Barbarie et courage

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La détonation résonne longuement dans le couloir. Le surveillant s'effondre en gémissant atrocement. Du sang vermeille commence à napper le plancher. Il est parcouru de spasmes et du sang lui sort par la bouche. Je retiens un cri. Artémis devient toute pâle. Les gens en noir regarde le pauvre homme se vider de son sang. Le directeur qui parait comme hypnotisé ne réagit pas. Artémis va s'asseoir, les larmes aux yeux. Le hibou va se percher sur son épaule comme pour la rassurer. je lui chuchote :

"- Mais qu'est-ce qui se passe ici ??" 

"- ... Il est mort"

Je jette un rapide coup d'oeil à travers entrebâillement de la porte. Je croise le regard de l'homme qui gît parterre. Mon regard croise le sien. Un frisson me parcoure. Il sanglote et je vois la vie quitter son corps. Sa pupille se détend. Sa main retombe. Un homme vient de mourir. Un des mystérieux assassin prend la parole

"- Maître.. Que fait on de lui ?" en désignant le proviseur.

"- Il ne nous sert plus à rien désormais.." Dit une voix ténébreuse.

Un rictus se part sur la bouche du "maître". Il sort son bâton en bois habilement sculpté, il le lève et crie :

"AVADA KEDAVRAA !"

Un éclair vert illumine le couloir et le proviseur tombe, raide mort. Je referme la porte.

"- Il faut partir !"

"- Quoi mais on peux pas sortir ? Et puis c'est qui tout ses gens ??"

"- Je n'en sais rien mais il faut partir au plus vite !"

Je me dirige vers la fenêtre. J'essaie de l'ouvrir mais rien y fait : la fenêtre est coincé. La pluie martèle les carreaux. J'enlève mon sweat.

"- Ecarte-toi !" dis-je à Artémis

J'enroule mon bras dans le vêtement et je donne un coup de coude assez violent dans la vitre. Elle se fissure. Je retape un coup et elle se brise dans un grand bruit de verre cassé. Les bouts de vitre brisé se répande sur le sol.

"- On va quand même pas s'enfuir par la fenêtre ?"

"- On a pas le choix.."

"- Qui c'est qui va en premier" me demande t-elle.

Je réfléchis.

"- Toi d'abord, je ne veux pas qu'il t'attrape. Je t'aiderais à te hisser"

Elle pose son pied sur le rebord de la fenêtre.

"- Je te tiens ne t'inquiète pas. Fait moi confiance.."

Elle pose son autre pied sur le rebord

"- Ne regarde pas en bas" dis-je

Elle attrape la gouttière à droite de la fenêtre. 

"- Je la tiens !"

"- Accroche-toi bien et monte comme si c'était une échelle !"

La tempête faisait rage dehors, le vent soufflais dans ses cheveux. Je ne veux pas qu'elle tombe. J'entends le bruit de paires de bottes qui se rapproche. Un éclair frappe le vieux toit du lycée. L'électricité saute. J'entends la voix du chef des assassins dans le couloir.

"- Lumos Maxima"

Une lumière illumine maintenant tout le couloir. Pour les ralentir, je décide de pousser l'armoire devant la porte. Je remonte mes manches et je me met à la tache. Je verrouillais d'abord la porte à double tour. Ils sont derrière la porte. Je me positionne derrière le flanc de l'armoire et je la pousse de toute mes forces. Je pousse mais rien n'y fait. La poignée se tourne mais j'ai verrouillé la porte. Quelqu'un tape dessus. Dans un élan de rage, je pousse l'armoire devant dans un fracas de bruit métallique et d'objet qui tombe. Les intrus forcent.

"- Je suis en haut" me dit Artémis

Le hibou part la rejoindre. Je me sens apaisé mais les paroles qui viennent de derrière la porte me ramène à la réalité :

"- Bon hé bien, elle veux pas s'ouvrir.. Alors on va la faire exploser"

J'entends des rires, un sentiments d'effroi m'envahit. Je cours vers la fenêtre, je n'ai pas le choix. 


                                                                                 Je saute.

Hélias OwlbeakOù les histoires vivent. Découvrez maintenant