seize (partie 1)

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POUR S ET H.

Et puis tu sais, peut-être qu'un jour tout disparaîtra

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Et puis tu sais, peut-être qu'un jour tout disparaîtra. Peut-être même que je t'oublierai. Peut-être qu'un beau jour, je me réveillerai, et sans m'en rendre compte, j'aurais enfui mes souvenirs te concernant si loin qu'ils seraient inaccessibles à jamais. Comme classés "affaire non résolue" et planqués au fond du placard.

Ou alors, je ne t'oublierais pas. Tu seras peut-être toujours là, dans un coin de ma tête ; pas forcément de manière constante ou douloureuse comme aujourd'hui, peut-être simplement que de temps, tu montrerais le bout de ton nez et que je mettrais à rire ou pleurer de ce que j'avais pu ressentir pour toi.

Honnêtement, je ne sais pas. Je ne sais pas quelle option est la meilleure, parce que même actuellement, je n'arrive pas à me décider à choisir si oui ou non il vaut mieux que je t'oublie. T'es un vrai casse-tête, sérieux, Nathan. Je veux dire, ça fait un an et demi que je réfléchis à ça, et j'ai toujours pas trouvé de réponse. J'y ai réfléchi nuit et jour, et je crois que niveau persévérance, je n'ai jamais été aussi loin. Peut-être parce que ce semblant de réflexion essaye d'apporter un côté rationnel à l'amour que je ressens pour toi, qui dépasse clairement les normes. Je veux dire, c'est pas normal d'aimer autant.

C'est pas normal d'en perdre le sommeil, c'est pas normal d'en perdre l'appétit, c'est pas normal d'en avoir mal au ventre, mal à la tête, mal au cœur, mal au corps, c'est pas normal d'en avoir envie de vomir, c'est pas normal d'en avoir envie d'en finir avec sa vie, c'est pas normal d'en avoir envie de s'arracher le cœur pour ne plus rien ressentir, parce que finalement c'est peut-être bien la seule solution.

C'est pas normal que la douleur prenne le dessus sur l'amour.. Mais... je crois que je viens de réaliser un truc, Nathan. Je ne t'aime pas. Je t'aime passionnellement. Ce qui change tout.

Puisque je ne suis pas sûre que tu fasses la démarche de te renseigner, voilà la version de deux dictionnaires (que j'avoue avoir un peu réduite) qui explique l'étymologie du mot qui fait que tu me détruis.

PASSION :
Du latin passio (« action de supporter, souffrance, indisposition, affection »). Passio est pour sa part issu du verbe patior signifiant « souffrir, éprouver, endurer ».

Littéraire. État affectif intense et irraisonné qui domine quelqu'un.
Amour considéré comme une inclination irrésistible et violente.

HARD TO LOVE BUT LOVING SO HARDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant