XIV-J'ai tout ce qu'il me faut pour réaliser mes rêves

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En sortant du lycée, ce soir d'hiver, je ne m'attendais pas à trouver Wen en pleine discussion avec une fille de notre classe. Il n'était pas revenu depuis l'automne. Le voir avec elle me fit mal au cœur. J'avançais vers lui, les poings crispés. Quand il me vit, il me fit un large sourire, qu'il n'avait pas en parlant avec cette fille, et cette constatation me calma un peu. Il me prit dans ses bras et passa sa main dans mes cheveux pour les ébouriffer. Je me mis à rigoler en lui donnant une petite tape sur la main. Il fit semblant de souffrir le martyr avant de se mettre à rire franchement. Notre moment de complicité fut détruit par le raclement de gorge de la fausse blonde en face de nous.

Wilma était une jeune fille intelligente mais qui était devenu accro à la mode et au maquillage. Elle ne se concentrait plus sur les cours depuis le collège et était sortie avec la quasi totalité des garçons du collège et du lycée, y compris Milo. Elle critiquait tout ce qui ne lui ressemblait pas et passait son temps à embêter les plus faibles qu'elle.

Wen se tourna vers elle en souriant.

"Faigel, je te présente Wilma, une amie d'enfance. On se connaît depuis la maternelle! Ça faisait une éternité que je ne l'avais pas vu.
-On est dans la même classe.
-C'est vrai? C'est génial! Vous pourriez devenir de supers amies!"

Il nous prit toutes les deux dans ses bras en rigolant. Et je ne pus retenir une pointe de jalousie pour cette fille qui connaissait tout le passé de Wen et qui en faisait même partie. Mais il avait l'air heureux et je voulais bien essayer de la supporter si ça pouvait le faire sourire.

Le reste de la bande nous retrouva quelques minutes plus tard. Les présentations faites, Alek nous emmène dans un café qu'il fréquentait quand lui et son meilleur ami étaient plus jeune. Comme j'étais habituellement la seule fille, les gars trouvèrent judicieux de me pousser vers Wilma, qui n'en avait pas l'air ravie non plus. Pour qu'ils me laissent tranquilles, je décidais d'engager la conversation moi même. Quand on est obligé de faire quelque chose, autant le faire de son plein gré, ça passe plus vite et c'est moins désagréable. Et puis, peut être que Wilma, sous ses airs de pestes, était une fille sympa?

"Salut Wilma! Je suis Faigel mais tu peux m'appeler Fai' si tu veux.
-Pourquoi je ferais ça? Je ne suis pas ton amie et je ne le serais jamais."

Ok, ça commence bien dîtes donc...

"Tu connais Wen depuis la maternelle, c'est ça?
-Ouais.
-Et, il a changé?
-Comme tout le monde.
-Non, je veux dire. Il y a un événement qui l'a changé, à part la mort de sa mère?
-Il ne t'a pas parlé de ce qu'il c'est passé chez lui, après la mort de Patricia?
-Patricia?
-Sa mère! Tu parles d'une amitié. Tu dois lui servir de bouche trou quand il se sent seul, ouais! Il n'a même pas assez confiance en toi pour en parler! Alors que moi, il m'a tout dit!"

Elle éclata de rire et je me maîtrisais pour ne pas lui envoyer mon poing dans la palette de peinture qui lui servait de figure. Cette fille était réellement insupportable. J'accélérais et commençais à discuter avec Alek. Peut être qu'il connaissait Wilma?

"Alek?
-Quoi encore?
-Tu connaissais déjà Wilma?
-Bien sûr! C'est une connasse. Je n'ai jamais su comment Fao' avait réussi à sortir avec elle.
-Fao?
-Mon meilleur ami quand j'étais au collège.
-Il est dans un autre lycée?
-Non. Il est parti il y a bientôt deux ans.
-Vous avez gardé contact?
-Non."

Il me lança un regard noir avant d'entrer dans un café. J'envoyais d'être proche de Wilma et d'Alek et me retrouvais entre Milo et Wen. J'aurais pu choisir une place plus stratégique, être entre ces deux là, revenait à être branché à une prise de mille Volt. Pas hyper agréable. Mais nécessaire. Il était impensable de les laisser face à face ou côte à côte. La seule solution était qu'une personne dévouée face barrage. Et bizarrement, c'était toujours moi qui m'y collait. Comme la chance avait reprit un congé, je me retrouvais en face de Wilma qui me lançait des regards meurtriers. Alors que je pensais pas survivre à cet enfer, ma meilleure amie de l'Anne dernière avec qui j'avais perdu tout contact entra et me repéra. Elle poussa un cri hystérique avant de se jeter en travers de la table pour me prendre dans ses bras. Les autres personnes attablées avaient toutes sursauté en voyant une fille aux cheveux verts fluo se jeter à plat ventre sur la table, entre les cafés, les chocolats et les muffins. Elle me tira hors de ma place et les gars me lancèrent un regard désespéré en voyant les deux ennemis se retrouver à côté l'un de l'autre. Je leur tirais la langue et les laissais se débrouiller.

Lilas avait une énergie débordante et se faisait remarquer où qu'elle aille avec sa discrétion inexistante, ses lentilles de contact jaunes et ses cheveux verts fluo. On s'était rapproché rapidement mais à part aux pauses, on ne parlait pas vraiment. Je ne savais d'elle que le strict minimum et pareil pour elle.

On se retrouvait devant le café et elle m'assis de force sur un muret.

"Alors, qu'est ce que tu deviens? Je vous que tu as trouvé une bonne compagnie. Tu sors vraiment avec Milo?! T'es amie avec Wilma? Il paraît qu'elle est vraiment méchante. Mon chien a mal aux dents! Et tu sais que..."

Le problème avec Lilas, c'était qu'elle parlait toujours super vite et ne laissait aucun blanc dans la discussion. Impossible d'en placer une. Alors que je cherchais un moyen de la calmer, je vis Wen sortir du café comme une furie, la mâchoire crispée, les poings profondément enfoncés dans ses poches et les joues rougies par la colère. Je m'excusais auprès de Lilas et commençais à courir après mon meilleur ami. Quand je le rattrapais enfin, nous étions dans le parc et la lumière déclinait. Je saisis la manche de son pull en laine et il se retourna. Ses iris bleues avaient virées au noir et son regard de tueur me transperça. Il me faisait peur. Vraiment très peur.

***
Ah!!!!!!!!!! Les révélations arrivent enfin! Je vous préviens, à partir de là, tout risque d'aller très vite! Il reste neuf chapitre avant la fin! Ça me fait un petit truc quand même. Je suis trop impatiente d'écrire les prochains chapitres! Ils sont dans ma tête depuis le tout début! J'en pouvais plus.

À plus!!!!!!!!😆

Une étoile pour deuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant