Aujourd'hui, mon amie, tu es moins présente, comme évaporée de mes pensées. Tu restes cependant toujours à mes côtés pour m'épauler, me détruire aux contacts des autres et tout noircir sur mon chemin. Au moindre problème tu es là, jusqu'à presque raccourcir le temps que je m'étais donnée, mais j'ai promis ma vie à une véritable amie. Je me suis accordé le temps de douter, rêver, espérer et même de peut-être vouloir avoir une vie, des projets une fois libérée.
Cette journée est partie vite, sans grand souvenir mais avec de bons côtés. Je le l'ai pas vu passer, obsédée par ce lieu de sûreté tant convoité que je touche enfin du bout de mes doigts après autant d'années à l'espérer. Il n'est pas parfait ni comme je m'y attendais. calme et reposant, les minutes défilent loin de cette chose nommée "famille" cause de toutes souffrances. En ce lieu sein de tranquillité, je ne suis pas hantée. Pas de bourreau, pas de faucheuse ni même de menteuse, puis-je me sentir bien ? Tu m'envahis à toute allure, paisible, tu me sauves. Entourée de tous tes objets, coincée dans ma passion, une seule solution : me poser et commencer à dévorer chaque lettre, chaque mot de chacune de leurs pages. Six heures fut le temps total où je suis restée avec toi mais c'était trop cour. Ma très chère bibliothèque, je reviendrais dès que le temps me sera favorable pour t'accorder toutes les minutes et heures que tu mérite. Tu m'es très précieuse et je voudrais partager mes malheurs avec toi.
Il m'arrive de me demander pourquoi elle n'est jamais allée jusqu'au bout chaque fois quelle me tenait entre ses mains, pourquoi jamais encore elle n'avait déjà terminée son travail ? Pourquoi ne m'a-t-elle pas achevée et mis fin à notre problème ? Et pourquoi ce jour là, il eut fallu que je me décroche ? Jamais la vie ne m'a parue de mon côté, elle ne m'a jamais accordée un chez moi où ni moi ni personne ne voudrait ma mort. Un endroit où une mère et une soeur m'attendraient avec le sourire pour me dire bonjours et connaître ma journée. Ce lieu était mon rêve mais il s'est arrêté quand j'ai compris que seul le réel m'était accordé.
E-M, S, vous êtes mes derniers piliers avant que je ne sombre vraiment, je n'ai personne d'autre à qui me confier qui me comprenne aussi admirablement. Merci pour ces années de sourires et rires de tous genres. A la rentrée commencera une nouvelle année avec de nouvelles rencontres alors ne vous en faites pas, je renouvelle ma promesse : je ne mourrais pas d'ici là.
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moi, juste moi libre de mes pensées...
Short StoryJ'écris pour me libérer, la mort est mon sujet. L'écriture est ma délivrance, mon espérance...