Chapitre 14bis : Rentrer chez soi (2)

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Le Poudlard-Express sillonne la campagne de plus en plus enneigée depuis un peu moins d'une heure lorsque le chariot de friandises passe devant le compartiment occupé par Alice, Androméda, Pétunia, Zacchary et Maxwell. Les cinq enfants acceptent de bon cœur d'acheter quelques chocogrenouilles pour agrémenter leur trajet, riant devant les pitreries de Zacchary cherchant à en attraper une particulièrement réticente à l'idée de finir dans l'estomac du jeune Lupin, où se trouvent déjà une douzaine de ses sœurs.
L'ambiance est tellement légère que même Alice oublie un instant qu'elle risque d'avoir de gros ennuis dès lors qu'elle passera le pas de la porte de sa maison. Calée entre sa sœur et Pétunia, la fillette déguste son chocolat le sourire aux lèvres, riant avec ses camarades, chacun faisant le bilan de ses premiers mois à Poudlard. Pétunia, partagée entre l'impatience de revoir sa jeune sœur Lily et la tristesse de devoir quitter ses nouveaux amis quelques jours, consulte frénétiquement sa montre.
Tant de choses se sont passés en un peu plus de trois mois! Elle a l'impression d'avoir plus appris en quelques semaines à Poudlard que dans toute sa vie. Alice et elle ont parcouru tous les manuels de l'année en cours, et même certains de l'année suivante, trouvés à la bibliothèque. La jeune sang-mêlée peut nommer la plupart des créatures magiques sans aucune hésitation, elle a hâte de pouvoir les étudier pleinement en troisième année. Lily sera certainement ravie d'entendre tout ce qu'elle a pu apprendre sur les Goules, les Dragons et les Botrucs.
_ Alors, tu rentres pour aider ton père Maxwell ? Questionne la voix enjouée de Zacchary, sortant Pétunia de ses pensées.
Le petit groupe de Gryffondor composé d'Alice et Androméda Black, de Zacchary Lupin et de Pétunia Evans a accepté avec joie de permettre à Maxwell Flemming de s'asseoir à leurs côtés dans le Poudlard-Express. Le jeune garçon aux cheveux blonds en fut enchanté, conscient que voyager seul alors qu'il a réussi en quelques semaines seulement à se mettre une bonne partie de sa maison à dos n'est pas très judicieux. En effet, fréquenter Alice n'est pas particulièrement bien vu par les membres de Serpentard depuis que la jeune sorcière en question a lancé un sortilège sur sa sœur, la très respectée Bellatrix Black. Le garçon passe donc une grande partie de son temps avec ses camarades de la maison rouge et or, au point même que certains se demandent s'il ne serait pas mieux de le changer de maison. Ce qui bien entendu ne s'est jamais vu à Poudlard. Maxwell répond rarement aux provocations des autres élèves, se contentant de hausser les épaules à chaque nouvelle pique, ce qui a le don certain d'agacer les Serpentards qui l'ont pris en grippe. Sa maison ne lui déplait pas plus qu'une autre et à vrai dire, il préfère ne pas se poser de questions quant aux motivations du Choixpeau à l'envoyer dans la maison de la ruse.
_ Oui, il a souvent besoin d'aide à la boutique durant les fêtes, explique le jeune garçon.
_ J'aimerai beaucoup vivre au dessus d'une libraire moi-aussi, soupire Pétunia. Ainsi je ne serais jamais à court de lecture, ajoute-t-elle songeuse.
_ Je suis certain que tu as d'ailleurs battu, de loin, le record d'emprunts à la bibliothèque de Poudlard depuis la naissance de l'école ! S'exclame Zacchary en riant et bousculant un peu sa meilleure amie.
Pétunia soupire et lui enfourne une chocogrenouille dans la bouche pour le faire taire. Il n'a cependant pas tort, la jeune sorcière passe presque ses soirées et ses temps libres à lire, c'est devenu une vraie addiction. Ce qu'elle n'avouera jamais cependant, sauf à sa meilleure amie Alice Black, c'est qu'outre le plaisir qu'elle ressent en lisant tous ces ouvrages, elle éprouve également le besoin irrépressible de faire ses preuves afin d'être certaine de la légitimité de sa présence à Poudlard. Certes, elle maitrise tous les sortilèges qu'ils ont appris jusqu'à présent et elle a d'excellentes notes à tous ses devoirs, mais cela n'est que la rançon de nombreuses heures de travail acharnées, lui vouant bien souvent les railleries amicales d'Androméda et Zacchary qui, gentiment, l'appellent « La Poufsouffle refoulée ». Alice, elle, a un véritable talent pour tout ce qui touche de près ou de loin à la magie, elle sait exécuter des sortilèges de deuxième année et a commencé à se plonger dans ceux de troisième année, tout en ayant les meilleurs résultats de son année dans toutes les matières. Même les potions, qui sont la hantise de nombreux élèves, ne résistent pas à Alice Black. Leur binôme à Pétunia et elle, enchaîne les réussites sous l'admiration de leur professeur. Bien souvent, la jeune Evans se dit qu'elle devrait remercier Alice pour l'aide qu'elle lui apporte quotidiennement, mais cette dernière, dès qu'elle essaye de lui en parler, élude le sujet en lui répliquant qu'elle n'en serait certainement pas là si elle n'avait pas son amitié. De plus, rajoute-t-elle souvent, Pétunia serait également excellente si elle avait un temps soit peu plus confiance en elle.
_ Il vaut mieux battre ce record-ci que celui du plus grand nombre d'heures de colle cumulées en une seule semaine ! Rétorque Alice en adressant un petit sourire à Pétunia, la sortant ainsi de ses réflexions.
_ Mais... Bougonne Zacchary en tentant d'articuler, la bouche pleine de chocolat. Ce n'est pas de ma faute ! Se justifie-t-il.
_ Bien entendu ! S'esclaffe Androméda. Je suppose que les encriers volent tous seuls et que les chaudrons explosent par magie ? Le taquine-t-elle, rappelant au jeune garçon ses exploits.
En effet, le duo Zacchary Lupin – Franck Londubat, connait quelques difficultés à parvenir à ses fins lors de certains cours. Bien qu'ils réussissent toujours à réaliser le travail demandé, c'est bien souvent avec de nombreux dégâts collatéraux et un professeur prêt à les empailler pour les accrocher au dessus de son bureau. La maladresse des deux garçons est devenue aussi légendaire que les pitreries de Peeve l'esprit frappeur de Poudlard. Bien que tous ont parfaitement compris que les deux jeunes garçons sont dotés des plus pures intentions, nombreux sont ceux qui insinuent régulièrement, qu'il est juste impossible d'être aussi malchanceux. Plusieurs professeurs ont déjà tenté de séparer les deux Gryffondors, au prix du double de dégâts dans leur cours, aussi ont-ils très rapidement abandonné l'idée. Au moins, ensemble, le carnage est concentré uniquement dans un coin de la pièce et non dans toute la classe.
_ Ce n'est pas volontaire ! Crie Zacchary en se renfrognant.
Le jeune garçon, bien qu'il rit avec les autres de ses mésaventures, n'en éprouve pas moins pour autant, une certaine gêne vis-à-vis de sa maladresse. Ses parents, bien que n'étant que de modestes élèves durant leur scolarité à Poudlard, n'en demeurent pas moins de très bons sorciers et le jeune garçon a la constante impression de les déshonorer en agissant avec si peu d'habilité. Jamais Alya et John Lupin n'ont fait sentir à leur fils aîné qu'il fallait qu'il soit excellent, les deux parents ne souhaitant que le bonheur pour leurs enfants. Ainsi, il était absurde que Zacchary s'inquiète (tout du moins tant qu'il ne rayait pas Poudlard du globe en le faisant exploser à cause d'une potion mal menée à terme). Qui aurait cru que le boute-en-train n°3 du groupe (les n°1 et 2 étant respectivement attribués, avec mérite, à Franck Londubat et Androméda Black) étant si enclin à douter de lui-même ?
_ Ne fais pas cette tête Zacchary ! Nous t'aimons bien malgré cela ! Et puis vois le bon côté des choses, au moins, nous ne nous ennuyons jamais dès que tu rentre dans la pièce ! S'exclame Pétunia, refusant de voir son meilleur ami avec une mine aussi déconfite.
Et sans lui laisser le temps de protester, la fillette lui enfourne une chocogrenouille dans la bouche, l'étouffant presque par la même occasion, sous les rires d'Androméda, Maxwell et Alice. Zacchary grommelle un peu avant de mâcher contentieusement la friandise. Ce qu'il y a d'assez pratique avec le jeune Lupin c'est que qu'un peu de chocolat (et à l'occasion de pommes frites) le remet immédiatement d'aplomb. Et à vrai dire, lorsque la dite douceur lui est offerte par Pétunia Evans, elle est d'autant plus efficace.
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Lily Evans est certainement la plus heureuse des petites filles de sept ans : sorcière, et jeune sœur d'une sorcière qui se promet d'être sacrément talentueuse, non, Lily ne pourrait pas rêver de mieux. La rouquine sautille d'excitation sur le quai 9¾, attendant avec impatience le traditionnel panache de fumée qui signe l'arrivé d'un train en gare. Debout aux aurores, Lily avait insisté pour « se rendre à la gare de King's Cross tout de suite maintenant et immédiatement dans la seconde » en sautant avec énergie sur le lit parental, faisant voltiger quelques oreillers au passage, d'une façon pas toujours traditionnelle. Karl Evans avait fini par céder, ayant peur que sa jeune fille et sorcière en devenir de surcroit, ne fasse s'envoler toute la maison. Le moldu n'était pas particulièrement ravi de devoir une nouvelle fois, se confronter aux sorciers et à leurs manies qu'il considère en grande partie comme... étranges. Mais pour sa femme et sa fille, il était prêt à tout et n'importe quoi, et peu importe si cela incluait des gobelins banquiers, des fous du balai volant tentant de se saisir d'une balle en or avec des ailes ou alors d'une communauté se promenant tout le temps en robe. Certes, les révélations autour des trois femmes de sa vie avaient été une pilule compliquée à avaler, mais à présent il s'était fait à l'idée (ou presque) de vivre dans un monde où la magie est omniprésente.
Lorsque sa femme, Alexia, lui avait expliqué tout ce qu'il avait à savoir, Karl s'était d'abord emporté, ne comprenant pas pourquoi la sorcière lui avait caché sa nature magique. En effet, à présent qu'il avait vu le monde magique, il se demandait régulièrement comment on pouvait décemment vivre en l'ignorant alors qu'on en faisait partie. Il avait vécu comme une trahison le fait de ne pas savoir et pendant de longues semaines, Lily avait eu très peur que cette découverte vienne à bout du couple de ses parents. C'était une partie de son quotidien qu'elle avait délibérément omis de retranscrire dans ses lettres, avec Remus et Mr et Mrs Lupin, ils avaient convenu qu'il ne fallait pas perturber Pétunia avec tout cela. Alya craignait, en effet, que la jeune apprentie sorcière ne se sente responsable de la situation, ce qui aurait été fâcheux. De plus, l'orage était à présent passé et Karl était plus curieux qu'agacé.
Le moldu avait embrassé sa femme encore ensommeillée et s'était rapidement habillé avant de suivre Lily vers la porte. La fillette s'était réveillée presque deux heures auparavant, avait enfilé une robe rouge et attaché maladroitement ses cheveux avec de petites pinces dorées, elle ressemblait à s'y méprendre à un sapin de Noël décoré par des fanatiques Gryffondors ayant un peu trop abusé de la bière au beurre. Karl avait ri intérieurement et déclaré que la tenue de Lily plairait très certainement à sa grande-sœur. La petite fille avait sautillé de plus belle suite à ce compliment et s'était ruée dans la voiture.
Le trajet avait été ponctué des multiples exclamations de Lily lisant la dernière lettre de Pétunia, arrivée le matin même. La fillette était plus qu'impatiente de revoir son aînée et Karl était presque certain que ces vacances ne seraient pas de tout repos pour la jeune sorcière en herbe, Lily ne lâcherait certainement pas l'affaire avant que Pétunia ne l'autorise à sa cacher dans sa valise afin de la suivre à Poudlard. Le père comblé avait, suite à cette réflexion, noté consciencieusement dans un coin de son esprit, qu'il faudrait qu'il vérifie le contenu de ladite valise ; Lily aurait été capable de s'y glisser et Pétunia aurait certainement trouvé un sort pour miniaturiser sa sœur pour lui permettre cet exploit. Et étrangement, Karl n'avait pas la moindre envie de se retrouver avec une Lily miniature, et encore moins que Pétunia, sorcière en apprentissage, ne s'exerce sur un autre être humain. A vrai dire, Karl s'était maudit d'avoir eu cette pensée, car à présent il allait attendre justement que l'évènement arrive et les vacances allaient être longues, très longues pour le pauvre moldu.
Fichue magie !
Karl sursaute lorsque le journal que Lily lui a demandé d'acheter se met à bouger. Il ne s'y ferait jamais à ces objets quotidiens rendus vivants par il ne sait quel sortilège agrémenté de poudre de perlimpimpim. Sa fille pouffe, se demandant si elle doit expliquer à son père qu'il n'y a pas que les journaux qui sont ensorcelés dans le monde merveilleux qui lui sera très prochainement ouvert. Mr Evans est-il prêt à entendre que Mr Lupin, cet ami de longue date, ne tond pas sa pelouse comme n'importe quel homme est censé le faire ? Tiendra-t-il le coup si Lily lui avoue que Remus lui apprend les rudiments du Quidditch après l'école et qu'ainsi elle virevolte dans les airs sur un petit balai ? Certainement pas, car Karl a beau être très ouvert sur ce genre de choses, ses nerfs, eux, sont bien loin d'avoir la résistance adéquate.
_ Papa ! Papa ! Hurle Lily. Le train arrive ! Regarde ! Il arrive ! Tunie arrive !
Mr Evans pose le « maudit » journal sur un banc et se lève afin de retenir Lily qui est, à s'y méprendre, prête à se jeter sur les rails au devant du train. Un petit pincement au cœur le tiraille, il est heureux de revoir Pétunia, infiniment heureux, seulement au fond de lui, il espère qu'elle n'a pas radicalement changé, que les sorciers n'ont pas fait d'elle quelqu'un d'autre et qu'il reconnaitra sans peine sa fille.
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Le cœur de Pétunia bat la chamade tandis que le Poudlard-Express ralentit, elle aperçoit Lily depuis la fenêtre du train, la fillette lui fait de grands signes depuis les épaules de leur père. Karl a en effet jugé bon de tenir véritablement Lily afin qu'elle ne disparaisse pas dans la masse grouillante de sorciers en robes et autres accoutrements invraisemblables à ses yeux profanes.
_ C'est ta petite sœur ? Questionne Maxwell par-dessus son épaule.
Pétunia acquiesce et instinctivement se cramponne à sa valise, prête à bondir dès l'arrêt complet du train afin de filer serrer Lily de toutes ses forces dans ses bras. Sa sœur lui a énormément manqué et Pétunia ne l'avouera certainement jamais, mais elle avait véritablement peur que Lily ne grandisse trop durant son absence et qu'ainsi elle ne reconnaisse plus sa cadette.
_ Elle a l'air adorable, dit-il avec malice, est-ce aussi une sorcière ?
Le sourire fier de Pétunia répond au jeune garçon qui lui prodigue une tape amicale sur l'épaule avant de prendre ses propres bagages. A côté de lui, Zacchary s'évertue à sortir le plus de plaisanteries qu'il est capable de produire en cinq minutes afin de réconforter un peu Alice et Androméda qui blêmissent à mesure que le train ralentit. Pétunia sort soudainement de sa rêverie, se sentant un peu égoïste d'avoir pensé à quelque chose d'aussi futile que quelques semaines sans Lily alors que ses deux amies vont probablement vivre un enfer une fois rentrées chez elles. La jeune sorcière, alors que la locomotive s'immobilise et que les portes s'ouvrent, déversant leur flux d'élèves en habits civils, s'approche doucement d'Alice et glisse sa main dans la sienne, la serrant fortement.
_ Si jamais ça dégénère, envoie nous un hibou et on leur fera leur fête avec Tunie ' et Max' ! Lance Zacchary d'un ton léger alors qu'Alice se serre instinctivement contre sa meilleure amie et sa jumelle. Je vais leur amener mon petit-frère Remus, et ils verront que ce cela fait de s'en prendre à l'ami d'un Lupin ! Ajoute-t-il sous le regard désapprobateur de Pétunia estimant qu'utiliser une loup-garou de sept ans pour mettre une raclée à quelques mages noirs n'est pas une bonne idée.
Leurs trois amis se regardent interloqués, ne comprenant pas en quoi un garçon aussi jeune que Remus pourrait être effrayant.
_ Il est si terrible que cela ton petit-frère ? Questionne Androméda.
_ Oh tu n'as pas idée ! S'exclame Zacchary avec un petit sourire en coin. Je suis certain qu'il fera de grandes choses lorsqu'il ira à Poudlard à son tour ! Je suis certain que des générations et des générations d'élèves retiendront son nom !
Pétunia soupire et flanque un coup de coude à son meilleur ami afin qu'il se taise. Le concerné lui lance un sourire défiant et la jeune sorcière se décide finalement à abandonner l'affaire. Après tout, il s'agit de Zacchary et chacun sait qu'il faut filtrer la masse d'informations colossale qu'il est capable de produire en une seule journée, ainsi donc, personne ne se doutera qu'il y a une toute petite part de vérité dans ses propos.
La jeune sorcière descend lentement du train, Alice cramponnée à sa main, cherchant sa famille du regard, une pointe de crainte dans celui-ci. Androméda se tient droite à leur côté, dissimulant habilement ses appréhensions, Maxwell est sur ses gardes et Zacchary affiche, pour une fois, un air sérieux.
Soudain, une voix qui impose autant la terreur que le respect retentit près de leurs oreilles, faisant sursauter les cinq petits sorciers. Un homme d'une quarantaine d'année à l'air fort peu commode se dresse de toute sa hauteur devant les enfants.
_ Alice et Androméda Black ! Eructe-t-il. Puis-je savoir ce que vous faites avec ces... ces... hésite-t-il en détaillant Pétunia, Zacchary et Maxwell.
_ Ces quoi ? Retentit la voix de John Lupin, arrivé quelques secondes auparavant en compagnie du jeune Remus. Fais bien attention à tes prochaines paroles Cygnus, le menace le sorcier en portant sa main à sa baguette. Je te signale que Zacchary est mon fils.
Le patriarche Black se tourne vers Mr Lupin avec dédain, puis voyant que de nombreuses personnes les observent à présent sur le quai de la gare, se contente d'arracher Alice à l'étreinte de Pétunia et d'empoigner son double par le bras et de les traîner vers leurs sœur, immobiles quelques mètres plus loin. Si Bellatrix a l'air enchanté de la situation, Narcissa, elle, affiche un visage honteux et navré. Elle adresse un furtif signe d'excuse à Pétunia qui tremble comme une feuille puis détourne les yeux.
_ On... on ne peut pas le laisser faire ! S'insurge Pétunia en s'agrippant au bras de Mr Lupin. Qui sait ce qu'il leur réserve ! Mr Lupin, il faut faire quelque chose !
_ Je suis navré Pétunia, murmure John en passant une main rassurante dans ses cheveux. J'aimerais beaucoup aider vos amis, ajoute-t-il en se tournant vers son fils et Maxwell, mais malheureusement, la famille Black est très puissante. Et il est fort possible que mon intervention d'aujourd'hui ait de graves impacts sur le futur.
Pétunia frissonne et une larme coule silencieusement sur sa joue. Maxwell réprime sa colère du mieux qu'il peut mais son amie voit bien qu'il est hors de lui.
_ John ! Appelle une voix. Est-ce que tout va bien ? Je t'ai vu te frotter à ce serpent de Cygnus Black, ce sont ces deux cadettes qu'il trainait ainsi ?
_ Augustus ! S'exclame le sorcier en serrant amicalement la main du sorcier aux cheveux poivre et sel qui vient d'apparaitre, vêtu d'une longue et défraichie robe bleu nuit. Je crains malheureusement que ce soit le cas.
_ Papa ! S'écrit Maxwell en se jetant dans les bras du libraire qui le réceptionne avec adresse, tout en tenant une mine grave, face au sort que réserve le sorcier noir à ses deux filles.
Mr Lupin, se détache doucement de Pétunia afin de pouvoir discuter plus tranquillement avec Mr Fleming, laissant la fillette toujours en proie à un profond désarroi. C'est uniquement lorsqu'un ouragan de cheveux roux lui fonce dessus en hurlant son nom que Pétunia s'accorde un sourire.
S'il y a bien une seule chose qui éclairera éternellement ce monde, c'est bien l'amour de Lily Evans.
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Et si tout était différentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant