Un été presque parfait [En Correction]

Chapitre 2: Petite balade ✔

Il est là, devant moi à me regarder un sourire aux lèvres tandis qu'aucun son ne sort de ma bouche. Je suis incapable de prononcer le moindre mot. Soudain la voix familière d'Ili vient me ramener à la réalité et me sortir de ma torpeur. Je tourne la tête dans sa direction et la fixe.

_ Quoi ?

_Dépêche toi on doit bientôt partir. Me répète Ili d'un ton lasse.

Je hoche simplement la tête pour lui indiquer que j'arrive. Je tourne à nouveau les yeux vers le garçon que j'ai bousculé, et lui souris, à défaut de réussir à parler. Je prend ma valise, et suis Ili vers la foule d'ados réunis autour du moniteur.

_S'il vous plait, un peu de silence. Alors pour être sûre que vous êtes tous là, vous allez devoir vous placer à coté, là-bas et on va vous compter. Il articule cette phrase en l'accompagnant de grands gestes avec ses mains.

Je lève les yeux aux ciels face à ce spectacle absurde et suis le groupe vers le lieu indiqué. Sure que nous étions tous présent, les moniteurs nous font monter dans des cars qui nous amèneront surement jusqu'au centre.

La première chose qui me saute aux yeux est le fait qu'il n'y a que des place de deux. J'insiste pour qu'Ili s'assied avec Matt. Peut être qu'il se passera quelque chose en eux. Je souris à cette idée et l'assise juste derrière.
La musique à fond, je suis presque coupé du monde, dans mes pensées lorsque je sens une personne s'assoir à coté de moi. Je tourne la tête dans la direction du siège d'à côté, et vois le garçon que j'ai bousculé tout à l'heure.

_Salut. dis-je d'une petite voix.

_Salut. Réponse simple, super conversation.

_ Désolé pour tout à l'heure. Je murmure, gêné.

Il se contente de hochet la tête et se désintéresse de moi. Le reste du voyage se passe en silence malgré les quelques coup d'oeil que je lui lance de temps en temps.

Une fois arrivé, je vais directement demander son téléphone à Ili pour appeler mes parents, le miens n'ayant plus de batterie. Elle me le donne me demandant de faire vite.

Pendant que je parle avec mes parents, je regarde Ili qui discute avec un peu tout le monde. Je me demande comment fait-elle pour être aussi à l'aise et sûre d'elle avec des gens qu'elle ne connait pas.

Malgré le fait que j'ai raccroché depuis déjà dix bonnes minutes, je continu à l'observer, presque admirative.

_ Alors on se met à l'écart pour espionner ?

Je sursaute et me retourne, une main sur le coeur, prêt à exploser. Le garçon que je ne cesse de croiser me regarde et rigole sans retenu.
Je lève les yeux aux ciel alors qu'il tente de calmer son rire. Très mature vraiment.

_ T'as pas d'humour Layla ?

_ Bien sure que si ! Mais tu n'es pas drôle. Je réplique, vexé. Et d'ailleurs comment tu connais mon prénom ?

_ J'ai entendu ta copine parler de toi.

Il hausse les épaule en me regardant. 
Donc en plus d'être immature, il est indiscret. Je me retourne et m'apprête à partir mais il me suit. Je continue de marcher en silence, espérant qu'il s'en aille. Mais il est obstiné.

_ Tu compte aller où au faite ? Il demande en passant son bras sur mes épaules.

_ Là où tu n'es pas. Je réponds sérieusement.

Je rejette son bras et avance un peu plus vite. Il me rattrape et ne dit pas un mot. Nous marchons jusqu'à ce que l'on atterrisse je ne sais où dans le centre. Des arbres immenses nous en tour, et la seul lumière présente et celle qui provient de la lune. Je cherche autour de moi un quelconque repère sans succès. Je fixe l'obstiné qui est toujours présent et ne semble nullement inquiet.

_ Quoi ? T'es perdu ? Il demande hautain.

Je hausse les épaules pour toute réponse. J'ai presque l'impression qu'il fait exprès de me mettre sur les nerfs. Comment on peut se montrer aussi énervant ?

_ C' est bête, moi je sais où on est. Il reprend avec un sourire mesquin.

_ Tu compte me le dire ou on reste ici toute la nuit ?

_ Ça sera nettement plus drôle de te voir te démener pour retrouver ton chemin.

_ Abruti.

Je souffle et serre les poings. C'est vraiment un idiot. Je suis épuisé. Je dois m'asseoir même sur ce rocher poussiéreux. Peu importe je ne tiens plus sur mes jambes.

_Quoi, tu n'a même pas encore essayé que tu renonce déjà ?

Je ne lui prête aucune attention je reste là, à fixer le sol. On peut dire que cet été tant attendu commence bien. Me perdre dans le centre à peine arrivé ! Je suis sûrement la seule personne à qui ça peut arriver. Je me demande on va rester ici combien de temps avant que cet idiot se décide à bouger. Idiot qui ne s'est toujours pas présenté.

_ Tu t'appelle comment ?

_ Alors tu t'intéresse à moi finalement ?

_ Nan je veux savoir le nom du plus grand abruti que je connaisse.

_ Tu me brise le coeur. Il rit en me regardant.

Je roule des yeux alors qu'il se décide enfin à bouger.

_Tu viens ? Il me demande en partant vers un chemin entre les arbres.

Je soupire pour la énième fois et le rattrape.

_ Et si tu veux tout savoir, je m'appelle Hayden. Oui je sais mon prénom est aussi beau que moi.

Je secoue la tête avec un petit rire et continue de marcher.