D comme Destinée - Terminée -

D comme Destinée.

J'ai la tête qui tourne, les nombreux cadavres de bières étalés sur les lattes de bois me rappel la soirée passée. Allongée sur le lit usée je joue négligemment avec un ballon de basket abîmé, laissant la surface trop lisse frapper le plafond. Mes yeux suivent le rythme que je lui impose, sans vraiment le voir. Encore un jour qui s'écoule comme le précédent, encore un jour à me demander ce que j'adviendrait demain.

« Tu sais jouer ? Je demande sans lui adressée un regard

- avant. »

Sa voix et un souffle chaud qui résonne dans la petite chambre. J'arrête mon geste, maintenant la sphère contre ma poitrine. Lentement mes pupilles roulent sur le côté, s'accrochant au plis du tee-shirt noir trop large qu'il porte. Il est beau.

J'ai l'impression que mon corps s'électrifie à sa simple vue. Comme d'habitude il et négligemment adosser à une chaise, son corps totalement détendu, son bras gauche repose sur le dossier en bois vernis, laissant voir sa peau hâlée recouvrir comme un fin voile ses muscles saillants. Il a cet air ennuyé qui durcis ses traits fins, lui donnant deux ans de plus.

Ma bouche se tord en un sourire malgré moi, je n'arrive pas à rester de marbre face à son profil impeccable. Il me regarde brusquement, me donnant l'impression de perdre pied. Mon sourire s'élargi en écho au sien. Je m'accroche un instant à ses lèvres rosées, détaillant la ranger blanche de dents qui illumine son visage, je remonte sur ses yeux vert d'eau, attachant mon regard sur les petits plis au coins de ses yeux, laissant mon cœur faire une embardée furieuse dans ma cage thoracique.

Je lui jette d'un geste souple le ballon, me redressant pour m'assoir sur le matelas dans un grincement aigu. Il l'attrape facilement, le laissant rebondir sur le sol d'un geste lent et maîtrisé. Sa tête et légèrement penché, laissant de petite mèche rose frotter son front et sa nuque dénudé. D'un geste dénué de sous-entendu il laisse sa langue parcourir lascivement sa lèvre inférieure. Un réflexe qui surgit lorsqu'il se perd dans ses réflexions. J'ai chaud tout as coup.

Je force mes rétines à quitter ce spectacle, secouant la tête pour chasser la chaleur qui remonte dans mes reins.

Je me relève, jetant un bref coup d'œil à mes vêtements, un short en jean abîmé et un tee shirt, au manche trop fine, qui recouvre jusqu'à la moitié de mes cuisses. Un léger bandeau bleu pâle recouvre ma poitrine mise à nue sur les côtes. Mes cheveux son attaché en deux couettes basse ou la pointe blonde frôle la naissance de mes fesses. Je soupir un grand coup, enfournant mes bottines en cuir vieilli, sous le regard curieux de mon ami.

« Faisons une partir natsu ! »

Je l'invite d'un sourire narquois, une main appuyée sur ma hanche. Je sais qu'il va céder, je le connais par cœur. Il relève un sourcil, son sourire s'élargissant davantage pour dévoiler des canines aiguisées. D'un réflexe puéril il passe une main dans son indomptable chevelure rose, me jetant un regard brûlant.

Je sens mon corps flancher un instant, il faut sortir. J'attrape brusquement la balle lors d'un de ses rebonds, lui jetant un regard moqueur, avant d'ouvrir la porte à la volée, dégringolant les escaliers pour courir à toute jambes vers le terrain de basket-ball.
Le ciel et recouvert d'une masse grise cotonneuse, avec un temps pareil, aucune chance de rencontrer quelqu'un sur le terrain. Je l'entends rire, ses pas résonnant sur le sol trempé. Il m'agrippe brusquement le poignet pour m'arrêter, me tirant vers lui dans une étreinte un peu brutale.

Je me soustrais à sa prise habillement, habitué par ses marques d'affections. Sa bouche se tord en une moue agacée, sa tête basculant sur le coter faisant voltiger ses mèches roses trop longue. Il est prêt, je le voie à sa posture animale.