~Writting Remembers~

Le drame

-Camille ?

J'entendis mon prénom au loin, très lointain. J'ouvris difficilement les yeux, j'avais ma joue gauche engourdie et la bouche remplie d'un goût pâteux. Je me frotta les yeux quelques fois, bailla et m'étira de tout mon long sur cette chaise tellement inconfortable et j'ai pourtant su m'y endormir, d'ailleurs combien de temps ai-je dormi ?

-L'heure des visites est passée ma grande.

Ah oui c'est vrai. Je devais partir à dix-neuf heures. Il faut croire que le cours de mesure et bilan ne m'intéressait pas plus que ça vu que je me suis endormie en l'étudiant, j'ai d'ailleurs pliée une de mes feuilles. Je remballai tout dans mon sac à dos ainsi que son journal, enfin le mien pour le moment et que je compte lui rendre au plus vite j'espère. Je toucha la couverture en examinant pour la centième fois nos photos. Les larmes remontaient déjà, je ne pouvais pas pleurer maintenant, sa mère était à mes cotés, je devais restée forte pour elle. En me retournant je la vis lui faire un léger bisou sur le front, habituellement c'est lui qui le lui fait, mais elle n'y a plus eu droit depuis huit jours exactement. Elle lui chuchota quelques mots, un "je t'aime" je suppose. Elle me sourit faiblement avant de partir me laissant seul avec lui.

Je le regarda, il était pâle, maigre, mais il restait le plus bel homme à mes yeux. Ses cheveux bruns avaient poussés, je compte les lui couper demain. Sa barbe poussait aussi sur les coté comme depuis toujours. Ses yeux était clos mais bougeaient quelques fois, c'est ce qui me permettait de garder espoir pour les voir s'ouvrir un beau jour. Je m'approchai de lui et déposa ma main sur la sienne, je remonta le long de son bras droit pour en arriver à son épaule. Je m'abaissa contre son visage et l'embrassa. Son touchée me réchauffait, même s'il ne le sentait probablement pas. 

-A demain mon amour, je t'aime plus que tout. Pour toujours ?

Et sa voix résonna dans ma tête quand au par avant il me répondait lui aussi "Toujours princesse". Huit putain de jour qu'il ne me l'avait plus dit.

Je sorti de la chambre avant de me mettre à pleurée. Sa maman était assise sur une chaise avec son portable en main. Elle se leva et on se dirigea vers l'extérieur. Elle avait le visage déformée par la tristesse et la culpabilité. Pourtant rien n'était de sa faute à elle. Je l'avais toujours appréciée, depuis le premier jour où je l'ai rencontrée elle a toujours été une vraie belle-mère très adorable. Elle n'était pas magnifique mais elle avait donner sa couleur de cheveux à mon bien aimé et ses yeux aussi. Elle était petite, et gardait un corps bien fait malgré son âge.

-Toi aussi tu dors mal ces derniers temps ? Engagea-t-elle la conversation pendant qu'on s'asseyait dans la voiture.

-Oui, horriblement mal.

Je détournai le regard vers le paysage à ma droite.

-Tes examens approchent n'est ce pas ?

Elle essayait de changer de sujet, de me changer les idées.

-Je commence le vingt-neuf mai donc oui quand même.

-Et tu te sens prête ?

Ouhlala.. La question.. Je ne sais pas si je me sentais prête, je ne sais plus. Depuis le début de l'année j'étudie chaque jour car l'université c'est pas du gâteau. En plus des études de kiné je vous dit pas comment j'ai galérer dans mon organisation dans mes débuts tellement la différences entre ça et la terminale était frappante. J'ai réussi mes examens de janvier haut la main, j'y arriverai sûrement cette fois aussi.. Le problème est que cette fois il n'est pas là pour m'aider à croire en moi et mes capacités.

FLASHBACK

-Non mais j'en ai marre je te dis ! J'ai étudier TOUTE l'après midi et ça rentre pas bordel, même pas UNE phrase.

-Oh commence pas ! Si je prenais tes feuilles là maintenant et que je te posais des questions tu répondrais à toutes sans aucunes erreurs alors arrête !

Mes larmes allaient coulées.. Bon sang ce type ne comprenait RIEN. Qu'il essaye lui d'étudier tout ça et qu'il fasse mon examen à ma place seulement ! J'en avais marre d'étudier pour rien moi, je me battais avec ma mémoire et mes cours depuis 8h du matin et j'avais l'impression d'avoir été aussi productive qu'un poisson rouge qui essaye de trouver l'échappatoire de son bocal.

-Aller Camille, s'il te plait.. Je sais que tu en es capable !

-Oh laisse tomber..

-Je déteste que tu me dises ça bon sang ! Tu va y arriver point à la ligne tourne la page maintenant ! Il est 21h, tu va te reposer maintenant et demain tu relira un petit peu dans le train comme à ton habitude et tu ressortira le sourire au lèvre en ayant vaincue ce foutu examen, compris beauté ?

Je rigolai tout en laissant mes larmes coulées petit à petit. Il releva ma tête et m'embrassa tendrement, plein d'amour. Il posa ensuite son front contre le mien pour essuyer mes larmes. Il s'en reprit à mes lèvres et cette fois c'était plus sensuel. Mon corps s'embrasa tout entier. Je lui donna plein accès à ma bouche pendant que mes mains descendait le long de son dos pour aller sous son pull et avoir un contact, bien que léger, avec sa peau. Il recula souriant.

-Je vais y aller.

-Oui d'accord.. bien que je ne voulais pas qu'il parte, il le fallait car demain je me levait tôt.

FIN FLASHBACK

-Camille, on est arrivée.

Je rouvris les yeux et aperçu ma petite maison, les lumières d'en bas allumée. J'avais donc garder le silence tout le trajet, vingt-cinq minutes.

-Je suis désolée je...

-Ne t'en fais pas, moi aussi il m'arrive de me déconnectée et de penser à lui.

Elle me sourit, tristement, mais elle le fit, et je le lui rendis.

-Je ne sais pas si je suis prête mais je ferai de mon mieux, pour lui, pour notre avenir. Dis-je tout en sortant de la voiture. A demain, merci  beaucoup! 

Je la regardai s'éloignée  et lui fis un signe de main, comme je le faisais avec lui.

En rentrant je partis dire bonsoir à mes parents. Mon beau-père était déjà en PLS dans le fauteuil devant la fin du journal et ma mère travaillait sur son ordinateur derrière lui. Ils évitaient de me poser des questions, mais si j'entamais le sujet, il me demandais comment je me sentais. Ils étaient très gentil, et je faisais de mon mieux pour pas me morfondre devant eux. Je mangeai près d'eux pour ensuite aller me douchée et préparer mes affaires pour demain.

Je jeta un regard vers mon lit, un tas de souvenir m'étouffa et je m'y écroulai. J'avais collée une tonne de photos de nous su l'encadrement du lit, on débordait d'amour pour chacun. Je souris devant ces souvenirs en ravalant mes larmes qui étaient proches. Je ne voulais plus pleurer. Je ne voulais pas garder ma fierté non, je me disais juste que je le retrouverai coûte que coûte et j'imaginais ces moments si délicieux.

Avant de redescendre près de mes parents j'embrassai ma photo préférée de lui, il souriait, un de ses yeux était plus clos que l'autre et c'était ce qui me faisais craquée, il avait un regard si charmeur mon dieu.. Je tombe amoureuse de lui rien qu'en regardant cette photo. C'est d'ailleurs ce sourire et ce regard qui m'avait fait fondre la première fois.

Je ne pu m'empêcher de lui chuchoter quelque chose comme s'il allait me répondre.

-Je t'aime Maxime...