BUNNY
Ses mains sur mes fesses, sa peau rugueuse qui soulève mon haut, les frissons que ça me procure, rien n’est habituel avec lui, rien n’est prévisible. J’avais bien imaginé qu’il ne me résisterait pas qu’il m’amènerait avec lui, qu’il achèterait mes gadgets et qu’après avoir repris mes esprits grâce à de multiples orgasmes solitaires, je l’aurais entraîné dans ma décadence et ma baise perverse mais là c’est lui qui tient les rênes. Même si j’aime ça, je suis prise au dépourvue et ça faisait un bon moment qu’aucun de mes clients ne m’avait plus surprise. Et en plus, ce n’est pas un client !
Quand il a craqué, ses mains puissantes m’ont soulevées comme une feuille et à peine était-il entré dans la chambre qu’il me plaquait au mur avec une violence telle que ma respiration fut coupée. Pas un regard, pas un mot, rien, il était déjà parti. Sa langue a possédé la mienne, elle semble d’ailleurs aussi rugueuse que ses mains. À chaque fois que je l’attends, elle se retire, à chaque fois que je la cherche, elle me contourne et elle me pénètre avec violence quand je m’en dégage pour reprendre ma respiration. Mon dieu s’il fonctionne pareil avec sa bite, je vais me consumer….
Mes cuisses se serrent autour de ses hanches et je sens son érection qui titille mon entrejambe. Mais nous sommes encore bien trop habillés et ça commence à me rendre dingue. De mes bras, je repousse son torse qui m’écrase contre le mur, il porte un tee-shirt noir et je tente de le faire remonter pour le passer au-dessus de sa tête mais avant que je n’en ai le temps, il saisit le col du mien et le déchire de part en part, dévoilant ma poitrine gonflée à son regard sombre. De sa bouche, il aspire violemment mon téton droit avant de le mordre et un gémissement rauque s’échappe de ma gorge.
— Arhhhhh, hum !
Aussitôt je sens mon intimité ruisseler et je devine qu’il le sens aussi malgré l’épaisseur de nos vêtements. Putain de fringues, je donnerais n’importe quoi pour qu’il me prenne dans l’instant. Comme s’il comprenait mes attentes, il me dépose au sol et je laisse mon pantalon ainsi que mon shorty tomber à mes pieds, je me débarrasse aussi des lambeaux de mon haut qui s’accrochent encore à mes épaules et me voilà entièrement nue devant lui. Malgré l’obscurité de la pièce que nous n’avons pas pris la peine d’éclairer, je vois que l’intérieur de mes cuisses est humide et je suis certaine que lui aussi le voit. Il envoi valser son tee-shirt et je découvre son torse. Putain, nu il est encore plus impressionnant qu’habillé, ses épaules sont colossales, ses pectoraux se dessinent et je vois la lueur des lumières extérieures de la ville se refléter sur ses abdominaux, il est magnifique. Mais le plus captivant, c’est ce tatouage qui démarre sur sa hanche pour finir pile poil à l’endroit qui m’intéresse et qui représente un flingue énorme. Ça pourrait paraître cliché un flic avec un pistolet tatoué sur le corps mais là non, c’est splendide. J’ai toujours eu pour habitude de rire des conneries de tatouages de mes clients mais cette fois-ci, je ne sais pas si c’est parce que je suis en manque ou parce que ce mec est terriblement excitant mais je jure que j’adore ce tatouage, je voudrais le lécher, le sucer….
D’ailleurs mon cerveau fonctionnant comme toujours à l’instinct, je me laisse tomber à genoux devant lui et alors qu’il défait les boutons de son jean, je le saisis et le descends sur ses chevilles, puis c’est au tour de son boxer. Il s’en dégage rapidement d’un coup de pied qui fait voler ses affaires au milieu de la pièce. Puis je relève les yeux et tombe en admiration devant son sexe en érection. Ce que j’avais alors sentis à travers nos vêtements se confirme, il est relativement bien équipé. Cela dit vu sa carrure, c’est plutôt proportionné. Mais il est si grand que je dois me redresser pour y accéder et lorsque je pose mes doigts sur sa queue, il pose ses deux mains à plat sur le mur derrière moi. Je suis donc coincée entre ce corps et cette cloison et je reconnais que j’adore ça. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens en sécurité et lorsque je prends son anatomie en bouche pour entendre son gémissement guttural, j’oublie tout. Aussitôt, je retrouve cette sensation que je connais de lâcher prise et d’abandon, je mordille, je lèche, j’avale, j’englobe, je vais et je viens, je malaxe, je serre et son corps s’enfonce dans ma bouche me rapprochant plus encore du mur. Bientôt je ne pourrais plus respirer et j’entends que lui non plus.
Aussi, je suis surprise quand il se retire. Il attrape alors ma main pour que je me lève et lorsque son regard croise le mien, je sais que ce que j’y vois est le reflet exact de ce qu’il voit dans le mien. Il est en transe, il exulte et a tellement envie que rien ne pourra l’empêcher d’aller au bout de cette partie de baise. D’un geste, il me retourne, ma joue est contre le mur, il est derrière moi, sa peau contre la mienne et je sens sa transpiration qui se mêle à mon excitation, ce mec pue le cul à plein nez. Son odeur dégage quelque chose de sauvage et quand il susurre au creux de mon oreille, instinctivement j’écarte les cuisses.
— Je ne vais pas être délicat, je te préviens. Je ne sais pas faire et de toute façon, je sais que c’est ce que tu veux !
Puis sans me laisser le temps de répondre, il soulève mes hanches et me pénètre d’un coup. Oh putain ce que c’est bon. Il me remplit puis se retire avec frénésie et je sens mon corps s’étirer pour s’adapter à son anatomie. Je tâtonne le mur comme je peux mais je n’ai rien pour me retenir et de toute façon, il est si fort qu’il me maintient sous son emprise. Aussi je passe une main dans mon dos et je saisis sa nuque. Sa barbe naissante irrite mon cou à chacun de ses baisers. Aussitôt, je sens ses dents et son souffle sur ma peau déjà passablement éraflée et lorsqu’il me mord je pousse un cri.
— Oh Jamie, oui, encore, plus fort !
Aussitôt il se calme et me dépose au sol.
— Non, ne t’arrête pas.
Il recule et s’assoit sur le lit, je me retourne et je vois ses épaules se soulever, il est à bout de souffle, on dirait un animal sauvage qui vient de choper une proie et qui se prépare à la dévorer.
— Si je ne m’arrête pas, je vais te défoncer.
Mais c’est justement ça que je veux, je veux que tu me fasses mal, que tu maltraites mon corps pour anesthésier mon esprit, je veux que tu me prennes si fort que mon cerveau explose et jusque-là tu t’y prends plutôt bien …
Je sens bien que je ne peux pas lui dire ça, il serait choqué et je ne veux pas qu’il me laisse dans cet état-là. Aussi, je m’approche de lui et pose mes mains sur ses épaules pour le repousser en arrière et le chevaucher sur le lit. Mais non, il ne semble même pas sentir que je force pour le faire bouger. Il pose sa main gauche autour de ma hanche et de son pied opposé oblige le mien à écarter. Je suis debout, face à lui et mes jambes s’écartent. De sa main libre il fonce directement sur mon sexe et sans se soucier un seul instant de mon bouton de rose, enfonce deux de ses doigts en moi. Je sens que je mouille tellement que sa main est complètement trempée. Ça ne semble pas l’arrêter et ses yeux ne quittent pas les miens. Moi qui venais tout juste de reprendre mon souffle, c’est foutu. Le voir me dominer à ce point, le sentir si puissant, si déterminé et si conscient de l’effet qu’il me fait me rend folle. J’ondule des hanches sur ses doigts au rythme qu’il m’impose de sa poigne virile et très vite mes jambes me lâchent et je m’abandonne à son désir. Mes ongles s’enfoncent dans la chair de ses épaules et je le lacère à chaque fois qu’il me fait crier un peu plus fort car il exerce désormais une pression sur mon clitoris avec son pouce.
— Oh oui, encore, encore….
Je tente d’accélérer les choses car je sens l’orgasme venir mais il le refuse. C’est lui qui décide, ça je l’ai bien compris. Je me force à garder les yeux ouverts car je veux le voir, il est si beau, si viril, je ne veux rien rater et je vois mes fluides se répandre sur sa main, son poignet et son avant-bras. Je découvre alors un second tatouage mais je n’arrive pas à deviner ce qu’il représente et de toute façon, il retire sa main et m’attire encore plus près de lui. Je suis à présent à califourchon sur lui et sa queue effleure ma chatte. Je la sens déjà et je m’appuie sur ses épaules pour me redresser et la laisser entrer. Pas question de la faire patienter, je n’en peux plus, et il me laisse m’empaler sur lui. Ses doigts qui me pénétraient il y a encore quelques secondes effleurent mes lèvres et s’insinuent. Je les suce et je reconnais alors le gout de mon excitation. Puis il récupère sa main et lèche une goutte étalée sur son pouce avant de prendre possession de mes fesses cette fois ci pour me faire aller et venir sur sa bite monstrueuse qui m’étire tant et plus.
— Tu es délicieuse, vraiment délicieuse…
Et va savoir pourquoi, ce sont ces mots-là qui me font vriller. Je sens alors mon corps passablement éreinté se contracter sur lui et mes bras encercler sa nuque avant d’exulter dans un dernier râle. Sa respiration se coupe au même moment et il se répand alors en moi. La sensation est…. délicieuse, il avait raison !
Je reste assise sur lui, je sens son sperme qui s’écoule partout sur moi, autour de moi, sur lui, sur le sol et nos transpirations se mêlent. Il est luisant et je devine que moi aussi. Nous sommes tous les deux à bout de souffle et il colle son front contre le mien sans un mot.
À ce moment-là, on frappe à la porte d’entrée et il se redresse d’un bond me jetant sur le lit comme on balancerait un vulgaire jouet. Il avance jusqu’à la porte et je vois ses fesses musclées se contracter au gré de ses pas, ce mec est canon. Il est brut et sans artifice mais terriblement sexy !
Lorsqu’il revient vers moi, il allume la lumière, et son regard de tout à l’heure a disparu.
— Va te doucher et mets ces vêtements, nous ne parlerons jamais de ça, compris ?
Je ne réponds pas, je saisis les fringues qu’il me tend et m’enferme pour la seconde fois dans la salle de bains. Qu’est-ce que j’en ai à foutre d’une petite baise avec un flic après tout ?
Et pourtant…
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BUNNY BITCH
RomanceComment continuer à vivre alors que la mort m'attire? Moi j'ai trouvé, je me défonce au sexe monnayé! Je pensais avoir pris le pouvoir, enfin jusqu'à ce soir...