1-La tempête se lève

63 3 0
                                    

Salut, moi c'est Brise. J'ai 14 ans. Je sais, vous allez me dire que c'est bizarre comme prénom mais c'est comme ça chez moi. Ma sœur s'appelle Alizé et mes frères Ponant et Simoun. Vous comprendrez pourquoi quand je vous aurais raconté mon histoire.

Comme chaque jour, je vaque à mes occupations. Je dessine des fleurs et des arbres et collecte les feuilles et fleurs dans mon herbier. Ce jour-là, il fait très beau. Rien ne laissait présager de l'énorme tempête qui allait s'abattre. Mes parents et mes frères et sœur sont au travail. Comme je suis la plus jeune, je ne travaille pas encore et il n'y a pas d'école l'après-midi là où je vis. Je vais donc me promener, seule, car j'aime cela pour pouvoir me concentrer quand je dessine. Mais ne vous inquiétez pas j'ai des amis, beaucoup d'amis. Je ne crois pas qu'il y ait une seule personne que je n'aime pas. Continuons, je me promène tranquillement mais j'ai déjà vu tout ce qu'il y avait à voir comme végétation dans ma contrée. Je me dis que pour une fois, je vais aller dans la contrée voisine. Et effectivement, je trouve ce que je cherche. Des fleurs que je n'avais jamais vues.

Alors que je termine mon dessin et que je cueille la fleur, le vent se lève. Puis les feuilles qui sont à terre sont emportées par de petits tourbillons. La tempête se lève, je ne peux pas me mettre à l'abri. Je me souviens de mes parents qui me disaient de me méfier des belles journées après la fête de Veshni, c'est une fête traditionnelle dans mon pays, qu'il peut y avoir des coups de vent assez violent. Ça n'était jamais arrivé depuis ma naissance et comme par hasard, le jour où je décide de m'éloigner de la maison, ça me tombe dessus. Je ne peux même pas me mettre à l'abri. Et ce qui devait arriver arriva. Une tornade se forme, là, devant mes yeux. Que va-t-il m'arriver, vais-je être emportée. J'essaye de voir où je peux m'installer pour me protéger, je cours dans tous les sens. Trop tard. Le tourbillon m'emporte comme une feuille morte. Je n'arrive même pas à battre des ailes. Ah ! J'ai oublié de vous dire, je suis une fée et je vis sur Atolia dans le pays de Cirfiid, la terre des fées. Après plusieurs minutes à me laisser ballotter dans tous les sens, j'atterris dans un endroit où il n'y a aucune fée qui vive. Seule la nature et les animaux sont présents. Mais où suis-je ?

J'avance pour essayer de trouver un chemin. Je tombe devant une cascade d'une cinquantaine de mètres qui se déverse dans un lac doré. En m'approchant, je vois une multitude de fées microscopiques. J'en avais entendu parler mais je croyais que ce n'était qu'une légende. Ce sont elles qui donnent l'impression d'une eau étincelante. Alors que je me déplace doucement en essayant de ne pas faire de bruit, je marche sur une branche qui craque. Les mini-fées s'envolent dans un torrent de lumière et le lac retrouve sa couleur turquoise d'origine. J'essaye de trouver un endroit d'où je puisse m'envoler. En arrivant dans une toute petite clairière de sable rose, je m'essaye et je vois que l'une de mes ailes est abîmée. Comment vais-je faire ? Mes parents doivent être morts d'inquiétude, j'ai l'impression que cela fait des heures que je me suis fait emporter par la tornade. J'essaye de voir aux alentours si je ne trouve pas une plante que je connaisse pour pouvoir guérir mon aile mais je ne reconnais rien. Cette verdure luxuriante me donne le tournis. Il y en a partout, je ne sais plus où donner de la tête. Je m'assieds sur une grosse pierre et réfléchis. Si je cours dans tous les sens je n'y arriverai jamais. Quelle heure est-il ? Je ne sais pas mais je vois le premier soleil qui se couche. Il va falloir que je pense à trouver ou à construire un abri. Je saute sur mes pieds et atterris en bas du rocher. Je regarde ce que je peux trouver pour me fabriquer une cabane. Je dois faire vite. Lorsque le 1er soleil est couché, il ne reste plus que 2 heures avant que la nuit tombe. Il me faut trouver le bon endroit. Un endroit où les petites bêtes ne viennent pas vous embêter. La clairière n'est pas une bonne idée ; si c'est comme chez moi, la nuit, les stonessons, des petits scarabées à la carapace de pierre, viennent à la surface du sable pour trouver de quoi manger. Je dois m'avancer dans la jungle. J'ai peur de ne pas y arriver. J'écarte les plantes qui gênent mon passage lorsque je vois derrière une cascade de lianes, un temple. Je n'en ai jamais vu te tel. Il est de toutes les couleurs. De magnifiques statues ornent tout l'édifice. Je m'avance tranquillement vers la bâtisse lorsqu'un girgoul, une sorte d'aigle, j'ai appris ça pendant mes cours sur les humains, se met à crier. Surprise, je me mets à courir. Erreur fatale ! Je me fais prendre au piège. Un collet est posé à terre et m'attrape le pied. Je me retrouve la tête à l'envers en train de pendre comme un poisson au bout d'une ligne. Heureusement j'ai toujours un petit couteau dans ma poche, je m'en sers pour couper certaines plantes récalcitrantes. La corde est épaisse, je mets plusieurs minutes à la trancher. Heureusement pour moi je tombe sur un lit de feuilles qui amorti ma chute. Tout est si étrange ici. J'avais l'impression d'être dans un autre monde que celui des fées. Cette fois-ci, j'avance doucement. Je n'ai pas envie d'être prise au piège à nouveau. Devant moi, un escalier d'une vingtaine de marches. Les contremarches sont décorées de telle sorte que de loin j'avais eu l'impression qu'il s'agissait d'un tableau. De chaque côté, de magnifiques sculptures. Un homme, que je présume être un Esmérien, et une fée. Je monte les marches lorsqu'un clic se fait entendre. Je n'aime pas ça. Que va-t-il se passer encore ? Les escaliers sont escamotables et deviennent un toboggan géant. Je me retrouve en bas les pieds par-dessus la tête. J'abandonne l'idée de me mettre à l'abri dans le temple. Je décide de faire le tour. Par chance, il y a une petite niche dans l'un des murs. Elle est assez profonde pour permettre d'être éloignée des courants d'air. Je pars à la recherche de quelques branches pour pouvoir faire un feu. J'essayerai d'atteindre l'entrée de l'édifice demain matin. Juste par curiosité. Sur le chemin je trouve de grandes feuilles. Cela me servira de couverture pour la nuit. J'allume le feu non sans mal, je ne suis pas très douée avec ce sort. Grâce aux feuilles que j'ai trouvées, je peux me faire un lit. Je m'allonge et m'endors en un éclair. La journée fut rude.

Ciirfid Terre des Fées - Nouvelle d'une féeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant