Partie 13

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  Moi : Je vois savoir qui tu es ?

Liam : Veux-tu vraiment savoir qui je suis ? Une fois que tu le seras, il n'y aura pas de retours en arrières ni pour toi ni pour moi, car si tu sais qui je suis-je risque de te perdre.

Moi : Pourquoi pas de retour en arrière, je veux savoir.

  Liam : Très bien, commençons par notre rencontre, il y a 10 ans. À cette époque, tu avais 8 ans, l'âge où on t'a prise à tes vrais parents. Déjà à cette époque, tu avais des trous de mémoire, tu ne te souvenais plus de tes vrais parents ou tu les voyais en rêve, mais tu ne comprenais pas. Tu n'en parlais à personne. Si tu n'en parlais à personne, tu dois te demander pourquoi je sais cela ? À vrai dire, tu me la dis la deuxième fois que l'on s'est vus. La première fois, c'étaient peu de temps après ton arrivée en France. En fait, on vivait dans le même quartier toi et moi. Tu ne rentrais jamais toute seule de l'école, mais ce soir, tu n'as pas attendu et tu es partie et la raison est que tu m'avais vu sous un arbre accroupi en train de pleurer.

Malgré la pluie qu'il tombait, tu as remarqué mes larmes. Toi du haut de tes 8 ans, tu es venu consoler un garçon de 14 ans que tu ne connaissais pas. Tu étais toute trempé et pourtant, tu avais un parapluie, je me suis, dit, elle est stupide, tu avais juste à tant servi et sous mes yeux, tu l'as déplié et tu la mis au-dessus de ma tête. Quand j'ai levé les yeux, tu souriais. Ton sourire arrêta mes larmes. Toi qui étais une inconnue à mes yeux et qui plus est, une enfant, tu as su arrêter mes larmes. Sans m'y attendre, tu es venu me faire un câlin comme si tu avais lu dans mes pensées, car j'allais me lever pour te prendre dans mes bras.  

  Tu n'as eu le temps que de me dire qu'une seule phrase, car après ta gouvernante est venue te chercher, cette phrase était « Ne pleure pas, car de là où il est, il voit tes larmes et c'est pour cela que le ciel pleure, c'est comme si tu avais su que mon père venait de mourir. Tu es partie après cette phrase et je ne t'ai revue que 1 mois plus tard sous le même arbre que notre première rencontre. Tu étais assise en train de pleurer et je me suis dit cette fois, c'est à mon tour de te réconforter. Je me suis avancé vers toi et quand tu m'as vu, tu as couru dans mes bras. Je t'ai dit pourquoi une si jolie fille pleure et toi, tu m'as répondu, car tu allais être grande sœur.

Je t'ai demandé pourquoi tu pleurais, car c'était une bonne nouvelle et toi, tu m'as dit non, car tes parents allaient t'oublier. Je t'ai rassuré, mais tu n'étais pas convaincu. Pour te rendre le sourire, je t'ai pris dans mes bras et l'on est parti dans un petit parc joué ensemble, sauf que toi, tu t'es assise par terre et que tu as regardé tous les bébés qui y étaient. Je me suis assis et tu as commencé à parler de toi. Tu m'as dit que tu fessais des rêves ou tu voyais une femme courir vers toi, il y avait le feu et que derrière un homme tendait son bras et qu'à chaque fois que la personne était devant lui, elle tombait au sol.  

  Tu me disais aussi que le noir se mélangeait en rouge et que cela te fessait peur. Tu ne comprenais pas la signification de ton rêve, mais plus te me racontais plus, je saisissais la signification de ton rêve, c'était un souvenir que tu avais refoulé. Tu t'es retourné vers moi et tu m'as demandé pourquoi je pleurais, car ce n'était qu'un mauvais rêve. Avec tes petites mains, tu es venue essuyer mes larmes et tu souriais. Tu t'étais levé et tu me tiras pour que l'on aille jouer. Depuis ce jour, une fois par semaine, on venait dans le parc pour passer du temps ensemble. Je me souviens de ton premier jour au collège, tu avais peur que les troisièmes ne t'ennuient alors toute la journée, tu t'étais caché dans un placard et le soir en rentrant, tu es venu tout me raconter et je m'étais moqué de toi.

Le lendemain, je t'ai accompagné jusqu'à ta salle de cours, car tu ne voulais pas que je parte. J'ai dû faire cela tous les matins pendant un mois, ce qui m'a valu beaucoup d'heures de colle, car j'arrivais constamment en retard. Un jour, tu l'as appris et tu es parti sans moi, mais tu m'avais laissé un message me disant de ne pas être en retard et de bien travailler. Depuis ce jour, tu allais en cours toute seule, et tu t'étais même fait des amis. Quoique toi ou moi, on soit occupé, chaque semaine, on se retrouvaient soit pour parler, quelques fois, on faisaient réviser l'autre quand il avait des examens ou des matières que l'on rencontrait des difficultés.  

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