THE ASIAN | SHOWNU

XII

Media : oh my f*cking godness sa mâchoire, sa pomme d'Adam, ptn je fonds alalakaaa alkdkakfjjz

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Vous avez déjà ressenti cette douleur ? Cette immense douleur qui naît dans le creux de votre centre et qui s'intensifie pour arriver jusqu'à votre cœur et vous faire affreusement mal ? Comme si une dizaine de camions étaient passés dessus et qu'une personne horriblement diabolique avait après frappé dessus à l'aide d'un marteau et avait ensuite prit des aiguilles et faisait des fins, minuscules trous à l'intérieur ? Cette douleur qui vous donne la tremblote aux niveaux de la bouche et qui provoque la formation de cette eau salée aux coins des lèvres ?

Non ? Jamais ?

Bah, c'est exactement ce que je ressens quand je croise ses yeux bridés. Je reçois comme un énorme coup dans le bas du dos, me retournant l'estomac, me donnant presque l'envie de vomir.

Vanessa me le présente et je ne peux que sourire faisant sembler d'écouter ce qu'elle me dit alors que je connais parfaitement bien ce garçon et que j'ai déjà rencontré sa mère.

Je n'ose même pas la regarder dans les yeux, gardant la tête baissée, retenant mes larmes de couler.

" Je le connais déjà., je la coupe dans son monologue alors que je relève la tête, serrant le poing pour ne pas le mettre dans sa face d'asiatique. On a dû nettoyer le self ensemble. Bon, je vous laisse."  

Je me retourne rapidement et remets mes écouteurs. Je ne cherche pas à rejoindre ma mère, lui envoyant simplement de me rejoindre avant de me diriger vers les toilettes heureusement pour moi, aucune femme n'est présente.

Je retire ma capuche et regarde mon reflet. Mes yeux humides et rouges et mes sourcils se sont froncés automatiquement. Je me mords la lèvre inférieure et relâche ma tête en arrière avant de donner un coup-de-poing que le miroir.

" Tu tombes vraiment que sur des connards ma pauvre, je me chuchote à moi-même en passant mes mains sur mes yeux."

J'ouvre un robinet et passe un coup d'eau sur mon visage, comme pour nettoyer toutes ces images et ce moment. Je passe en plus pour la salope dans l'histoire surtout comment Vanessa parlait de lui ou le tenait par le bras. Elle est éperdument amoureuse de lui. Mais je le suis également et c'est ça qui fait mal : qu'il ne se soit pas foutu d'une seule personne, mais de deux et que je suis la seule au courante et la seule qui souffre.

La porte s'ouvre et je vois sur le reflet du miroir ma mère, une poche dans la main, un air inquiet sur le visage. Elle s'approche en courant vers moi en voyant mes yeux rougis et me prends dans ses bras où je me laisse complètement aller, laissant tomber une rafale gouttes salées alors qu'elle frotte ses mains sur mon dos pour me réconforter.

La douleur est immense et je ne peux que l'extérioriser par mes pleurs de peur de blesser ma main et de devoir payer mes dégâts si je continue à passer mes nerfs sur le miroir en imaginant sa tête, lui et sa face de hamster me donnant l'envie de lui pincer les joues habituellement, mais dans ces conditions plutôt de lui laisser une magnifique trace rouge.

Tous mes sentiments se mélangent. Est-ce que je suis en colère ? Triste ? Déçue ? Sûrement les trois, mais la déception engendre la tristesse qui fait elle-même décupler la colère.  

Je me redresse et ma mère essuie mes larmes en murmurant des mots doux pour me calmer, ce que je fais peu à peu, essayant de ne pas me morfondre sur mon sort.

" Allons acheter ta robe, je lance en me détachant d'elle et me dirigeant une nouvelle fois vers le lavabo pour rincer mon visage.

- Chérie, si tu ne vas pas, on peut rentrer et je peux rester avec toi ce soir, ça ne me dérange pas., elle dit pour me réconforter.

- Non, cette réunion est très importante pour toi alors non, tu vas y aller et ce n'est pas un connard qui va empêcher ça. Tu m'entends ?, je lui confie en la pointant du doigt.

- Oh ma fille..., elle dit avant de me prendre une nouvelle fois dans ses bras."

Je lui rends son étreinte et me dis que je ne dois pas me montrer aussi faible pour un garçon comme lui. Je me détache et nous sortons enfin des toilettes.

Nous nous dirigeons vers quelques magasins et elle me confie qu'elle a juste acheté une montre pour Aaron puisque c'est bientôt son anniversaire. Je lui dis que j'ai oublié mon porte-feuille et que j'irai une prochaine fois.

Nous choisissons une simple robe noire et je lui dis qu'elle irait parfaitement bien avec sa paire d'escarpins à semelles rouges et une veste en cuir.

Elle me complimente de " génie " et se diriger vers les caisses alors que je me rands dans un rayon. Je croise cependant le couple que j'aurais préféré ne jamais connaître. Je lance un regard de tueur à l'asiatique qui se mord la lèvre en baissant la tête.