L'immigré clandestin (Lendemain de veille - 2)

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Bon, les gars, faut qu'on parle. Parce que ce qui n'était au départ qu'une boutade, un petit troll envers la masse des directioners wattpadien, est en train de prendre des proportions épiques. Cette histoire est classée 25ème dans la catégorie humour! Moi qui écris cela juste pour me remettre à l'écriture de manière relax, me défouler et me marrer un peu, ben en fait, c'est plutôt classe. Et c'est grâce à vous! Alors, je vous dis plein de mercis, et vous fais plein de bisous!

 Et c'est grâce à vous! Alors, je vous dis plein de mercis,  et vous fais plein de bisous!

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« Dès que tu as aperçu Darla, tu ne t'es plus senti. Fini le petit Harry timide qui manquait de se faire dessus face à Marilyn. En fait, tu t'es même comporté comme le gros beauf de compétition ! Oh Darla, s'il te plaît, joue avec mon tralala ! »

Putain. J'ai osé dire un truc pareil, moi ? Je sens mes joues rosir. Non, je pense même que ça dépassait l'écrevisse ultra cuite, vu la chaleur qui se dégageait de mon beau visage. Je voyais bien, en plus, que Max ne rigolait pas. Son air était grave. Et vu l'armoire que c'était, fallait pas trop que je me le mette à dos.

« Dans le genre collant, t'étais même hors compétition ! Tu la suivais comme un petit chien, tu te pressais contre elle sans arrêt, et ce même si elle te repoussait. Et tu n'arrêtais pas de la supplier, de lui chanter ta sérénade de type bourré, lui promettant la lune, le Mont Rushmore et je ne sais quoi d'autres. Le pire c'est qu'elle n'arrêtait pas de te dire que tu n'étais pas son genre. Et à chaque fois qu'elle te rabrouait poliment, tu revenais à la charge, la langue bien pendue et traînant une belle coulée de bave.

« Si je n'étais pas là pour te retenir, je suis sûr que tu lui aurais sauté dessus devant tout le monde. Et c'est d'ailleurs à un moment où j'étais peu attentif que le drame s'est produit. Mon gars, jamais j'aurais osé faire cela : tu t'es mis à la peloter. Et Darla est sortie de ses gonds. Elle a pas retenu son poing. Et je dois dire que tu l'as bien cherché ! »

Je baisse la tête. j'ai les larmes qui me montent aux yeux. J'ai gâché toutes mes chances avec Darla. J'ai joué au blaireau ultime, j'ai fait mon Justin Biberon. Jamais plus elle ne m'adressera la parole.

« Putain. Tu l'as vraiment dans la peau en fait ! »

Max m'a percé à jour, pourtant on ne se connaît même pas. J'arrive à peine à parler tellement je me sens gêné.

« Oui, c'est vrai Max. Et là, j'ai tout foutu en l'air ».

Il a fini de rouler son machin et l'allume, puis vient se placer près de moi. Ça schlingue vraiment fort son truc. Après avoir tiré quelques taffes, il me le tend. Je refuse. Après un haussement d'épaules, il remet son gros bazar en bouche.

« Tant pis. Je t'aurais bien conseillé, tenté de rattraper les dégâts, si tu ne passes pas par cette case-là, tu n'y arriveras pas.

-Un autre jour, peut-être, Max. Mais là, j'ai la tête complètement à l'envers.

-Pas de soucis, me dit-il.

-Euh, attends, tu viens de me dire que ce n'est pas irrécupérable ? Que je pourrais sortir avec Darla ? »

Il se tourne, me sourit, je pense, d'un air bienveillant. Avec sa tête de monstre de savane, je ne pourrais l'affirmer à cent pour cent.

« Bien sûr ! Pourquoi elle t'aurait invité à sa petite fête, sinon ?

Le sourire me revient d'un coup. Max est décidément un chic type.

« Cependant, ce ne sera pas une partie de plaisir. Parce qu'elle te l'a bien dit : en réalité, tu n'es pas vraiment son genre. Mais il y a moyen d'arranger ça.

-Et c'est quoi, son genre, dis-je prestement. »

Max bombe le torse, son gros cône au bec, et pointe deux doigts vers lui.

« Eh ouais mec, dit -il d'une voix pleine de fumée. Si tu veux séduire la Darla, tu vas devoir changer de registre ! Tu vas devoir te mettre au Metal ! Et pas du Metal de tapette, comme Metallica. Du vrai de vrai, mon petit Harry ! »

Hum ! Mouais. Pas très engageant vu comme cela, me dis-je. Mais pour un flirt avec Darla, je ferai n'importe quoi.

« Max, tu es mon héros ! Alors, dis-moi, comment est-ce qu'on s'y prend ? Je suis chaud-patate, là ! »

Max se rassied, mais cette fois, sa voix semble nettement moins enjouée.

« Ben déjà, il va falloir que tu fasses un petit voyage au Brésil. Parce que si tu veux que je t'aide, va falloir que te déplacer jusque chez moi. Je quitte les USA ce soir.

Mon enthousiasme baisse d'un cran. En fait, il est pas si sympa que ça. Un vrai tortionnaire, quoi. Pire que LeGreg dans ses histoires.

« Comment ça ?

-Ben faut remercier ton copain Trump. Il aime pas trop les gens qui viennent du Sud de son pays. Depuis peu, je suis officiellement un immigré clandestin. Mon expulsion, c'est pour ce soir. Le pire, ça me fout un peu les jetons. Parce qu'à force d'avoir craché sur des drapeaux brésiliens pendant mes concerts, les politicards de chez moi, ils sont pas heureux. Surtout que ce sont pas des types très jouasses.

Merde. s'il apprend que j'ai dit à mes fans de voter Trump, je crois que je me prends plus que son poing dans la gueule.

Je réfléchis quelques instants. Devant mon hésitation, Max me tend une photo de Darla sur son portable, toujours avec son sourire qui semble sympa. Non, le doute n'est plus permis.

« C'est d'accord, vieux. Je règle mes petites affaires ici et je déboule danser la samba. Dans une semaine grand max, je serai chez toi ! »


Harry a du Staïle (reprise second semestre 2021)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant