What if the Storm Ends ? || The 100 | Bellamy|Murphy|Roan ||

Chapitre 5 : Now would be a good time to use that gun

Le soulagement de découvrir Jasper en vie cède très vite à l'horreur suscitée par l'état dans lequel nous le trouvons. Ligoté à un arbre mort, livide, haletant et tremblant de souffrance. Son torse nu moite de sueur révèle des taillades encore à vif dont la simple vue me fait frémir.

C'est un piège.

Avant même que j'ai pu ouvrir la bouche pour prévenir les autres, le sol cède sous les pieds de Clarke, et elle chute aussi vite que mon cœur dans ma poitrine. Je lâche un bref soupir de soulagement lorsque Bell la rattrape in extremis. Les garçon se mettent à trois pour la tirer du trou. Notre meneuse hors de danger, je donne une tape reconnaissante à l'épaule de Bell, qui hoche de la tête en réponse.

Parvenu à la même conclusion que moi, Finn prend les commandes. Il réquisitionne Murphy pour délivrer Jasper, et laisse à Wells le soin de protéger son amie de Bellamy. Ils grimpent tant bien que mal à la hauteur du blessé, tandis que nous autres, restés à terre, scrutons les environs, tous sens aux aguets. Mon instinct autant que ma raison me crient que le danger rôde, prêt à nous faucher à la moindre ouverture. Sans me retourner, je lance à l'adresse des grimpeurs :

- Vous pensez avoir fini d'ici demain ?

- Qu'est-ce qui ne va pas Gweny ? Plus tellement envie de tester tes joujoux ?

- Oh si, maintenant que tu le dis, grommelé-je.

- Mais oui ! S'exclame Finn, comme frappé d'une révélation. Gwen, tu peux me prêter ta hachette ?

Je tourne la tête vers lui. Il est partit en hâte du camp, sans rien d'autre que ses grands airs de médiateur. Tandis que j'ai pris le temps de m'armer. La hachette qui repose contre mon dos provient du vaisseau. Tout comme celle de Bellamy, elle doit à l'origine servir à dégager des issues de secours, mais j'ai jugé qu'elle ferait un très bon coupe gorge.

- Bon, je vais monter t'aider, décrété-je.

En un clin d'œil, Bellamy est à côté de moi et m'arrête d'une main ferme sur l'avant-bras.

- Il pourrait y avoir d'autres pièges.

- Oh mince, c'est vrai. Il vaut mieux que je reste ici, alors. Exposée à peu importe ce que les Natifs nous réservent d'atrocement mortel.

Il me lâche à contrecœur, et je trotte jusqu'à l'arbre, veillant tout de même à ne pas marcher sur un second piège. Arrivée à son pied, je lève la tête vers Finn, qui m'encourage d'un signe de tête. J'empoigne le nœud le plus haut que je puisse trouver puis j'entame mon ascension. Je me hisse à la force des bras, avant de pousser sur mes jambes quand je trouve des prises ou caler la pointe des mes chaussures. Tout me vient naturellement, comme si je ne faisait que réveiller l'habilité millénaire sommeillant au cœur de mes gènes. Parvenue aux premières branches, l'escalade devient encore plus aisée. Finn m'attrape bientôt la main pour m'épargner l'effort de la dernière étape.

- Eh ben ! On dirait que tu as fait ça toute ta vie, me félicite-t-il.

- C'est l'impression que j'en ai, avoué-je en me juchant sur une fourche. Un peu comme toi avec tes talents de pisteur.

Je lui tends ma hache et tire mon couteau.

- Ça ? Ce n'est rien. Tu devrais me voir nager, rétorque-t-il avec un clin d'œil avant de s'attaquer aux cordes.

Je suspends mon geste pour le dévisager avec incrédulité.

- Tu t'es baigné ? Je croyais que c'était dangereux ? Comment c'était ?