Je prends mon temps, marchant lentement. Déjà que le chemin entre la salle à manger et la cuisine n'est pas grand, alors je ne vais pas gâcher une chance comme celle ci.
Lorsque je reviens, seules ma sœur et la vieille dame sont à table. A ma grande surprise, cette dernière ne parle plus. Attention, chute de cochons ailés à prévoir ce soir. Je remarque maman et Mr Walter sur la table du salon, en train de discuter de leur projet.
Je souris. Ils en ont profité pour s'enfuir, les veinards !
Au moment où je dépose l'assiette sur la table, la crevette et Mme Walter se ruent littéralement sur dessus, essayant d'en prendre le plus possible. Je regarde sur le côté de l'assiette de Clara et aperçois une vingtaine de pique en bois, sur celle de l'invitée, une dizaine.
C'est alors que je comprends : les deux idiotes font la course. Je soupire. Elles n'ont vraiment rien d'autre à faire ?
Ce n'est que lorsque maman et son client reviennent au bout de quelques minutes, que Madame Walter se remet parler, la bouche pleine. Il ne fallait pas rêver de toute façon.
A peine ouvre-t-elle la bouche que nous laissons tous échapper un soupir agacé et désespéré.
« Donc che dichait, ...gronfgronf..., tout chà l'heure, ...gronfgronf... Que lorchque Richard chest... »
Elle fait une pause pour avaler et continue.
« ...s'est'assis sur Croquet' ...
-Cookie ! La coupe Mr Walter. Notre fidèle compagnon se nomme Cookie ! Combien de fois devrais-je te le répéter !
-Mais l'chien il mange des croquettes, pas d'cookie !
-Cela importe peu, Cookie est un nom comme un autre...
-Cookie ? Un nom ? On voit bien qu'c'est toi qui l'as choisi ! C'est comm'la dernière fois, où t'avais oublié l'nom d'famille d'ta cousine ! Tu t'souviens ? Ça nous avait mis dan'd'beau drap, tiens !»
Je croisentendre du bruit dehors, mais avec le vacarme que font Mme Walter et son mari,je ne suis plus si sûre. Je regarde Mme Walter lancer un bout de viande sur sonmari, continuant à soutenir ses propos hors sujet. Ce dernier, gêné, réplique dans un haussement desourcil.
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Belyllac
ParanormalSavez-vous à partir de quand pouvez-vous considérer que votre vie est un enfer ? Lorsque vous vous rendez compte que vos amis d'enfance sont en faite des créatures surnaturelles, que votre sœur s'est fait kidnapper par une sorcière maléfique cinglé...