Président organ-isateur

Partie 1

<< Cela fait 14 ans qu'il est au contrôle et tu vois ce que ça donne ! >>

Cette phrase me trotte dans la tête depuis pas mal de temps. Cerveau n'est pas un bon dirigeant, mais qui pourrait prendre sa place de président? J'ai eu une conversation avec Appendice et depuis qu'il m'a cité cette phrase, je réfléchis. Je ne pense pas que ce serait une bonne chose de se révolter, mais je lui accorde que nous sommes dans un mauvais état depuis quelques temps... Dans trois heures, tous les membres et organes vont se réunir pour un grand débat, j'ai l'intention d'y participer.

Il est 16h00, l'heure de la sieste, -heure parfaite pour le débat-. Nous sommes tous réunis dans la salle thoracique. Cerveau arrive du haut de sa colonne vertébrale, comme d'habitude, et s'installe. Il commence alors à parler :

<< Chers membres, chers organes, en ce jour plus que jamais, nous avons besoin d'être unis pour survivre. C'est pour cette raison que je vais, pour le bien de tous, dénoncer un traître : Appendice ! -tous les regards se braquent sur lui- Tu nous as trahi ! Tu es un rebelle, tu tentes de pervertir l'esprit de tes camarades, tu es un criminel !>>

Appendice tente de se défendre mais à peine commence-t-il à parler qu'il est interrompu par l'espion de Cerveau,Petit Doigt.

<< Je t'ai entendu parler à Estomac d'une révolution, tu n'as aucune excuse, tu essaies de faire révolter nos confrères ! Tu n'as pas ta place parmi nous ! >>

Sur ces paroles, Cerveau intervient :

<< Tu es un déchet,fais tes bagages, tu partiras demain par le tunnel sombre de l'exil,avec tes semblables, les déchets fécaux ! >>

Appendice sort de la salle, à la fois en colère et triste. Cerveau poursuit son discours et calme légèrement les autres membres et organes choqués de l'évènement qui vient de se produire. La réunion se termine alors, pas de débat, juste une expulsion.

Le lendemain, devant le départ de notre ami Appendice, les globules blancs de la police sanguine ont beaucoup de mal à contenir les organes en furie. Appendice, lui, va malheureusement partir, sous le regard désolé de tous.

Trois jours plus tard, les rumeurs d'une révolution étaient en cours.