Under the red Umbrella (Version Française)

Chapitre 4

Il est cinq heures du matin, Alistair est rentré il y a trois heures et s'est endormi comme une masse. Moi, je suis toujours allongé dans mon lit, les yeux grand ouverts, à penser. Mon frère m'a réveillé en rentrant, complètement saoul. Je ne peux pas me permettre de le laisser ce grigou me gâcher ma sortie. Il faut que je trouve un moyen... Mais oui!

Je sors de mon lit silencieusement et me rue sur le téléphone. Je compose le numéro d'Alfred et trépigne en attendant qu'il ne décroche.

"- Que quoi? Arthur, c'est toi? Sa voix ensommeillée montre que je l'ai réveillé.

- Oui c'est moi, répondis-je sur un ton pressé. J'ai besoin de toi plus tard.

- Quand plus tard?

- À onze heures, tu dois venir, j'ai besoin de toi
Il ne répond pas immédiatement. Il semble réfléchir.

- D'accord, mais seulement si tu me rends la pareille une autre fois.
Lui rendre la pareille? Sans problème.

- D'accord. Mais soit là avant onze heures devant chez moi.

- No problem, j'y serai... Il attend un instant avant de continuer. Mais là j'aimerai dormir si tu vois ce que je veux dire.

- Euh... Oui oui, dors seulement... À plus tard.

- À plus tard oui..." Je l'entends bâiller dans le téléphone avant qu'il ne raccroche. Je me sens rassuré. Je retourne discrètement dans ma chambre et tente de m'endormir, et j'y parvient.

À peine quelques heures après que j'aie sombré dans le sommeil, je sens une présence dans ma chambre, mais cela ne me tire pas de ma torpeur. je sens juste que quelqu'un est là, c'est tout. J'entends inconsciemment des bruits de pas s'approcher, puis une main sur mon épaule qui me secoue. À peine je sens ce contact que je me redresse brutalement en lâchant un cri des plus ridicules.

"- AH! LES ALLEMANDS ATTAQUENT! Je reste ainsi, raide, assis dans mon lit, et à côté de moi, Alistair. Je me rends rapidement compte que j'ai l'air idiot et me détends.

- Thuthur, la seconde guerre mondiale est finie depuis cinq ans. Mais c'est dix heures et demie, là! Et si tu te dépêche pas, ça va être la troisième entre toi et moi! Dix heures et demie? Je vais être en retard!

Je saute du lit et m'habille en vitesse. Si je rate Alfred, mon plan ne va pas marcher! Je me prépare en temps record et vais attendre devant la porte, mon parapluie au poignet et mon chapeau posé sur ma tête.

- Et bah quand même..." Râle Alistair. Lorsqu'il détourne le regard de moi, je lui tire la langue avec un air moqueur. Nous descendons tout les deux dans la rue, et m'aperçoit qu'il ne pleut pas. Mais pourquoi? Je me tourne de tout les côtés et je prie pour qu'Alfred soit là. Et Marianne aussi, bien entendu. je les cherche du regard, et esquisse un sourire satisfait quand je vois les deux sortir en même temps du bâtiment. Mais mon air heureux s'efface quand j'entends Alistair dire:

- Pas mal la lady... Je lui lance un air gêné.

- M-mais voyons, Alistair, on ne parle pas comme ça d'une lady! Il me répond par un sifflement agacé. je vois les deux jeunes gens venir vers moi. je m'incline pour les saluer.

- Bonjour, mademoiselle Bonnefoy, bonjour Alfred! les deux me rendent la pareille. Marianne, je vous présente Alistair, mon grand frère... Alistair, je te présente Marianne, mon... Amie.