Pdv Levi:
Ça fait déjà deux semaines que j'ai retrouvé Eren.
Nous passons nos journées calmement, le matin il va à ses rendez-vous, puis nous cuisinons chaque après-midi. Nous sommes tous les deux beaucoup plus doués qu'avant.
Lui a réapprit les gestes de la cuisine, tandis que moi j'ai appris à cuisiner, tout simplement.
Avant la maladie d'Eren, il aimait bien cuisiner de temps en temps. Quant à moi, j'étais bien trop occupé à travailler.
Cette occupation a fait retrouver à Eren le goût de se nourrir, et maintenant il mange comme tout le monde, reprenant gentiment le poids qu'il avait perdu.
Ce soir, après avoir dégusté nos moelleux au chocolat, je vais prendre une douche.
En sortant, j'aperçois Eren couché sur le lit. Il lit, passant ses doigts sur le papier et les yeux fermés pour mieux se concentrer.
Je m'assieds au bord du lit pour m'habiller, seulement vêtu d'une serviette qui couvre mes hanches.
Aussitôt que je m'assieds, j'entends Eren rouler vers moi.
Il passe ses bras par dessus mes épaules, son torse collé contre mon dos nu, et m'embrasse le cou.
Il m'allonge dans le lit, et continue de m'embrasser tout le torse. Je frissonne au touché délicat de ses lèvres.
Puis je sens ses mains toucher ma serviette, et il l'enlève.
Je suis étonné qu'il soit aussi câlin. Ces autres nuits, nous n'avons fait que dormir les bras l'un dans l'autre, ne s'échangeant que quelques caresses, à ma plus grande souffrance. Je devais me retenir de sauter sur son corps parfait.
Il semble qu'il aie décidé de changer les choses.
Il caresse ses mains, frotte tout son corps, contre chaque parcelle de ma peau.
Il me dévore de ses mains fines, comme il l'aurait fait avec ses yeux verts émeraudes.
Ses longues mains descendent de plus en plus bas, et, juste avant de toucher mon anatomie, il glisse ses lèvres le long du chemin qu'ont parcourues ses mains l'instant précédent.
Tout en descendant lentement sa bouche sur mon corps, ses doigts touchent mon entrée, et il l'enfonce doucement, me faisant gémir d'envie. J'en veux plus, et après qu'il m'aie correctement préparé, il enfonce lentement son engin.
Je dois me maîtriser pour ne pas me cambrer et crier son nom, partagé entre la douleur et le plaisir qu'il me transmet.
Je caresse son torse et ses épaules, m'agrippe à sa peau si douce.
Il bouge son bassin contre le mien, la tête relevée en arrière, et la bouche entrouverte. Ses mouvements sont de plus en plus puissant, et je crie son nom, et lui jouit en moi, déversant son amour dans mon corps.
Je pose ma main sur sa joue, puis lui retire ses lunettes.
Ses yeux sont finement ouverts, fixant le plafond. La vue de sa beauté me fait gémir son nom, je ne peux plus attendre, mais il était et l'est resté, très joueur. Il sait ce que je veux, mais me distrait en redescendant vers mon sexe, qu'il prend en bouche.
Sa langue s'enroule autour de moi, et il commence de longs allers et retours.
Il cesse juste avant que je ne jouisse, me torturant d'avantage.
Ça suffit de jouer. À mon tour de passer aux choses sérieuses.
Je le coince entre mes jambes, et le retourne en dessous de moi. Sa respiration s'accélère aussitôt. Je ne veux pas le brutaliser, mais il doit savoir à quoi s'attendre en me chauffant de la sorte, et je ne peux plus attendre.
Je caresse doucement son cou de mes lèvres.
Il attrape mon visage, et colle ses hanches aux miennes, se courbant sous mes simples baisers dans le cou.
Il est tellement sensible depuis qu'il a perdu la vue...
J'admire son corps élancé et légèrement bronzé. Il a toujours un corps aussi magnifique, long et sec, bien qu'un peu plus maigre et moins musclé qu'avant.
Je commence à embrasser tout son corps. Il gémit déjà, et son corps devient humide d'amour.
Ne tenant plus de le voir réagir ainsi à mon contact, je plie ses jambes et rentre en lui, sans prendre la peine de le préparer. Je sais qu'il va souffrir, mais je le connais suffisamment pour savoir que ça passera vite.
Mais il ouvre grand ses yeux voilés, et cherche son souffle en me griffant le dos. Je le sens trembler comme une feuille sous moi.
-"Eren... Ça va?"
Ses yeux se dirigent vers moi à l'entente de ma voix. Il pleure.
-"Continue" me prie-t-il dans un soupir précipité.
Je continue mon mouvement délicatement, scrutant son visage, et il resserre ses ongles sur ma peau. Il halète bruyamment, gémissants mon prénom. Sa voix m'appelant me fait jouir une deuxième fois, en lui.
Il soupire d'aise, mais je remarque qu'il continue à trembler comme s'il avait froid. Je me colle contre lui, transmettant ma chaleur corporelle à son long corps fin.
J'aimerais continuer à vivre cette vie paisible à côté de lui. Je sais qu'il se sent heureux avec moi. Et je me sens revivre moi aussi.
Malheureusement, mon travail m'a appelé, et ma période de congé est bientôt terminée. Je vais devoir retourner en Amérique, et je crains la réaction d'Eren.
Je m'inquiète de son état d'esprit. Je sais que pour lui, tout est très différent d'avant, même s'il semble aller mieux.
Je m'appuie sur un coude et l'observe calmer sa respiration.
Ses yeux aveugles sont grands ouverts, et bougent dans leur orbite, à la recherche d'un point où se poser qu'ils ne trouveront jamais.
Puis, soudain, ils se tournent dans ma direction. Il se met sur le côté face à moi, me prend la tête et la colle à son torse, ne me permettant de ne voir que du noir.
Ses mains sont crispées sur l'arrière de mon crâne, mais j'aime entendre son coeur battre dans sa poitrine.
-"Ne regarde pas mes yeux." dit-il d'un ton autoritaire quoiqu'un peu triste.
C'est donc la raison de son geste. Il a senti que je l'observais, bien sur.
Je ne réponds rien, mais change de position pour que ce soit lui qui soit dans mes bras, et non l'inverse.
Je caresse ses cheveux doux. Petit à petit, je le sens fermer les yeux. Il s'endort à côté de moi, et je le rejoins dans le monde des songes.-"Levi!"
Je me redresse brusquement. La voix d'Eren criant m'a réveillé. Je le vois, assis sur le lit dans la pénombre.
-"Levi..." Il répète, plus doucement cette fois ci, en tournant la tête dans tous les sens et en tâtant les draps autour de lui.
-"Je suis là, Eren" dis-je en lui attrapant sa main.
Était-ce un autre de ses cauchemars ? Il n'en avait pourtant plus fait depuis la première nuit.
Je le berce doucement. Il tremble. Comme il n'avait pas l'air de vouloir se calmer, je l'amène au salon, et veux lui préparer une infusion, mais il m'en empêche, refusant de me laisser m'éloigner de lui.
Je le laisse donc appuyé contre mon torse, entre mes deux jambes.
Je lui demande ce qui ne va pas, mais il refuse de me répondre, et à chaque question, hoche la tête de droite à gauche comme un enfant.
Il semblait s'être calmé, mais il commence une nouvelle crise d'angoisse.
Je me décale face à lui, et lui prend ses deux mains, que j'entoure des miennes.
-"Écoute moi, Eren. Tout va bien, je suis là avec toi. Respire lentement d'accord ?Respire profondément, tout va bien, tu es chez toi, et je suis là avec toi, tu n'es pas seul, tout va bien..."
Je lui répète ces mots inlassablement, jusqu'à qu'il cesse d'haleter. Il ferme ses yeux jusqu'ici grands ouverts.
Je regarde l'heure, il est 04h43.
Je demande à Eren si il veut aller dormir, mais il refuse, et reste entre mes bras.
Épuisé, je finis par m'endormir.
Je me réveille, quelques heures plus tard, à cause d'un grand bruit, et remarque qu'Eren n'est plus à côté de moi.
Il est 8h, et je me demande pourquoi est-ce qu'il est déjà levé. A-t-il seulement fermé l'œil depuis sa crise ?
Je me souviens soudain de la cause de mon réveil, me lève et vois Eren accroupi par terre, tentant de ramasser des bouts de verres éparpillés autour de lui.
Je me dirige pour l'aider, et frôle ses mains en ramassant le verre.
Il sursaute si violemment qu'il tombe en arrière et s'écorche les mains sur le verre coupant.
-"Eh, Eren, dis moi ce qui ne va pas depuis hier?" dis-je sans le toucher, de peur qu'il sursaute à nouveau.
Il se relève précipitamment, et dit d'une voix mal assurée, en reculant jusqu'à heurter le canapé;
-"Tu me caches quelque chose. Tu vas rentrer en Amérique, c'est ça?"
-"J'allais t'en parler... Je ne vais pas t'abandonner, Eren."
-"Mais je veux pas que tu me laisses seul!" crie-t-il
Je perds patience. Il faut qu'il arrête de croire qu'il est seul. Il a Mikasa, il m'a moi.
-"Écoute moi, maintenant! Cesse de croire que je vais t'abandonner, tu sais très bien que je ne le ferais jamais! Tu vas venir en Amérique avec moi."dis-je en haussant légèrement le ton pour qu'il ne m'interrompe pas.
Ses yeux fixés dans le vide s'agrandissent. Il prend sa tête entre ses mains.
Je soupire, et vais le rassurer comme il en a besoin. Il semble qu'il aille une nouvelle phobie; celle de se retrouver seul, que je l'abandonne.Nous sommes le jour du départ. Toutes nos affaires sont prêtes, et notre avion part dans deux heures.
Eren est assez anxieux depuis que je lui ai annoncé que nous rentrions en Amérique, mais il n'a plus fait de crises.
Il dit au revoir à Mikasa, qui reste en Angleterre.
Puis nous partons dans la voiture, en direction de l'aéroport.
Le voyage se passe sans encombre. Les infirmières de première classe sont toutes au petit soin pour Eren. Je dois même leur montrer qu'il est pris pour qu'elles cessent d'utiliser leur ton alléchant avec lui et de reluquer sa beauté.
Ce qui le fait rire.
Mais lorsque nous commençons à atterrir, Eren prend peur soudainement, en se couvrant les oreilles.
La peur d'être sourd le fait paniquer lorsque ses oreilles se bouchent, mais je lui chuchote des mots rassurants et il se calme.
Nous descendons après de nombreuses heures de vol, récupérons nos valises, prenons une voiture et nous dirigeons vers chez moi.
Notre ancien chez nous, car je n'ai pas pu me résoudre à quitter cette maison où tous mes souvenirs avec lui résident.
Bien qu'il connaisse la maison, Eren va devoir se réhabituer à se repérer dans un nouvel espace, et rencontrer ses nouveaux médecins, recommandés par ses médecins d'Angleterre.
Je sais que tout ce changement ne va pas être évident pour lui, et que ne plus avoir aucun repère l'angoisse, mais il est aussi rassuré que nous soyons ensemble.
Nous arrivons enfin devant notre maison, et je réveille doucement Eren.
Nous entrons dans la grande maison, et je laisse Eren se guider seul.
Il touche partout, et marche lentement. Je vois qu'il reconnaît un peu les lieux et qu'il n'est pas tout à fait perdu, car ses pas le dirigent tout de suite dans notre grand salon.
Il visite chaque recoin de la maison, se remémorant la disposition de chaque meubles.
Il porte une attention toute particulière à la cuisine, sûrement car il veut continuer notre passe-temps coutumier; la cuisine.
J'étais occupé à ranger nos valises, lorsque je n'entends plus Eren se déplacer.
Je passe la tête par-dessus la barrière des grands escaliers en verre et le vois.
Mon coeur se serre en imaginant tous les souvenirs qui doivent lui revenir.
Il est debout devant un mur, la main tendue.
Pas n'importe quel mur.
LE mur. Celui où j'aimais dessiner. Et qu'il ne pourra plus jamais admirer.
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Aveuglément amoureux (ereri)
Fiksi PenggemarLevi et Eren vivent un amour passionnel depuis plus de quatre ans. Mais une maladie s'abat sur le jeune Eren, lui retirant la vue et sa joie de vivre. Dévasté, il quitta son ancienne vie et, malgré lui, son amour. Un an plus tard, ils retombèrent...