Chapitre 14

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Harry poussa une longue plainte, déchirante, et avant que Ginny n'ait pu faire le moindre mouvement, Dumbledore la stupéfixa.

" Narcissa, emmenez les enfants jusqu'à l'infirmerie, afin que Pomona s'occupe d'eux. Ensuite, vous irez me cherchez Severus, s'il vous plait.

- Bien, Professeur. "

Seamus sortit le premier, suivi de ma mère. Je dus pousser Harry pour qu'il avance. Il ne cessait de pleurer, sa douleur me faisait tellement de mal que j'avais moi-même du mal à ne pas éclater en sanglots. Le pire était à venir. Au bas de l'escalier, Blaise, Hermione et Lavande nous attendaient. Il y eût d'abord un long silence, durant lequel ils nous observèrent longuement.

" Harry, qu'est-ce qui se passe ? demanda Lavande. Où sont Ron et Ginny ?

- Venez avec moi, les enfants, dit simplement ma mère. Ils vous expliqueront tout lorsque nous arriverons à l'infirmerie. "

Les trois autres nous suivirent et nous arrivâmes rapidement à l'infirmerie. Ma mère me serra brièvement dans ses bras, puis elle se tourna vers Harry. Un instant plus tard, elle le serrait contre elle.

" Je te promets, Harry, que nous vengerons sa mort, lui murmura-t-elle au creux de l'oreille. "

Lorsqu'elle desserra son étreinte, Harry ne pleurait plus. Dans ses yeux, j'y lisais de la reconnaissance envers ma mère.

" Merci, murmura-t-il. "

Ma mère lui sourit, expliqua rapidement ce qui venait de se produire à Madame Pomfresh à l'écart et quitta l'infirmerie. Seamus s'était assis sur un lit, se prenant la tête entre les mains, et fermant les yeux comme pour effacer ces dernières image de sa tête.

" Quelqu'un va-t-il se décider à nous expliquer ce qui se passe ?! s'exclama Lavande. Où est Ron ?!

- Calme-toi Lavande, ils vont nous expliquer, laisse leur du temps, la tempéra Hermione.

- Tout est ma faute ... murmura alors Seamus.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? m'étonnai-je.

- Si je n'étais pas allé voir Dumbledore, rien de tout ceci ne serait arrivé.

- De quoi parle-t-il ?! s'emporta Lavande. Harry, explique moi !

- Lavande, si tu ne te calmes pas, je te promets que je vais te faire sortir d'ici très rapidement, la menaçai-je. "

Lavande ouvrit la bouche mais se ravisa.

" Seamus ... murmura Harry. Rien n'est de ta faute, la seule fautive c'est Ginny. Il est évident que tu as bien fait d'aller voir Dumbledore pour lui raconter ce qui s'était passé.

- Ginny ? interrogea Hermione. Qu'est-ce qu'elle a fait ? "

Tout le monde se tut. Puis, Harry et Seamus se tournèrent vers moi comme pour me demander de raconter à leur place. J'étais visiblement le moins touché de nous trois, donc celui qui serait le plus efficace pour raconter aux trois autres ce qui venait de se produire dans le bureau de Dumbledore.

" Eh bien, Seamus est allé voir le directeur pour lui expliquer qu'il était sous l'emprise d'un sortilège lancé par Ginny depuis quelques temps. Elle lui faisait faire ce qu'elle voulait. Son but était de rompre mon couple avec Harry, pour le récupérer par la suite. Elle était même sur le point de préparer un philtre d'amour. Malheureusement, lorsque Dumbledore l'a fait venir dans le bureau avec Ron, et que nous lui avons dit que nous savions ce qu'elle avait fait, elle s'est rapidement emporté et elle a ...

- Elle a quoi ?! Drago, qu'est-ce qu'elle a fait ?! s'emporta à nouveau Lavande.

- Elle a tué Ron ... "

Les jambes de Lavande flagellèrent et elle se laissa tomber sur le lit voisin de celui de Seamus.

" Je suis désolé, Lavande, murmura Seamus.

- Seamus, arrête de t'excuser tu n'y es pour rien ! s'exclama Harry avec colère. Ginny est la seule responsable, je te l'ai dit ! Si elle n'avait pas agi comme ça envers toi, rien de tout ceci ne serait arrivé ! Ron était mon meilleur ami, et je sais qu'il refuserait que tu prennes une responsabilité qui n'est pas la tienne.

- Harry a raison, approuva Hermione qui pleurait silencieusement. Ronald aurait souhaité que tu te relèves de ce qui s'est passé. Maintenant, il ne nous reste plus qu'à lui rendre un merveilleux hommage, et à attendre que Ginny soit sanctionnée de manière exemplaire je l'espère. "

Au même instant, la porte de l'infirmerie s'ouvrit à la volée. La famille Weasley était là au grand complet. Les parents de Ron, ainsi que ses cinq frères, avançaient d'un pas décidé vers Harry, chacun les joues baignées de larmes.

" Harry, mon chéri, dit Molly l'embrassant et pleurant. Nous venons de quitter le bureau de Dumbledore.

- Je suis vraiment désolé Madame Weasley ... Je suis désolé pour vous tous ... Ron ... Nous n'avons rien pu faire ...

- Nous le savons, Harry, répondit Arthur qui tentait de rester digne. Nous le savons.

- Ron sait que tu aurais tout fait pour le sauver si tu en avais eu l'occasion, continua Molly. Tu étais son meilleur ami, il te considérait comme ses frères tu sais ?

- Il était comme mon frère aussi ... "

Molly l'enlaça à nouveau puis se tourna vers Hermione qui pleurait toujours silencieusement dans les bras de Blaise.

" Oh Hermione, murmura-t-elle.

- Madame Weasley ... "

Elle s'effondra dans ses bras, sans retenue. Les deux femmes restèrent ainsi enlacés, pleurant à chaudes larmes, durant de longues minutes. Harry s'était blotti contre moi, pleurant à nouveau.

" Drago ... murmura enfin Molly. Nous avons croisé ta mère. Elle nous a tout raconté, l'histoire avec ton père aussi. Je dois te dire que tu sera le bienvenue chez nous, avec Harry, quand tu le souhaites. Je sais que tu traverses des moments difficiles, toi aussi.

- Les moments que je traverse ne sont rien à côté de ce que vous traversez, Madame Weasley, répondis-je. Je compatis grandement à votre douleur, j'ai appris à connaître Ronald il y a peu, mais je sais à quel point c'était un garçon généreux. Je vous présente toutes mes condoléances. "

Elle me prit à mon tour dans ses bras. La scène qui se déroulait avait quelque chose d'étrange. J'avais appris à détester des gens comme les Weasley durant des années auprès de mon père avant de me mettre en couple avec Harry, pourtant je me sentais bien. Cette famille était sûrement l'une des plus courageuses que j'ai connu. Alors que Molly desserra son entreinte, et que Arthur me serra franchement la main, un cri strident se fit entendre. C'était Lavande, qui hurlait, telle une furie.

Quand viendra le jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant