1 janvier 2017
Cher carnet de bord,
Aujourd'hui j'ai eu congé, du coup je suis resté au lit jusqu'au début de l'après-midi. J'ai bu mon café aussi fort que d'habitude et avalé un croissant. Ensuite, j'ai lu le journal. Je suis resté tout l'après-midi chez moi. Je ne voulais pas aller me geler dehors. Alors j'ai attendu que l'air se réchauffe un peu. A 16:30 j'ai enfilé mon manteau beige et puis mon écharpe. Aujourd'hui est un jour de grand froid, donc je mets un bonnet orange. C'est un collègue qui me l'avait offert. Quand j'ai vu la couleur, j'ai eu de la peine à sourire et le remercier. Ce couvre-chef est vraiment hideux, je le porte seulement en cas d'urgence car je n'en ai pas d'autre. Ensuite, je suis sorti et j'ai marché en direction de la gare.
Après avoir parcouru une dizaine de minutes à pied je suis enfin arrivé et me suis dirigé vers la voie 5. Heureusement personne ne s'est assis sur mon banc, je n'aurais pas eu l'énergie de lui demander de me laisser ma place habituelle. Une jeune demoiselle est passée devant moi peu après que je me sois assis. Elle avait un joli manteau noir qui lui tombait jusqu'aux genoux et qu'elle serrait pour se tenir chaud. Quelques mèches blondes sortaient de sa queue de cheval négligée. Cette femme avait les épaules rentrées et marchait d'un pas pressé : elle semblait fuir le froid qui menaçait de la geler en un rien de temps si elle ne rentrait pas rapidement dans un endroit chaud. Je l'ai suivie du regard jusqu'au moment où elle descendit les escaliers et disparut du quai.
J'ai pu compter une septantaine personnes sur le quai. Normalement c'est une centaine de personnes qui passent sur la voie; la faute au jour férié. Elles étaient toutes à regarder leur portable; on aurait dit qu'elles étaient aspirées par ces petits écrans diaboliques qui s'amusent à priver les gens de contacts sociaux. Certains se retiraient dans leur bulle en mettant un casque sur les oreilles. Que c'est exaspérant ! Malheureusement il faudra s'y faire pour les années à venir. A moins que je ne meure avant.
Au moment où je me suis levé pour partir, une femme s'est assise sur mon banc...
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Rendez-vous sur la voie 5
General FictionPatrick, un homme d'une cinquantaine d'année, avait l'habitude de s'asseoir tous les jours sur un banc à la gare de Lyon et de regarder les trains passer. Mais son quotidien allait être bouleversé lorsqu'une jeune femme du nom de Laurine viendrait s...