C'était le 13 avril. Ce soir-là,Monsieur Botiga rentrait chez lui, plus tard que d'habitude. Il devait achever l'inventaire du magasin avant le début du deuxième trimestre. L'entreprise pharmaceutique qui l'employait se trouve au coeur de la zone industrielle de Duna, à une trentaine de kilomètres de son domicile.
Ce jour-là, quand il quitta le bureau, il était 22 heures. Il décida de passer par les ruelles détournées pour rentrer chez lui. Il roulait doucement. Il longea la clôture du jardin public. Des aboiements d'une meute de chien l'effraya. Soudain le moteur de la voiture hoqueta ,puis elle s'arrêta. Monsieur Botiga éteignit les phares et descend de la voiture pour voir d'où venait la panne. Au moment où il s'apprêtait à descendre du véhicule, il aperçut des silhouettes par petits groupes se dessiner sous les arbres. Il restat assis dans la voiture.
<<Qui sont ces gens, et que font-ils là à pareille heures ? >>se demanda-t-il. Peu après, il se résolut à descendre de la descendre de la voiture. Il monta les vitres et condamna les portières. Il pouvait faire le reste du chemin à pie, son domicile n'était plus loin. Botiga marchait à pas vifs et accélérés. Un peu plus loin, remarqua d'autres mouvements suspect de gens dans la pénombre. Il eut l'impression que ces gens étaient armés et se déplaçaient par petits groupes à des endroits stratégiques de la ville. Monsieur Botiga accéléra ses pas. Il lui restait environ 1 km à parcourir. Il jetait par moment des coups d'oeil à gauche et à droite pour ne pas se laisser surprendre par quelqu'un .
Soudain un coup de feu retentit. Botiga Samuel se jeta par terre. Quelques secondes plus tard, un autre coups de feu déchira à son tour le silence de la nuit il fut suivi par des rafales de tire en même temps, à plusieurs endroits distincts de la ville. Au moment où Botiga se releva, trois hommes armés le prirent en chasse. Il se mit à courir de toutes ses forces. Il courut sans se retourner. Arrivé devant sa maison, il donna de violents coups à la porte et hurla le nom de son épouse. Dès qu'elle lui ouvrit,il s'engouffra dans la maison et referma la porte aussitôt derrière lui. Botiga Samuel était trempé de sueur et ses vêtements tachés de boue.
-Samuel,que s'est-il passé ? Lui demanda son épouse,toute inquiète. Il s'adossa au mur pour reprendre ses esprits. Puis il dit :
-Ma chérie, je ne sais pas ce qui se passe, mais des hommes armés occupent des endroits stratégiques de la ville... Il y en a trois qui m'ont poursuivi. Mais j'ai pu leurs échapper.
-Mon Dieu ! s'exclama-t-elle
-Oui Jackie... Il me semble que quelque chose de grave se prépare.
Au loin, les coups de feu se firent plus violent. Les enfants de Botiga, Myra et Kévin ,se réveillèrent en pleurs. Kevin, le cadet de la famille, seulement de cinq ans était ter rifié. Il pleurait à chaudes larmes. Sa maman se précipita dans la chambre pour le calmer Les coups bruits fracasent de feux et les si sants qui les accompagnai résonnaient fort quon croyait qu'ils provenaient d'une des maisons voisines. Madame Botiga invita ses enfants dans sa chambre et les coucha dans son lit. Myra, la petite aînée de huit ans, souffrait d'une forte fièvre subite. Sa mère s'employa à lui donner des cachets pour la faire baisser. Le père, quant à lui, restait silencieux. Il se posait mille et une ques- tions à propos de ce qui se passait dehors. Il avait fini par comprendre que la situation était très grave, vu l'ampleur des tirs et la puissance des armes Madame Botiga, isée par la peur, était assise à même le sol. Elle veillait sur les enfants qui pouvaient se réveiller d'un moment à l'autre et se mettre à pleurer. A l'aube, les tirs se calmèrent. Samuel Botiga n'avait pas réussi à fermer l'oeil de la nuit. Il se leva le premier et resta assis pendant un moment sur le rebord du lit. Puis,il se traîna jusqu'au salon. Il en revint quelques instants plus tard avec son petit poste transistor. Il l'alluma et capta la son fréquence de la Radio Urbaine. La radio sait en boucle des informations sur la situation du pays. Il s'agit d'une rébel- lion. Une rébellion s'exclamèrent en choeur Botiga et son épouse. Ils avaient étouffé leur stupeur de peur quon les entende du dehors. Madame Bo- tiga tremblait de peur. Qu'allons-nous faire Comment al lons-nous sortir de cette ville se demanda t-elle, en pleurs. Il était six heures quand Botiga ordonna on à son épouse de faire les valises. Ils devaient quitter la ville au plus tôt, avec le juste néces saure Oui, tu as certainement raison Samuel, mais comment comptes-tu réussir à nous faire sortir de la ville Comment allons-nous traverser tout Duna, du nord au sud, sans prendre le risque de nous faire tirer dessus interrogea-t-elle angoissée.
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L'optimisme
General FictionYaël l'écrasait de tout son poids et respirait bruyamment. Myra en murmurant des mots,des phrases incohérentes. Elle le suppliait de la laisser s'en aller. Mais le jeune...............