Chapitre 39 (partie 2)

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PDV CLARY

Je suis comme anesthésiée. Vous avez déjà ressenti cela ? Une anesthésie est lente mais efficace. Vous ressentez chaque muscles de votre corps se contracter une dernière fois avant de ne plus rien sentir du tout.

C'est exactement ce que je ressens maintenant, j'ai mal mais en même temps je ne sens plus mes membres. Ma vision est trouble et se pose bien vite sur mes mains. J'arrive à discerner qu'elles sont tachés de sang et je ne peux que fermer les yeux en imaginant mon état.

Les coups s'enchaînent depuis le début du combat et malgré moi, je n'ai réussi qu'à en donner le tiers de ce que j'ai reçu.
Mes oreilles sifflent et puis c'est le calme plat.
Je n'entend plus rien comme si quelqu'un  avait appuyé sur la touche "muet" d'une télécommande.

Mais bientôt, j'arrive à remarquer des silhouettes devant moi, elles se sont arrêtés de bouger. L'une d'entre elle s'approche de moi et m'aide à me relever.
Je reprend avec peine conscience et une voix me parvient peu à peu.

"-Clary c'est pas le moment de craquer ! Aller courage ! Ils commencent à faiblir !"

Mathias m'encourage et je reprend mes esprits. Ce court arrêt me laisse entrevoir mes adversaires qui se concertent et bientôt, la rage qui les anime en se retournant face à nous.
Mat' comme depuis le début du combat, se place quelque peu devant moi pour me protéger. Mais quand je regarde enfin son visage, je remarque bien qu'il a eu du mal à encaisser lui aussi tous les coups.
Je m'en veux de lui infliger cela, tout cela parce que je suis faible.
Tu es faible, et tu le sais. Vous ne gagnerez jamais, me hurle ma conscience.

Je continue de le regarder et soudain une colère que je n'avais pas prévu nait dans tout mon corps.
Je ne serais pas faible, je dois leur montrer que je suis plus forte qu'il n'y paraît. Pour Mathias qui se bat pour moi depuis le départ.

Je me remet alors en position, et ne pense qu'à ce qu'il m'a apprit et à rien d'autre.
Je sens le regard noir de la fille me transpercer de toute part, mais j'essaye d'y faire abstraction.
Je me concentre du mieux que je peux et au moment où le mec se rue sur Mathias, je ne peux que sursauter face à la violence des coups.

Mais cela nous laisse alors nous deux, moi et mon adversaire, en un duel singulier.
Il n'y aura que nous deux et je ne peux pas perdre.
Quand elle commence à s'avancer vers moi, je campe sur mes positions pour paraître menaçante, ce qui n'est clairement pas le cas et j'évite de justesse son coup.

Elle réitère son mouvement et je me prend un joli coup de poing dans le ventre. Malgré la douleur, je commence petite à petit à comprendre comment elle fonctionne.
Elle n'utilise que ses poings et rien d'autre, à moi de la surprendre alors.
Je souris devant cette pensée pendant qu'elle me lance des regards assassins.
Je lui donne quelques coups qui heureusement pour moi portent leur fruit et qui commencent à l'affaiblir.

Mais elle est vraiment coriace, bien plus que moi en tout cas. Je me fatigue plus vite, je le sens.
Il faut que je trouve quelque chose mais au même moment elle court vers moi et nous fait tomber à la renverse.
Elle m'écrase de tout son poids et je sens que ça ne la dérange pas plus que ça.

Son regard et son aura en disent long sur son humeur et elle me rue encore de coup, jusqu'à même m'étrangler.
Je n'arrive plus à respirer et personne ne fait rien, j'entend tout le monde crier autour de moi, mais personne ne bouge.
Je suis seule et il va bien falloir que je me débrouille, sinon je vais mourir.

J'essaye de lui balancer des coups et même de la mordre mais rien n'y fait. Je sens mon souffle devenir court et des images remplir mon esprit. Mais j'essaye de ne pas y penser, de les chasser. Je ne ferais pas une crise d'angoisse ce soir merde. Je remue dans tous les sens, et remarque bien vite que j'ai la totale possession de mes jambes.
Sans plus attendre je lui assène un bon coup dans ses petites parties intimes et elle me lâche immédiatement.

200 Kilomètres-HeureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant