Chapitre 8

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Après près de deux heures à faire les courses moi j'étais vraiment épuisée.
Sadiya franchement on sait jamais ce qu'elle veut limite elle dévalise tout un rayon pour après dévaliser un autre et reposer tout ce qu'elle avait pris.
Je fonctionne pas comme ça moi.
Encore 30 minutes de plus c'était toujours le même rituel finalement j'étais décidée à la planté là-bas avec son caddy. Au moment même où je m'apprêtais à m'éloigner encore plus loin,elle accourue derrière moi.
Sadiya: Cheu Ramata toi aussi on à même pas duré attend un peu non !
Moi:! Sadiya nala niouss deh (je vais te taper hein!) tu as vu tout le temps que tu prends juste pour choisir un truc ?
Sadiya: Mais il y'a l'embarras du choix là.
Moi: Quel embarras même ? Toi même tu sais que ce n'était pas la peine de venir faire les courses il y'a déjà trop de provisions à la maison.
Sadiya: Steuplaiiii juste 30mn de plus et promis on rentre dit-elle avec sa moue de chien battu qui en passant m'a laissé de marbre.
Moi: Ni plus ni moins 30mn tu as dit.
Sadiya: Mais ouiii mdr aller viens.
À l'instant même où j'allais la suivre, une voix nous stoppa net. Cette voix...
Sadiya s'est retournée aussi rapidement qu'elle a pu. Moi ? J'étais encore de dos je refusais de lui faire face cela m'est impossible je me suis pas préparée à l'affronter.
Sadiya ne réagissait toujours pas occupée à me regarder totalement perdue et moi j'étais là dans ma tête ''mais putain parle lui avant qu'il ne me crame''.
Sadiya: M..Mansour dit-elle toute souriante sûrement pour ne pas éveiller de soupçons me rassurant à peine.
Lui: Toujours aussi bizarre ! Loy bégayer ni ( tu bégayes pour quoi ? )
Elle: Mohhh ioe dinala door deh ish ( Toi je risque de te frapper ). Tu es revenu quand ? Ça fait longtemps je t'ai pas vu.
Lui: Cela fait environ deux semaines hein !
Sadiya : Deux semaines et tu fais aucun signe de vie ?
Mansour: Le boulot ne me laisse aucun répit même les parents se plaignent.
Elle allait lui répondre à son tour mais Mr a encore reprit la parole.
Lui: Euh...elle a quoi ta copine?
Sadiya: Qui ça ? Ah se contente t-elle de dire avant d'exploser de rire.
Il était mieux pour moi de m'en aller je risque de la baffer ici.
C'est sur cette lancée que j'ai pris mes pieds à mon cou en les laissant en plan là-bas.
Sadiya, elle allait m'entendre.

Deux jours après cet incident j'évitais au max de sortir avec Sadiya au risque que l'on ne me chope pas.
Sadiya: Ay Ramata yay tapète ( tu es une vraie tapète Ramata ).
Moi: Kholal sa djiko bi tam guako Sadiya. Meuno bayi lounek gua bolei si kaff ( Tu devrais éviter de te comporter comme une gamine. Tu as la fâcheuse habitude de prendre toute chose à la rigolade ).
Sadiya: Toi aussi je ne pouvais pas prévoir sa venue et je ne pouvais m'empêcher de rigoler face à l'expression de ton visage.
Moi: Façon je ne sortirais plus de sitôt avec toi.
Sadiya: Comme tu veux dit-elle en haussant les épaules . Tu devrais mieux te rendre à l'évidence et lui parler, lui raconter tout.
Je me suis levée de suite pour aller dans la cuisine non sans lui avoir lancer un '' tchip ''.
Le reste de la semaine je faisais la navette chez mes parents. Moi non plus
je ne pouvais rester une journée sans les voir.
Ils allaient me manquer si je repars en France.
Mansour je ne l'ai plus recroiser depuis lors.

Retour au présent

Aujourd'hui c'est Samedi. Dernier jour de mon voyage au bercail. Avec Sadiya on est sorti vagabonder un peu jusqu'à Mermoz où on s'est posé.
C'est quinze minutes plus tard que Mansour à fait son apparition accompagné d'une jeune femme très belle et classe. Je vous cache pas ça m'a fait mal sur le coup.
Par chance on s'est installée Sadiya et moi au fond du restaurant donc pas de possibilité qu'il nous remarque d'autant plus qu'il y'a une espèce de baie vitrée nous séparant.
J'en profitais pour le relooker pour la première fois depuis que je suis revenue.
J'étais grave en détresse. J'avais l'impression d'être trahie, oui l'impression qu'il me trahissait et de l'autre côté je me dis qu'il a parfaitement le droit de refaire sa vie.
Après qu'ils soient partis, Sadiya m'a sermonné comme à son habitude. Fatigué par tout cela, je me lève pour rentrer chez moi suivie de mon amie.

Voila en bref ce qui s'est passé à mon retour au Sénégal.

Arrivée chez moi (chez mes parents) j'étais super exténuée. Toute la famille était là soit disant pour me dire au revoir. J'en avais les larmes aux yeux juste à l'idée de savoir que j'allais encore les quitter,m'en aller. Mais cette fois Inch'Allah je reviendrais et m'installerais définitivement. Je devais prendre mon vol vers 8heures donc je me suis très tôt levée avant la prière de Fadjr. J'ai pris mon bain,me suis habillée chaud et j'ai prié avant de saluer mes parents et bénéficier de leurs prières. Ils étaient tous les deux dans le salon avec Rabia et Malick. Après quelques salutations je me suis assise sur la natte de prière en face d'eux et papa prit la parole.
Papa: '' Ma fille, yangui deimate deh wayei khamal ni denk nala Yallah tei dingua deloussiwat si Diam ak Salam na sa khel dale. Sache que mes prières et celles de ta mère te suivent partout où tu iras. On ne niera pas que ta présence va nous manquer car on est resté 7 ans sans te voir d'où les cinq ans on s'était accroché à l'idée que tu n'était plus de ce monde. Et si c'est pour revenir définitivement au bercail sache que l'on t'attend impatiemment. Joins tes deux mains pour que je puisse prier en ta faveur ".
Aicha as-tu quelque chose à lui confier avant qu'elle ne parte rajoute-t-il s'adressant à ma mère qui ne cessait de pleurer. J'eu aussitôt un pincement au cœur.
Maman: Non! Prend juste soin de toi et sache que je t'aime beaucoup ma puce.
Ca a suffit pour que j'éclate.
Rabia et Malick me prirent dans leurs bras tandis que papa consolait maman. Dix minutes après on s'est tous calmé. Après les prières et tout le tralala qui suivirent j'étais déjà prête attendant Bachir qui devait m'y conduire. Alors un quart d'heure après il est venu. J'ai dit au revoir à la mifa avant de partir le coeur lourd n'oubliant pas d'appeler Sadiya.


Suite très prochainement 😘

Idylle aux oubliettes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant