Chapitre 18

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  Sur ce, Damon les quitta et le couturier commença à découper dans des multitudes d'étoffes différentes tandis que Bonnie avait rejoint sa meilleure amie.

Étrangement, la journée passa bien vite. Les deux jeunes femmes rirent beaucoup à cause de tous les accoutrements que leur avait confectionné le couturier. Bonnie avait eu droit à une robe bleue avec une queue de poisson qui traînait dans son sillage tandis qu'Elena avait hériter d'une robe blanche si bouffante qu'elle ressemblait à une grosse meringue quand elle la portait.

L'artisan sympathisa avec elles et ils firent tous les trois connaissance. Il s'appelait Julien, avait trente-huit ans mais ne paraissait avoir que la vingtaine car aucunes rides ne venaient gâcher sa physionomie. Il parlait beaucoup de sa femme, Hélène, et de sa petite fille de huit ans, Maria, à qui il apprenait déjà les rudiments de la couture. On sentait cet amour, d'une puissance infinie, que ses yeux pétillaient quand il parlaient d'elles. Il répétait sans cesse que Maria était pour lui son plus beau joyau et sa plus grande fièreté. Hélène était tout aussi renommée que son mari. Mais pas dans le même domaine. Elle était une grande joaillière. Créant des bijoux d'une valeur inestimable et d'une beauté encore jamais égalée.

Elena fut surprise que tant de bonheur pouvait exister dans cet univers. Pour elle, c'était une chose inconcevable dans ce monde. Seule le malheur, la douleur, l'argent et le sexe primait et dirigeaient cet univers atroce.

Une fois que Julien eût rangé toutes les tenues respectives des deux filles, il posa la note sur le bureau de Damon ainsi qu'une carte de visite et se retira, promettant de leur amener sa femme afin de les parer.

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Les deux frères Salvatore n'avaient pas donner un seul signe de vie de toute la journée. Elena et Bonnie se demandaient où ils pouvaient bien être quand on leur donna une réponse.

Une femme de chambre frappa à la porte avant d'entrer dans la pièce. Là, elle tendit une lettre à Elena, qui s'en saisit. Elle l'ouvrit et la lu rapidement. Signée de la main de Damon, il leurs indiquait de se tenir prêtes à une certaine heure de la soirée et de ne pas être en retard car ils partiraient directement pour le bal. Une tenue de soirée étaient évidemment exigée.

Des servantes entrèrent dans la chambre et se placèrent en ligne. Curieuse de cette nouvelle apparition, Bonnie leurs demanda:

- Oui ?...

Une brune, celle qui avait le plus d'embonpoint, s'avança et prit la parole pour toutes ses collègues:

- Maître Damon nous a demander de vous aider à vous préparer pour votre sortie de ce soir...

- Oh mais ce ne sera pas nécessaire, intervint Elena.

- Maître Damon nous a ordonné de lui obéir de ne vous écouter en aucun point car il dit que vous ne connaissez pas ce genre de soirées, insista la bonne.

- Très bien, dans ce cas.

Alors la quinzaine de femmes de chambre s'activèrent. Elena et Bonnie furent habillées, coiffées et maquillées comme si elles avaient été des personnes importantes. Sauf que dans ce monde, elles ne l'étaient pas. En vérité, elles n'étaient rien. Juste l'ombre de leur maître. Bonnie celle de Stefan et Elena de Damon.

Il leurs fallut plus d'une heure avant d'être parfaitement prêtes. Quand ces préparatifs fastidieux furent terminés, il était l'heure de partir. Un chambellan vint les chercher et les conduisit à l'extérieur de la bâtisse où les attendaient les mêmes cabines de la veille. Le serviteur les fit monter, chacune dans une cabine bien précise.

Quand Elena fut installée sur le siège, elle sentit tout de suite une main sur la sienne. Sauf qu'elle ne distinguait absolument rien car la petite case était plongée dans l'obscurité totale.

Soudain, une bougie s'alluma mais la jeune femme ne distinguait que les traits anguleux de la mâchoire saillante de Damon.

- Damon ?

- Hum hum... Tu as passé une bonne journée ?

- Euh... oui et toi ?

- Hum hum...

- C'est tout ce que tu sais dire: "Hum hum..." ?!

- Hum hum...

- Damon ! Arrête tout de suite !

- Arrêter quoi ?

- De me regarder comme ça !

- Pourquoi ? Ça te met mal à l'aise ?

- Oui...

- Je crois je vais avoir du mal. Une si belle fille. Et de si belles formes... Oui, très très dur...

- Et bien tu vas devoir te forcer !

- Je ne crois pas. N'oublie pas que je suis ton maître et que j'ai tous les droits sur toi !

- Je te jure que dès que nous serons rentrés chez nous ce sera ta fête !

- Oh non ! Arrête ! J'ai peur ! se moqua-t-il.

- Pff... Rira bien qui rira le dernier !

- Dans ce cas je suis parfaitement prêt !

Elena croisa ses bras sur sa poitrine afin de lui cacher au maximum son décolleté et bouda. Damon, déçu de ne plus rien avoir à regarder, se plongea dans le fond de son siège et ne dit plus un mot pendant de longues minutes.

La voiture s'arrêta et Damon descendit. Il lui tendit galamment sa main et la jeune femme s'en saisit tout en quittant le véhicule.

Damon s'était vêtu d'un costume noir et de chaussures en cuir italiennes. Son vêtement mettait toute sa carrure en valeur et la couleur faisait ressortir encore plus fort que d'habitude le bleu de ses yeux. Elena, vêtue d'une robe en soie vert foncé s'arrêtant au dessus de ses genoux, elle avait chaussé une paire de talons aiguilles. Ses cheveux, lâchés en des boucles "naturellement sophistiquées" lui tombaient dans le milieu de son dos. Un maquillage léger faisait ressortir ses yeux à elle aussi. Ils allaient tous les deux très bien ensemble.

Elle scruta sa destination et fut abasourdie.  

Mon sang sur tes mains [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant