Vodkmixem 2

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Point de vue : Maxime.

  Nous venons de finir la vidéo sur le sondage "votre youtuber préféré". Je me suis éclaté pendant toute la vidéo mais je suis quand même vexé. Vexé parce que tous les abonnés pensent que je suis "le bon gendre", comme dirait Valentin. Mais j'essaie juste d'être gentil et de pas paraître comme un gros con. Déjà qu'à la vidéo où Pierre Croce me "prank", tout le monde a dit que j'étais un connard parce que je lui avais mal parlé. Si ça avait été Valentin qui l'avait dit, y aurait pas eu de problèmes et tout le monde aurait rigolé. Hors, quand c'est moi, je parais comme un enfoiré. Je suis parti de mon studio il y a quinze minutes, je suis maintenant chez moi. Mon téléphone vibre, me signalant un nouveau message.

Message de Valentin :

Re, ça va ? Parce que t'avais pas l'air bien en partant.

Message à Valentin :

T'inquiète, tout va bien, juste crevé !

Message de Valentin :

Ok ! On s'voit demain aux studios !

  Je lui réponds un "à demain" et pose mon téléphone sur la table. Comme d'habitude, mon appartement est vide dès que je rentre. J'avoue qu'avoir une copine qui me prépare à manger en rentrant serait cool. Mais je n'ai jamais eu de copine et je n'en aurais jamais, tout simplement parce que je suis gay. Je n'en ai pas honte, mais je n'en ai parlé à personne encore. Vraiment à personne, ni à mes parents, ni à mes meilleurs amis. J'ai peur d'en parler, c'est tout con. Je m'affale sur le canapé, allumant la télé. Je repense à ma vie, à tout ce qui s'est passé depuis le début de YouTube. Grâce à mon aventure sur Internet, j'ai pu rencontrer des gens géniaux... Comme Valentin, et Cyril. Val' est devenu bien plus qu'un ami au fil du temps. Je m'en suis rendu compte y a un an. Mais je ne l'ai jamais dit. Mon ventre gargouille et je me lève pour aller me faire des pâtes. Je regarde l'heure, dix-neuf heures quarante-cinq déjà. Mes pâtes seront prêtes dans quinze minutes. En vrai c'est chiant d'être seul. 

TOC TOC TOC.

  Je sursaute. Quelqu'un a toqué à ma porte. Je vais ouvrir et je vois que c'est Valentin. Qu'est-ce qu'il vient foutre ici lui ?

-Salut Maxime ! s'exclame-t-il.

-Rebonjour Valentin, dis-je, me méfiant. 

-Oh fais pas c'te tête, je vais pas te violer ! rit-il. 

  Je détourne le regard pendant qu'il rentre. Qu'il me viole, je ne m'en plaindrais pas puisque ce ne serait même pas du viol.

-Bon, tu fous quoi ici ? demandé-je.

-J'ai plus de bouffe chez moi, répond-t-il.

  Il s'affale sur le canapé. Je soupire et sors deux assiettes de mon placard, ainsi que des couverts et tout c'qui va avec. Les pâtes seront prêtes dans deux minutes ! 

-Je vois que t'as fait des pâtes, remarque-t-il en regardant dans la casserole.

-Bien vu Captain Obvious, ironisé-je.

  Il rit et son rire me fait sourire. Les pâtes sont enfin prêtes et j'en mets dans les assiettes. J'emmène le tout sur la table basse, devant la télé. Valentin se lèche les lèvres et je le regarde longuement. Ses yeux bleus si profonds regardent les pâtes avec envie, j'ai tellement envie qu'il me regarde comme ça... Ses cheveux sont en bataille, j'aimerais tellement passer mes mains dedans. 

-Euh, ça va Max ? 

  Je sursaute et me reprend.

-Euh...Je... Oui, désolé, bafouillé-je.

  Il rit un peu.

-Tu me matais ? demande-t-il.

-N...Non ! ris-je. T'es con ! 

  S'il savait. Il regarde ensuite la télé, j'avais mis les infos, mais c'est nul, donc il change. Il met une chaîne de cinéma où il y a Titanic.  Il rigole mais laisse le film. Ce film est excellent, de mon point de vue, mais l'histoire est triste. Et ce n'est pas l'amour que j'aimerais avoir. En pensant ça, mon regard dévie sur Valentin et je le regarde amoureusement. Avant qu'il s'en aperçoive, je détourne le regard. Je regarde Rose, mais maintenant, c'est Jack que je trouve beau-gosse. Mais entre Leonardo Di Caprio et Valentin, je choisirais directement Val. Son visage si fin, et ses yeux si bleu... Je voudrais bien tenter une approche, mais imagine il me recale ? Jamais je n'oserais. Il finit son repas alors que je ne l'ai même pas commencé. J'ai une boule dans le ventre et dans la gorge qui m'empêchent de manger quoique ce soit. Ca doit être la présence de Valentin...

-T'avais l'air bizarre en sortant du studio, me dit-il.

  Il va revenir sur ça... Je me pince les lèvres. J'ai pas envie de passer pour un fragile qui complexe parce que ses abonnées croient que c'est un bon gendre. 

-C'est rien gros, t'inquiète, réponds-je.

-Non mec, ça s'voyait. C'est pour ça que je suis venu d'ailleurs. De un, je n'avais plus de bouffe chez moi, de deux, tu m'inquiétais, et je n'aime pas te voir comme ça, me sort-il d'un ton doux. 

  Mon coeur bat la chamade bordel à couilles. C'est quoi ce ton trop doux et trop mignon qu'il vient de sortir ? J'ai envie de le prendre dans mes bras là ! Bien évidemment, je me retiens. 

-Je te promets, c'est rien, soupiré-je.

-C'est le sondage ?

  Boum. Touché, plein coeur. Headshot même. Voyant que je ne réponds plus, il se tourne vers moi, les yeux écarquillés.

-Sérieux c'est ça ? demande-t-il.

-Mais nan..., murmuré-je.

  Il fait une tête blasé et pose une main sur ma tête. Ce contact me fait frissonner.

-Faut pas être vexé pour ça vieux. Ils te connaissent pas vraiment, et je sais que tu es pas un «bon gendre», me dit-il.

-C'est pas ce que tu dis dans tes vidéos, me défends-je.

  Il se mord la lèvre alors que je le regarde dans les yeux. Oui, ça me fait mal qu'il ne me défende même pas. Il laisse passer, en m'enfonçant un peu plus. Et ça me fait mal. Sans que je m'y attende, il me prend dans ses bras, passant ses bras autour de moi. Je ne bouge pas, je ne fais rien, mais mon cœur bat la chamade. Je ferme les yeux et respire son odeur.

-Tu serais un merveilleux petit-ami, un merveilleux gendre, mon merveilleux copain, fait-il.

  Il prend ma tête entre ses mains et ses lèvres viennent rencontrer les miennes. Je réponds à son baiser et passe une main dans ses cheveux, l'autre allant dans sa nuque. Je me colle un peu plus à lui. À bout de souffle, nous nous séparons.

-Je t'aime Maxime.

-Je t'aime Valentin.

  Je n'aurais jamais pensé qu'il m'aimerait un jour... À croire que j'avais tord.


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