POUR H, ET POUR LA DERNIÈRE FOIS.
Alors, c'est ça, la fin ?
C'est fou comme j'aurais imaginé ça plus retentissant. Mais j'ai eu le pressentiment de cette fin, avant même d'ouvrir la page internet. Et tes mots, darling. Tes mots, tu as beau les manipuler avec la plus grande grâce du monde, ça ne change rien à l'effondrement de mon monde que tu viens de m'annoncer, et ça ne réduit en rien ma peine.
J'aurais pensé que c'était comme dans les films, qu'en voyant ce que tu avais écrit, j'éclaterais en sanglots et me roulerais en boule sur mon lit. Eh bien non. Je suis restée là, avec Tempête de Nekfeu dans les oreilles, le sac de cours sur l'épaule, à moitié assise dans le fauteuil de l'ordinateur, face à l'écran, et tout ce que j'ai été capable de penser c'était : « Qu'est-ce que je vais bien pouvoir répondre à ça ? ».
Tu vois, ta décision de quitter le jeu, elle aurait été sans importance s'il y avait eu quoi que ce soit qui m'aurait permis de continuer à te parler. Mais rien. Il n'y a rien. Plus rien. Plus rien de nous, plus rien de moi.
C'est la fin, putain.
Une fin, mais une fin définitive, pas la fin inscrite à la fin des contes. Pas celle du genre « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants », parce que ça aurait été trop beau. La nôtre c'est une fin, point barre. Une fin derrière laquelle il n'y aura plus rien. Tu disparaîtras d'où je t'ai connu, et je n'aurai plus aucune chance de te retrouver.
Notre fin, c'est pas celle qui laisse au lecteur le plaisir d'imaginer la suite, tout simplement parce qu'il n'y aura pas de suite. Et c'est ce qui fait le plus mal. Le fait de se dire que, oui, j'aurais beau revenir tous les jours, je ne verrais plus jamais ton nom, je ne recevrai jamais plus un message de toi. C'est la fin, darling. C'est la fin, et même si je l'ai sentie venir, ça fait mal. Ça fait toujours putain de mal. Tu dis que tu bascules sur un nouveau chapitre de ton existence, dear, mais est-ce que tu sais que tu viens de terminer mon histoire ? Qu'il n'y aura plus rien après toi, sinon le silence et la douleur ? Et que la seule solution pour moi pour ne plus souffrir pourrait être de faire taire mon cœur, le seul responsable de toute cette mascarade ?
Curieusement, les larmes ne coulent même pas sur mes joues. Je crois qu'il y a quelque chose de nouveau pour moi qui prend le dessus sur la douleur. La résignation. Je t'aime. Mais il n'y plus aucun espoir, cette fois. La dernière braise a cessé de brûler, et moi avec.
Mais le pire, c'est que j'ai presque moins mal maintenant que les jours où je ne savais pas si tu me reparlerais. Maintenant, je le sais. Tu ne me reparleras pas. Il n'y a rien à ajouter. C'est la fin, darling. C'est notre fin, si nous avons jamais existé. C'est la fin d'un espoir persistant ne cessant de répéter "peut-être ".
Et la fin, et c'est ma fin.
Aujourd'hui, je meurs, darling.
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HARD TO LOVE BUT LOVING SO HARD
РазноеT'as apparu dans ma vie comme une étoile filante dans le ciel, et t'étais déjà parti que je réalisais enfin ce que toi comme l'étoile vous étiez : trop rapides, trop éclatants, trop beaux pour être approchés. Brûlants d'un feu qui me consume aujourd...