Allongée sur le canapé, je pense au passé, du moins penser est un bien grand mot. Je me torture plutôt avec ce dernier, d'ailleurs ma tête me fait mal. J'essaye de me concentrer : je ne dois pas abandonner maintenant, je tend la main avec le peu d'énergie qui me reste vers ma gauche. Je heurte alors quelque chose, j'ouvre les yeux et vois une photographie de papa et maman, il y a vingts ans, jeunes amoureux célébrant leurs unions. Ça me fera toujours sourire, c'est beau l'amour. C'est beau la vie. La première fois que j'ai entendu cette phrase c'était dans Delicatessen : un film un peu con des années 90 que je pourrais voir et revoir jusqu'à la fin. J'aimerais bien le revoir avec eux.
Un battement de cil plus tard et je sens déjà la fatigue s'accentuer, je détache mon regard de la preuve d'un amour parfait et ferme les yeux. J'attrape Poopy, le seul présent avec moi depuis toujours et a jamais : le vieux lapin en tissue commence d'ailleurs à perdre une oreille.Au faite ce n'est pas là que tout à commencer, car au fond l'histoire débute il y a plus d'un an de cela. Et ce n'est pas là que tout se termine.
En parallèle je ne pense pas que tout sois de sa faute, je dirais seulement que reporter la faute sur une seule personne est facile.
Je me demande juste comment nous sommes arrivé là ? Et toi, qu'est ce que tu te poses comme question ?
Viens avec moi, je vais tout te raconter, on ne se connaît pas encore mais bientôt nous serons âmes sœurs.
Comment tu t'appelles ? Et moi ? Eh bien la vie n'est pas aussi simple, je ne suis personne. Il n'a pas de réelle importance car de toute façon, quelqu'un le porte également et se l'approprie aussi par "son nom". Je dirais donc que mon pseudonyme en ce bas monde est Bleuenn Dupond. Et jusqu'à aujourd'hui ce nom d'utilisateur était unique, oui je suis allée vérifier sur Facebook.
Tu pourras donc dire que je suis ta nouvelle amie et que je suis en quelque sorte unique.
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Rêves de moi
General FictionUne promesse qui vole en éclat, suivit d'un déchirement total. Comment se reconstruire quand tout ce qui nous définissait et nous complétait n'existe plus ?