Lorsque l'océan a volé mon bonheur.

chapitre I

Au bord d'un port, sous le seul regard des étoiles et de la lune d'avril brillant dans le ciel, je parlais à Aodren. Nous étions mariés depuis deux ans. Aodren, n'était pas que mon mari, c'était ma vie. Je l'aimais d'une manière si puissante et si inconditionnelle que les mots pour d'écrire cet amour n'existent pas. Aodren vivait de la pêche, et cette nuit encore, son bateau l'attendait. Comme toujours, je l'accompagnait au bord du port. Je lui murmurait :
-Aodren, je t'aime, sois prudent, ce soir l'océan risque d'être agité.
- Moi aussi je t'aime Aëla. Et tu sais très bien que je suis toujours prudent, ne t'en fait pas.
Puis, je l'enlassai tendrement dans mes petits bras. Il en fit de même et après un cours baiser au goût de sel, il monta dans son bateau ou l'attendaient les autres marins. Je restais ainsi, seule sur le port balayer par le vent glacial à regarder son bateau disparaître dans la nuit et dans les profondeurs de l'océan. Puis, je rentrais chez moi.
La petite maison que je partageais avec Aodren était située à côté du port. Le salon comportait un magnifique piano, mon piano. Je ne travaillais pas, car avec Aodren nous voulions avoir des enfants, de petits marmots. Donc, ensemble nous avions convenu que je ne travaille pas afin de les élever. En attendant l'arrivée du nouveau membre de la famille, je m'occupais en jouant du piano, en lisant et en écrivant. Durant la journée, je fit un nouveau test de grossesse qui se révéla positif. Je vais être maman! Pensais je. J'étais impatiente de l'annoncer à Aodren. Le reste de ma journée fut consacré à la préparation d'un délicieux repas. Je voulais annoncer la nouvelle à Aodren de manière romantique. Vers dix sept heures, je commençais à m'inquiéter. Il n'était toujours pas rentrer. Peut-être à t- il eu un retardement, il va bientôt rentrer. me disais-je​. Alors, en l'attendant, je m'occupais comme je le pouvais. Mais une heure plus tard, il n'était toujours pas là.