La personne qui se tient en face de moi est une femme, elle a peut-être 16 ans, 18 sûrement à moins qu'elle n'en ai que 17 de but en blanc difficile de juger car les traits affinés de son visage laisse prétendre un éclat de jeunesse mais son attitude désavoue l'ensemble. Son regard est d'un bleu plus bleu que l'océan lui même, son regard est fuyant comme si elle n'aimait pas fixer un endroit trop longtemps. Ses genoux sont tourné vers l'intérieur et le talon de son pied droit frappe le sol tapissé de feuilles morte d'un fracas sans égale ni rythme régulier.
Je me demande comment diable mon regard ne cesse d'être attiré vers elle, je la connait ni d'Adam ni d'Ève et pourtant je n'ai aucun contrôle sur mon regard. Je commence soudainement à m'interroger sur elle à mon plus grand étonnement. Cela ne m'arrive jamais en général.
Même si ce prétexte n'est la que pour me rassurer, inconsciemment cela fait son effet.Qui est elle ? Pourquoi retient telle tellement mon intention ? Trop de question sans réponses.
Tout en essayant de regagner mes esprits en vain, je décide d'allumer une cigarette pensant regagner un brin de discernement. Certaines personnes auraient tout simplement laissé place à la futilité et seraient partis sans attendre mais j'aime à croire que ce n'est pas simplement du au hasard ou à la futilité et mes émotions ainsi que mon intérêt sont là pour me le rappeler.Je m'en presse de m'adonner à un jeu qui va sûrement aboutir à sens unique car maintenant que cette inconnue a toute mon intention je ne peux m'empêcher de percer son être.
Elle ne m'a toujours pas observée, pourtant il n'y a personne autour de nous, seulement nous, les bancs, la végétation fait office de spectateurs.Le lieu et le moment sont propice à un échange mais pourtant rien... Rien ne se passe, elle jette son regard au loin comme ci elle attendait quelqu'un, à cette instant sans raison mon cœur me demande de partir mais mon instinct me supplie de rester. Mes émotions délivre un combat intérieur sans merci tandis que cette fille daigne détourner le regard vers moi.
De longues minutes s'écoule laissant place au silence glaciale du vent soufflant qui passe caresser les cheveux de la demoiselle. Tandis que le ciel commence à s'assombrir et que l'interminable silence ne cesse de prendre d'ampleur je décide de me lever de mon banc pris d'un élan de conviction qui je crains ne résulte à pas grand chose.
La lourdeur de mes membres rester figé était un véritable fardeau, d'un pas après l'autre, je m'approche doucement des vingtaines de mètres qui sépare mon emplacement du siens. Ne pouvant plus revenir en arrière, je balaye mes doutes et mes noirceurs en avalant ma salive difficilement, l'aridité de celui-ci me donne envie de tousser mais en aucun cas je ne voulais interrompre le silence qui prend une place si importante depuis le début.
Je suis à quelque pas de son visage, elle fixe le sol comme pour dénier regarder dans ma direction. Je m'arrête un instant pour la contempler sans permis car personne ne pourra me l'interdire. S'élancent vers elle en posant ma main sur son épaule comme pour l'avertir de ma présence, elle leva les yeux droit dans les miens transpercent mon regard et d'une voix aussi douce qu'une caresse me dit :
- Enfin je t'attendais.
VOUS LISEZ
La Contemplation
Teen FictionSur un banc se livre un jeu dont le silence est le seul spectateur.