Comme Boris Vian je me suis dis que l'amour parfois c'est aimer quelqu'un qui ne vous aimeras jamais. Parce que l'un devant l'autre lorsque que le temps été au contrôle et à la mesure je me disais qu'il était impossible de ne pas croire à l'alchimie inédite et complète de ton âme dans la mienne, mais une fois seule je vivais ton absence entre insomnie et délire. On ne perçoit rien au début, juste un calme effrayant, celui qu'on ne sait nommer, mais que notre corps connaît ; c'est le manque de toi, un manque de tout.Maintenant quand j'y pense, avec beaucoup de recule je me dis comme A. Pouchkine qu'en vérité je t'ai reconnu tout de suite, ce fut en moi un froid, un feu.
J'étais la fleur et toi le mal ; mauvais timing pour s'aimer ; mauvaise saison pour s'oublier. Le temps n'est pas clément parfois où juste plus patient que les humains. Puis moi j'ai toujours vu le beau dans le mal, forcément ton visage comme idéal.Duras écrit que les gens supportent mal le bonheur. Ils le désirent, bien sûr, mais dès qu'ils l'ont, ils s'y rongent à rêver d'autre chose. Moi je ne rêve que de toi et me ronge à te penser davantage, alors le bonheur n'est qu'une couleur dans la palette infini qui nait de toi, à moi. D'un regard tu éblouis mon monde et je crois qu'alors les couleurs se mélangent ; je sais maintenant que dans le vert il y a toute les nuances jamais écrites que de par mon imagination, de l'effet que tu as sur moi, par puissantes ondes. En fait je crois que c'est une des choses qui m'as le plus intriguée au départ ; je n'avais pas encore compris a nos premiers regards que toute mes questions sans réponses, ma tristesse et ma colère avant toi avaient subitement la couleur de tes yeux. Des sentiments profonds mais détachés se noient dans tes yeux. Rien ne coule mais tout se noie. Et c'est jolie crois moi, ce que je perçoit à l'intérieur, des possibilités infinis que tu me laisse entrevoir.
Y'a ce naufrage en toi, je sais qu'il existe peut être même qu'il persiste mais si tu en ai effrayé ne le soit pas ; je crois qu'on à tous un immonde besoin de se racheter, surtout auprès de soi. Y'a cette chose dont tu ne me parlera peut être jamais, qui se dissimule sous les couches de joie que l'on s'apporte, qui se calme alors et qui passerait presque inaperçue si tu ne savais pas intiment qu'elle s'est implantée. Cette chose c'est ton toi damné, détruit et méprisé, mal aimé très certainement. C'est le toi qui me complète moi, c'est celui que j'aime profondément, qui m'inspire d'avantage. Parce qu'alors j'ai tout de toi, même si je ne sais rien ; que c'est toi, que parfois -enfin surtout avant- tu as l'air de souffrir peut être comme on souffre d'une maladie honteuse ou bien trop complexe pour se l'exposer à soi même, trop intime et profondément contagieuse pour les autres. Enfin voilà, tu as ce naufrage qui traduit je crois certaines de mes tempêtes ; il fallait bien que toute mes divergences et déficiences sensorielles s'appuie sur un visage. Je suis le spleen et toi l'idéal.
Tu trouvera dans la joie ou la peine, ma triste main pour soutenir la tienne, mon triste coeur pour écouter le tiens. Mes soupirs ressemblent à l'hystérie de tes chagrins ; silencieux mais efficaces pour soutenir le charmes des causes perdues d'avances. Un silencieux désespoir habite tes yeux, une tristesse convulsive semble déchirer ton âme alors que le reste me sourit. Je fais dans la poésie, je fais dans le souvenir des sons qui s'assemblent dans le but de ressembler à quelque chose qui se rattache à toi. J'attends que tu me dise si je suis sur la bonne voie ou si je m'égare dans ce flottement de doute et de paraître, dans ce trouble qui n'est peut être que rêve.
Je trouve mes phrases compliquées ; faites pour ne jamais t'atteindre totalement, faites pour t'échapper en partie.
L'amour est une phrase sous un mot, et je n'ai que toi à la bouche. C'est très sérieux tu sais, ce que j'écris là, jamais écrit pour d'autre mais sans doute par d'autres. Dans le silence de la nuit rythmée par tes gesticulations et des petits sons confus ; j'ai toujours au réveil l'espoir d'une réponse de toi, concrète ou non où tu me consacrerait quelques lignes en réponses - non pas sur mon style mais bien sur l'interprétation, quelque chose de personnels dont tu serais prêt.
Je veux être lucide que dans mes rêves ; parce que tu es là et même si tu fabrique mes plus belles illusions je me demande si tu n'est pas que produit et moi consommation. Tu as autant d'ennuis avec toi même qu'une ombre regardant une éclipse, même dans mes rêves nous courons toujours en cherchant une issue : tu es mon vice le plus profond et le plus incompris. Freud aurait bien sûr perdu un peu de son temps si j'eus était sa patiente, Freud aurait sûrement une explication, il faut toujours s'en remettre à lui comme on pourrait s'en remettre à dieu. Je crois que t'aimer est une maladie.Je t'écris comme je pourrais t'en parler, tu me lis comme tu pourrais ne rien pouvoir répondre. Es ce qu'il s'agit de simple curiosité de ma part ou d'un besoin de me sentir soutenu à tout prix ? Encore une question sérieuse mais dégagée ; comme s'il était possible de se remettre de toi. mes questions sont-elles trop abstraites pour toi ou juste trop personnelles ? De quoi as tu peur si ce n'est pas de la peur elle même ?
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mælström
PoetryLui en toute chose. Deux ans ou une éternité, son vert a de toute les manières la même intensité. Un peu de maux dans un peu de vie.