Tu m'as appris à aimer/Quotidien

La rencontre

Encore le même matin, encore le même réveil. Je regarde mon réveil et vois s'afficher à l'écran de mon radio réveil 6h50. Je me lève de mon lit double et enfile mes chaussons.
Je me dirige dans la cuisine, dispose mon petit déjeuner -plus que complet- sur un plateau et retourne dans ma chambre. Je dépose le plateau sur mon bureau, m'assoie sur ma chaise en cuir blanche et allume mon ordinateur. J'ouvre comme à mon habitude le profil Instagram de Panayotis.

Je le connais depuis un peu plus d'un an environ, enfin, connaître est un bien grand mot. Il n'a pas conscience de mon existence. Contrairement à moi, qui suis chaque périmètre de sa vie. Ce qui me plaît chez lui? Tout. Absolument tout. Son sourire, ses yeux, son humour, sa personnalité. Pour la faire courte, ce qui me plaît chez lui, c'est tout simplement lui.

Je remarque qu'une nouvelle photo est présente sur sa page. Je clique dessus pour pouvoir l'observer de plus près. L'image s'affiche alors en pleine écran. Il est assit, seul, au milieu d'une pièce vide, totalement couverte d'une de couleur blanche du sol aux murs. Lui aussi, est d'ailleurs vêtu de blanc de la tête au pied. A la vu de cette image un sourire se dessine sur mes lèvres. Il est si beau, si atypique. Je reste encore quelques minutes à regarder quelques photos sur son profil, il y en a certaine que j'ai du voir une centaines de fois au moins.

Une fois fini, je file sous la douche. L'eau tiède glisse sur mon corps et réchauffe chacune de ses parcelles. Je sors de la douche et me brosse les dents. Après quelques minutes, j'enroule une serviette autour de moi et me dirige vers mon dressing. J'hésite entre deux tenues. La première est composée d'un tee-shirt blanc avec un jean lui aussi de la même couleur,un veste en cuir style motard parsemé de clous et de graffitis tricolores: rose, blanc et bleu ainsi que des converses noirs. La seconde quant à elle est un tee-shirt blanc avec des écritures noir, un jean noir déchiré aux genoux ainsi qu'un blazer noir, le tout accessoirisé d'escarpins de couleur noir eux aussi. Finalement j'opte pour la première tenue qui me paraît plus appropriée pour le lycée. Ensuite, je me poste devant ma coiffeuse, me maquille et me coiffe les cheveux. Un fois prête, je lance un rapide coup d'œil à mon réveil et voit s'afficher 7h55. Je ne perds pas de temps, m'empare de mon sac de cours et de mon téléphone que je jette dans celui-ci. Au passage je manque de me prendre les pieds dans mon bureau. Je me regarde dans le miroir et scrute ma silhouette élancée et fine. Je me souris a moi même, comme pour me donner du courage pour cette journée.

Je descends les escaliers à la hâte et une fois en bas, j'attrapes au passage mes clés posées sur la commode située à l'entrée de la maison. Je sors de celle-ci en prenant bien soin de verrouiller la porte avant de me diriger vers la station de métro la plus proche.

Une fois les quelques rues me séparant de la station traversées et une multitude de passants croisée, me voilà arrivée. J'attends patiemment l'arrivée du métro m'emmenant au lycée en checkant le compte Twitter de Panayotis. Certains Tweets que je n'avais pas vu, me font esquisser un sourire et je me retiens difficilement pour ne pas laisser échapper un rire. Je pénètres dans une rame du métro et me diriges vers un siège libre. Je m'assois, sors mes écouteurs de ma poche et les branches dans la prise prévu à cet effet. Je lance la playlist Panayotis Music dans laquelle j'ai regroupée les musiques qu'il fait découvrir dans ses Stories Instagram. La musique résonne dans mes oreilles et éveille en moi un sentiment d'euphorie. Tandis que je suis bercée pas le rythme d'un morceau que j'apprécie particulièrement, une main vient tapoter doucement mon épaule droite. Je me tournes vers la personne m'ayant interpellée et me figes instantanément sur place. C'est lui. Il est là, à quelques centimètres de moi. Je n'arrives pas à y croire. Non c'est impossible, que moi, Lola Smith alias une grande admiratrice de Panayotis Pascot me fasses interpeller par... lui-même. Mon imagination commence à me jouer des tours. Je n'arrives plus à faire la différence entre le rêve et la réalité.