Savoir

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Je sais à quel point l’esprit en toute son essence souffre du silence
Je sais la tendresse d’une éternité passé louanger en ma conscience
Je sais le danger d’un engagement oh combien sacré
Je sais la douleur d’un instant d’été

Je sais le rôle du bourreau au cœur si endurcis
Au moment où la perte d’une vie
Autant que la connaissance de ce prix
Est enfin chose accomplie

Je sais le prix d’une vie sans ce torrent abstrait qu’est cette folie
Lorsque l’absence si enrageante d’une amie nous détruit
Alors que nous lui avons promis plus que notre vie

Je sais la distance entre l’orgueil du monde et les limites de l’enfance
Quand le goût si amer de la haine,
Au nombre de cœurs qui en saignent,
Ne peut effacer ne serais-ce que deux années de ténèbres

Je sais le nom artisanal de ce joyau précieux résidant en cette grâce,
Mais même si la vie m’a tout pris,
Je sais qu’elle n’a pas peur de sourire et de rire.

Je sais que je dois oublier cet ange,
Qui comment le dirais-je,
Me fait attendre à un point tel que j’en perds la cervelle,
Mais au retour des mésanges je te retrouverai mon hirondelle.

Je sais que ce spectre hante maintes nuits et maintes journées
Qu’il n’y a aucune façon de me libérer,
De cette passion m’empêchant d’en avoir assez.

Je sais le temps qui passe,
Lorsque se rapproche l’impasse,
Où le vent qui passe,
Me chatouille et me masse.
Au lieu de me diriger vers l’épée et la masse.

Je sais qu’est accomplis,
Dans un élan défini,
Qui en me projetant dans un tourbillon de mots emplis de lettres,
me fait capter que ma culpabilité n’a pas raison d’être.

Je sais les conséquences désastreuses,
Ou devrais-je dire monstrueuses,
Que les hommes sans pitié,
Nous font vivres par cette trahison passée.

Texte à la mémoire d'un  homme Où les histoires vivent. Découvrez maintenant