Je le sais ?

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Voldemort est mort ! hurla quelqu'un que Ginny ne put identifier.
Elle se retourna d'un bloc et put observer le corps du defunt seigneur des ténèbres tomber à terre et le silence s'immisa dans la bataille. Tout le monde était encore sous le choc de la nouvelle quand des premiers bruits de transplannages se firent entendre, en effet les fidèles serviteurs du Lord s'enfuyaient les uns après les autres. Tous, non, les aurors attrapaient les derniers avant qu'ils ne puissent faire quoi que se soit. La jeune rousse parcouru rapidement la salle du regard en cherchant activement quelqu'un du regard, il s'arrêta sur celui qui venait de proclamer leur salut à tous : Harry Potter. Elle avait longtemps pensé qu'Harry était son âme soeur celui qui la ferait rougir à chacune de ses paroles et de ses baisers ... mais non. Le jeune homme s'était révélé n'être qu'un frère en plus et dont les mots la touchaient autant que ceux de Ron. Non celui qui lui faisait battre son coeur n'était toujours pas dans son champ de vision et elle avait peur qu'il ne lui soit arrivé un quelconque malheur. Elle porta sa main à son cou et toucha son collier qui ne la quittait plus, il était toujours rouge pour son plus grand bonheur, cela signifiait qu'il était encore en vie. Mais où était il ? Elle vit sa mère venir vers elle et la prendre dans ses bras.
-Ma Ginny chérie, j'ai eu si peur. lui chuchota t-elle -Moi aussi maman, moi aussi ... Comment va Fred ?
-Oh ... ton frère va sûrement avoir du mal à bouger pendant un moment mais il est vivant. avec un sourire triste elle rajouta : Tu viens nous aider à réconforter et à soigner ceux qui en ont besoin ?
Ginny hocha la tête pour lui donner son accord, elle savait pourtant parfaitement que ce n'était pas une question. Elle aurait aimé se laisser tomber par terre et pleurer tout son soul et ensuite partir à la recherche de son gardien mais elle ne pouvait pas, c'était une Weasley, elle devait faire la fierté de sa famille et ne pas se comporter en lâche pour aller le rejoindre, surtout lui, le "monstre". Elle s'avança au cōté de la matriache et aida pendant de longues minutes des médicomages et toutes sortes d'autres personnes. Elle finit par s'asseoir au bout de l'une des interminables tables des quatre maisons de Poudlard, selon sa position elle était attablée à celle des Serpentard. Cruauté, Ironie ! Que ça fait mal ! Quand vous nous tenez !
Qui aurait put croire que la jeune femme qui était assise a cette table loin de tous, ait été un jour une petite fille innocente. Elle avait les vêtements plein de poussières, les cheveux en bataille des centaines de mèches sortant de sa queue de cheval, il aurait pu l'appeler la lionne elle lui aurait donné raison. Son visage était plein de crasse et une coupure lui barrait la joue droite. Elle se tordait les doigts d'anxiété et au souvenir du jeune garçon elle dû se faire violence pour ne pas pleurer. Où était passée la jeune Weasley pleine de vie et d'amour ? Il l'avait emportée avec lui qu'importe où il soit. Ginny n'en pouvait plus, elle voulait hurler sa peine et avouer toute la vérité au monde entier.
C'est en triturant son pull qu'elle vit que quelqu'un avait osé s'aventurer dans sa bulle, elle leva la tête et put voir que c'était Hermione. La brune la regarda un moment avant de lui dire avec douceur :
-On ne l'a pas trouvé, ni lui ni sa mère, il doit être avec elle.
La rousse la regarda avec des yeux surpris avant de souffler de soulagement. Elle lui répondit d'une petite voix sans la regarder.
-Merci Hermione ...
-Je sais que vous avez continué.
Elle releva vite son visage et voulut dire quelque chose mais la brune la coupa.
-Et je sais aussi que je n'aurais jamais dû te demander d'arrêter de le côtoyer juste parce que tu étais "toi" ... et lui "lui". Maintenant que je te vois je me dis que sa n'a servie à rien.
-Hermione, je ... oui c'est vrai on a continué de se voir malgré ce que tout le monde pouvait penser
-Je voulais te dire que je te comprends, on ne peut pas choisir qui on aime et qui on déteste quand notre coeur nous joue des tours. Et surtout quand je vois ce collier au tour de ton coup.
Elle lui sourit en disant : Une larme de sirène n'est ce pas ?
Ginny fit un petit sourire avant de répondre :
-Dans un rubis ... une pierre qui symbolise l'amour sincère et la force du coeur, avec une larme de sirène il nous permet de savoir si notre moitié est [elle souffla] vivante ou perdue à tout jamais.
Elle prit son collier dans sa main et l'observa sous l'oeil bien veillant de son amie. Il était simple mais aussi très élégant, il allait avec tout et était très discret ce qu'il lui avait empêcher de répondre à d'innombrables questions de curieux.
-Ginny si tu l'aimes qu'importe ce que pense les autres va. Trouve le ! Aime le comme jamais tu ne la fais car la vie est trop courte comme cette guerre vient de le démontrer.
La concernée osa tourner la tête vers sa famille, ils étaient tous assis à même le sol au tour de Fred, elle ne savait pas quoi faire : son cœur lui hurlait de partir trouver son amour et sa raison lui reprochait ses sentiments pour ce jeune homme. Elle était perdue, Hermione qui vit dans les yeux de la belle s'éteindre cette lueur si significative à la vue de sa famille posa une main sur son épaule et lui dit confiante :
-Ils comprendront ... Ça prendra peut être du temps mais si ils t'aiment vraiment ils comprendront ...
-Merci Hermione, je ... je ne sais pas quoi te dire...
-Trouve le juste et vivez ce que vous auriez dû vivre sans vous cacher.
Elle lui sourit et l'enlaça une dernière fois avant que la rousse se lève et parte le cœur vibrant de sensations toutes plus fortes les unes que les autres. Elle passa la porte et se rendit dans l'un des interminables couloirs du château, la guerre avait fait d'énormes ravages à travers le château, mais curieusement plus elle s'éloignait de la grande salle plus le couloir était de moins en moins abîmé, les couloirs étaient crasseux bien sûr et on pouvait observer quelques tâches de sang ici et là symbole de duels mais les vitres tenaient toujours en place et les murs n'étaient pas explosés comme ceux des couloirs menant aux cachots. À chacun de ses pas ses chaussures faisaient un peu plus de bruit signe qu'elle était pour le moment seule, mais une once d'espoir grandissaient dans son cœur, quand elle arriva dans la dernière zone du couloir symbolisé par le changement de couleurs des murs et d'ambiance, elle souffla. En face d'elle à quelques mètres se dressait un tableau magnifique, il trônait en plein milieu du dernier mur. Celui ci représentait une jeune femme sur une scène d'opéra, elle était vêtue d'un splendide tutu blanc aux reflets argents et ses chaussons étaient noués jusqu'en dessous de ses genoux, ses cheveux étaient relevés dans un traditionnel chignon, elle était brune, plutôt grande et semblait réfléchir car elle était assise à côté des barres de danse à même le sol.
À la vue du tableau intacte, Ginny sentit naître un sourire sur son visage, quel soulagement que l'entrée de leur endroit, de leur salle secrète était toujours en bon état et non pas éventrée comme d'autres. Tout en se rapprochant elle revit devant ses yeux se passer leur rencontre avec la gardienne du tableau.

Names doesn't mean enythingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant