Slow Hands – Niall Horan
À quel moment ma vie est-elle devenue aussi géniale ? Quand j'ai accepté d'un baiser de devenir la copine de Harry pendant cinq minutes ? Quand j'ai compris que ma frigidité relevait du choix plutôt que de la fatalité ?
La pièce des boissons fraiches est glacée.
Harry, lui, est brulant.
Sa chaleur, la mienne, la nôtre parvient presque à me faire oublier que je suis trempée comme une soupe à cause de cette averse qui nous a forcés à nous réfugier dans un foutu Marriott, dans un local sombre qu'éclaire seulement une enseigne lumineuse à l'effigie de Pepsi. Je dois sacrément en pincer pour Harry, parce que je suis non seulement une buveuse de Coca, mais une buveuse capable de différencier les deux marques de soda rien qu'à l'odeur. Pas besoin d'y gouter. À propos de gouter, justement. Mmmmmmmm. Les lèvres de Harry sont délicieuses, sa peau humide est délicieuse, tout est délicieux, chez lui. Maintenant qu'il a ôté sa chemise mouillée, je presse mon visage à même sa poitrine tandis que mes mains s'aventurent plus bas, je me rends compte qu'il n'est parfumé ni à l'huile de massage ni à l'eau de Cologne. C'était sans doute le désodorisant que Tony vaporise à l'envi dans les toilettes de la boite. Torse nu, le souffle court, tendre et sexy en diable, Harry sent le musc et la pluie nocturne. Et je ne serai jamais rassasiée de lui.
J'en suis certaine : il est hétéro. J'ai la foi. Alléluia ! Et amen ! J.-C., j'ai une dette envers toi.
Je pourrais me noyer dans ses effluves, me perdre en lui. Si la machine contre laquelle il est appuyé l'éclaire, moi, je suis plongée dans l'obscurité, mais pas celle de la folie ou de la tristesse, non, celle du désir. Tout ce que je vois, tout ce que j'entends, tout ce que je goute, tout ce que je sens, c'est ce que mes mains et ma bouche explorent, c'est la chaleur de nos corps serrés l'un contre l'autre, c'est l'urgence de son ardeur, de la mienne. Comme si le monde se résumait, à cet instant, à lui, à moi, à nos caresses, à nos découvertes, nos envies et nos besoins, à ce que nous partageons et possédons. Tant pis pour mon côté réglo, je m'enivre de ces « nos ». puisqu'ils incluent Harry, je veux les faire miens.
Il attire mon visage vers le sien pour que nos lèvres se retrouvent, et je suis à nouveau sens dessus dessous : je m'abandonne dans sa bouche, je sens sa respiration sur ma peau et les battements de son cœur sous ma paume. Mes mains voudraient se balader sur son corps entier, mais sa bouche, si douce contre la mienne, leur interdit toute concentration. Ses mains à lui n'ont pas perdu leurs moyens. C'est définitivement un mec qui préfère les seins aux cuisses. Ses doigts, cajoleurs et taquins, se promènent doucement, contrairement à la frénésie de Tal (bravo pour la leçon, professeur Tris), et ma poitrine en redemande, encore et encore. Soudain, les mains de Harry s'éloignent, et je voudrais leur chuchoter : « Non, non, revenez, les mains », mais ma bouche est trop occupée à occuper la sienne. Il tâtonne dans mon dos, à la recherche d'une agrafe de soutien-gorge, et mes lèvres ne peuvent toujours pas reprendre leur indépendance pour l'informer : « Mon chou, mon soutif' s'attache devant. »
Ma langue glisse jusqu'à son menton, son cou, puis davantage vers le sud, sur sa poitrine. Ses doigts abandonne mes dessous et leur résistance déloyale pour venir fourrager dans mes cheveux, et je me demande comment il sait qu'il n'y a rien qui m'excite autant qu'un léger massage comme celui qu'il applique à mon crane. J'ai terriblement envie de lui et, même s'il vaudrait mieux attendre, la curiosité de mettre à l'épreuve la théorie de la non-frigidité l'emporte sur la raison. Impossible de me retenir. Je m'arrache à son corps pour me dresser sur la pointe des pieds et lui susurrer à l'oreille ce que je projette de faire. Bizarrement j'utilise les mots polis, non les autres, et il murmure : « Tu es sûre ? » comme si, peut-être, il doutait aussi à son tour qu'il faille aller aussi loin, mais son souffle précipité m'apprend qu'il est curieux de tester la théorie, lui aussi. Je lui réponds donc : « Sûre », parce que, cette fois, il n'a pas dit : « Doucement. »
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Une nuit à New York | hs
FanfictionHarry et Norah n'ont rien en commun. Sauf un premier baiser, censé durer cinq minutes. Et qui va se prolonger toute une nuit. Une seule nuit? cette oeuvre n'est pas de moi, je ne fais que la réécrire avec Harry comme personnage principal, les vrais...